Amendement N° 12 rectifié (Rejeté)

Élection des représentants au parlement européen

Avis de la Commission : Défavorable — Avis du Gouvernement : Défavorable
( amendements identiques : 52 )

Déposé le 10 avril 2018 par : MM. Grand, Lefèvre, Mmes Garriaud-Maylam, Deromedi, MM. Magras, Le Gleut.

Photo de Jean-Pierre Grand Photo de Antoine Lefèvre Photo de Joëlle Garriaud-Maylam Photo de Jacky Deromedi Photo de Michel Magras Photo de Ronan Le Gleut 

Alinéa 2

Remplacer le montant :

9 200 000

par le montant :

7 200 000

Exposé Sommaire :

Le nouveau plafond de 9 200 000 € correspond au plafond actuel non majoré (1 150 000 €) multiplié par le nombre de circonscription (8).

Le décret n° 2009-370 du 1eravril 2019 avait majoré le plafond par circonscription de 10 %, soit 1 265 000 € applicable pour les élections européennes de 2009 et 2014.

Une analyse de ces deux scrutins permet de constater une baisse de 19 % des dépenses globales déclarées par les candidats : 33 011 746 € en 2009 et 26 716 835 € en 2014.

Plus finement, la liste la plus dépensière en 2009 a engagé environ 900 000 € pour sa campagne, pour le scrutin de 2014 ce montant était de 700 000 €.

Il existe donc une dynamique à la modération des dépenses électorales qui constitue de l’argent public au travers de la défiscalisation des dons et du remboursement forfaitaire versé aux listes obtenant 3 % ou plus des suffrages exprimés et fixé à maximum 47, 5 % du plafond.

Au-delà de la baisse de 10 % de ce plafond en raison de l’abrogation de la majoration, la nationalisation du scrutin par une liste unique va induire mathématiquement d’importantes économies d’échelles.

Aussi, afin de maîtriser au mieux les dépenses publiques, il est proposé de fixer à 7 200 000 € le plafond des dépenses électorales, soit 900 000 € multiplié par l’ancien nombre de circonscriptions (8).

Cette réduction du plafond de 2 millions d’euros aura des conséquences sur le remboursement forfaitaire de l’apport personnels des candidats : 3 420 000 € au lieu de 4 370 000 €, soit 950 000 € de diminution.

Il convient de noter que les recettes des candidats sont composées à 85 % d’emprunts (bancaires et parti) et qu’il conviendra donc aux listes de fixer leur emprunt en fonction du montant de ce remboursement forfaitaire. En 2014, l’apport de personnel de la liste la plus dépensière représentait 45 % du plafond des dépenses.

A titre d’exemple, le tableau ci-dessous synthétise les dépenses déclarées par les six principales formations politiques qui ont totalisé 85 % des voix et obtenu 73 sièges sur les 74 attribués à la France lors du scrutin de 2014. Il présente également leur nombre de voix et de sièges obtenus.

Total des dépenses des listesMoyenne des dépenses par listeNombre de voix obtenuesNombre de sièges obtenus
UNION POUR UN MOUVEMENT POPULAIRE3 130 411 €391 301 €3 943 81920
UDI MODEM LES EUROPEENNES4 519 936 €564 992 €1 884 5657
CHOISIR NOTRE EUROPE – UNION GAUCHE4 946 449 €618 306 €2 650 35713
LISTE BLEU MARINE - FRONT NATIONAL3 939 429 €492 429 €4 712 46124
FRONT DE GAUCHE2 974 688 €424 955 €1 200 7133
LISTE EUROPE ECOLOGIE LES VERTS4 078 922 €509 865 €1 696 4426

NB:La présente rectification porte sur la liste des signataires.

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