Déposé le 27 juin 2018 par : M. Priou.
Après l'article 12 sexies (nouveau)
Insérer un article additionnel ainsi rédigé :
Le chapitre Ierdu titre II du livre Ierdu code de l’urbanisme est ainsi modifié :
1° Le premier alinéa de l’article L. 121-12 est complété par les mots : "et les installations de services publics de traitement ou de stockage des déchets lorsqu'elles se situent sur des sites dégradés définis par décret";
2° Au premier alinéa de l’article L. 121-39, après le mot : « habitées », sont insérés les mots : « et des installations de services publics de traitement ou de stockage des déchets lorsqu'elles se situent sur des sites dégradés définis par décret".
L’article L. 121-8 du Code de l’urbanisme prévoit le principe selon lequel « l’extension de l’urbanisation se réalise soit en continuité avec les agglomérations et villages existants, soit en hameaux nouveaux intégrés à l’environnement ».
La création d’une installation de traitement ou de stockage de déchets est considérée par la jurisprudence comme une extension de l’urbanisation soumise à ce principe de continuité (C.A.A. Marseille, 9 mai 2017, SAS STANECO, req. n° 5MA03181).
Les communes littorales sont donc soumises à un régime plus strict que celles soumises à la loi Montagne, qui admet une rupture de continuité avec les espaces urbanisés pour les installations ou équipements publics incompatibles avec le voisinage (article L. 122-5 du Code de l’urbanisme).
L’amendement proposé vise donc à harmoniser les dispositifs de la Loi Littoral et celui de la Loi Montagne et aligne le régime juridique des installations de services publics de traitement ou de stockage de déchets avec celui des éoliennes, sans porter atteinte aux exigences en matière de protection de l’environnement et permettant ainsi de revaloriser utilement un site dégradé.
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