Amendement N° II-218 rectifié (Retiré)

Mise au point au sujet d'un vote

Avis de la Commission : Défavorable — Avis du Gouvernement : Défavorable

Déposé le 7 décembre 2006 par : MM. J. Blanc, Hérisson, Gouteyron, Faure, B. Fournier, Besse.

Photo de Jacques Blanc Photo de Pierre Hérisson Photo de Adrien Gouteyron Photo de Jean Faure Photo de Bernard Fournier Photo de Roger Besse 

Rédiger comme suit le texte proposé par cet article pour compléter l'avant-dernier alinéa de l'article L. 3334-7 du code général des collectivités territoriales :

« Par dérogation en 2007, les départements éligibles ne peuvent percevoir une dotation de fonctionnement minimale dont le taux de progression est inférieure à deux fois le taux de progression de l'ensemble des ressources de la dotation globale de fonctionnement. »

Exposé Sommaire :

Il s'agit de garantir une progression de la dotation de fonctionnement minimale des départements pour 2007 au moins égale à deux fois le taux de progression de la DGF, soit 5, 08 %.

La réforme de la dotation globale de fonctionnement intervenue dans le cadre de la loi de finances pour 2005 a eu pour effet de modifier les conditions d'éligibilité des départements ruraux à la dotation de fonctionnement minimale. On est ainsi passé de 24 départements éligibles jusqu'en 2004, à 64 départements éligibles, en 2005. Si on ne peut que se féliciter de cet élargissement du nombre d'attributaires, il faut néanmoins veiller à ce que cela ne se fasse pas au détriment des 24 départements les plus « pauvres ».

Entre 2004 et 2006, la dotation des départements « nouvelle DFM » a connu une progression de 51, 08 %, alors que celle des départements « ancienne DFM » a augmenté de 15, 9 % seulement.

En 2007, d'après les données de la Direction générale des collectivités locales :

- les 40 départements nouvellement bénéficiaires de la DFM verraient leur dotation évoluer en moyenne de 27, 22 % ;

- pour les 24 départements bénéficiaires de l'ancienne DFM, la progression des crédits ne serait que de 4, 51 % en moyenne ­ comprise entre 11, 14 % et 2, 69 %, 18 d'entre eux auraient une variation de leur attribution inférieure à la moyenne de 4, 51 %.

La perte du pouvoir d'achat pour les « 24 » est évidente. En 2005, première année de la réforme, une évolution de 6 % minimum avait été garantie. En 2006, aucune garantie d'évolution n'a été prévue. Le Comité des finances locales a pris la mesure des effets de la réforme de la DGF des départements, et un groupe de travail concernant la DFM a été créé en son sein.

Ce groupe de travail a produit plusieurs simulations pour illustrer les différentes propositions qu'il a faite à l'époque, telle qu'une garantie d'évolution ou l'inclusion d'une part densité dans la dotation forfaitaire.

Notamment, il avait été proposé une garantie d'évolution de 5, 25 %, à savoir plus du double du taux de progression de la DGF. Dans ce cas de figure, en 2007, aucun des 24 départements « ancienne DFM » n'aurait vu sa DFM progresser en dessous de 5, 25 % :

- les évolutions des attributions individuelles seraient comprises entre 5, 25 % et 9, 17 % ;

- le gain par rapport à la première simulation serait en moyenne de 2, 56 euros par habitant.

Le dispositif proposé par l'Assemblée nationale fixe une garantie minimale pour 2007 à hauteur de l'évolution de la DGF, soit 2, 50 %. Ce taux est inférieur aux propositions faites par ce groupe de travail et par ailleurs insuffisant puisque, d'après les simulations de la DGCL, en 2007, la progression la plus faible de la DFM entre tous les départements ruraux serait de 2, 69 % (Corse du sud).

C'est pourquoi, il est proposé de garantir pour 2007, aux départements une progression annuelle significative de leur dotation de péréquation. La progression ici proposée, égale à deux fois le taux d'évolution de la DGF, s'élèverait à 5 % pour 2007

NB:La rectification porte sur la liste des signataires.

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