Déposé le 3 décembre 2009 par : M. P. Dominati.
Après l'article 50, insérer un article additionnel ainsi rédigé :
I. - L'article L. 10 du livre des procédures fiscales est complété par un alinéa ainsi rédigé :
« Lorsque lors d'une transmission à titre gratuit ou onéreux, l'évaluation des parts ou des actions d'une société ayant une activité industrielle, commerciale, artisanale, agricole ou libérale, ou l'évaluation de l'ensemble des biens meubles et immeubles, corporels ou incorporels affectés à l'exploitation d'une entreprise ayant une activité industrielle, commerciale, artisanale agricole ou libérale a été effectuée sur la base d'une expertise réalisée dans des conditions déterminées par décret en Conseil d'État et notifiée à l'administration des impôts, celle-ci ne peut être contestée par l'administration fiscale que sur la base d'une deuxième expertise établie dans les mêmes conditions dans les trois mois de la notification qui lui en a été faite. »
II. - La perte de recettes résultant pour l'Etat du I ci-dessus est compensée à due concurrence par la création d'une taxe additionnelle aux droits visés aux articles 575 et 575 A du code général des impôts.
Il existe de nombreuses méthodes d'évaluation des entreprises non cotées ce qui induit un risque latent de contestation de l'évaluation par l'administration fiscale. Cela peut avoir des conséquences dramatiques sur la vie des entreprises, et en particulier paralyser leur transmission.
L'évaluation d'une entreprise est une opération nécessaire en différentes circonstances, telle une succession ou une donation. Il importe, afin d'assurer la sécurité juridique nécessaire à la continuation et la pérennité de l'entreprise que cette évaluation puisse être effectuée dans des conditions offrant toute la sécurité juridique nécessaire et notamment pour éviter une contestation tardive par l'administration fiscale.
Aussi, est-il impératif de mettre en œuvre une procédure qui permette d'obtenir une évaluation des entreprises qui puisse apporter une véritable sécurité juridique, dans des délais compatibles avec la vie économique.
L'administration fiscale peut dans ses missions de contrôle faire appel à des experts externes.
Mais il est également nécessaire de prévoir que le contribuable peut, de lui-même, faire appel à un expert pour évaluer son entreprise, tout en maintenant la possibilité pour l'administration de contester cette évaluation.
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