Amendement N° 26 rectifié (Adopté)

Conflits d'intérêts liés à la mobilité des hauts fonctionnaires

Discuté en séance le 22 février 2018
Avis de la Commission : Favorable — Avis du Gouvernement : Défavorable

Déposé le 21 février 2018 par : M. Collombat, les membres du groupe communiste républicain citoyen, écologiste.

Photo de Pierre-Yves Collombat 

Après l'article 7

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

Au premier alinéa de l'article 432-12 du code pénal, le mot : « quelconque » est remplacé par les mots : « personnel distinct de l'intérêt général ».

Exposé Sommaire :

La jurisprudence de l’application de l’article 432-12 du code pénal est telle que le délit de prise illégal d’intérêt est constitué même en l’absence d’intention et d’intérêt personnel ; un intérêt « moral », notion pour le moins peu précise, une erreur de forme (présence lors d’un vote, voire intérêt intellectuel pour une question) suffit à constituer le délit ; D’où l’exposition des élus locaux au risque d’être condamnés, pour la forme dans de telles circonstances.

En assortissant de manière quasi automatique les condamnations pour prise illégal d’intérêt de la peine d’inéligibilité, le projet de loi pourrait aggraver d’autant la situation des élus locaux.

Cet acharnement sur les élus, notamment locaux, contraste avec la bienveillance dont bénéficient les délits financiers (de plus en plus dépénalisés) et les conflits d’intérêts dont on ne s’offusque que mollement

Le présent amendement a pour objet de reprendre le dispositif déjà adopté par deux fois à l’unanimité par le Sénat, notamment lors de l’examen de la proposition de loi visant à clarifier le champ des poursuites de la prise illégale d'intérêt, déposée à l’initiative de notre ancien collègue Bernard Saugey.

NB:La présente rectification porte sur la liste des signataires.

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