Amendement N° II-510 (Adopté)

Mise au point au sujet d'un vote

Avis de la Commission : Défavorable — Avis du Gouvernement : Défavorable

Déposé le 30 novembre 2018 par : M. Antiste, Mme Jasmin, MM. Lalande, Duran, Todeschini, Mmes Conway-Mouret, Tocqueville, M. Daudigny, Mme Monier.

Photo de Maurice Antiste Photo de Victoire Jasmin Photo de Bernard Lalande Photo de Alain Duran Photo de Jean-Marc Todeschini Photo de Hélène Conway-Mouret Photo de Nelly Tocqueville Photo de Yves Daudigny Photo de Marie-Pierre Monier 

Modifier ainsi les crédits des programmes :

(en euros)

ProgrammesAutorisations d’engagementCrédits de paiement
+-+-
Emploi outre-mer

dont titre 2

5 000 0005 000 000
Conditions de vie outre-mer5 000 0005 000 000
TOTAL5 000 0005 000 0005 000 0005 000 000
SOLDE00

Exposé Sommaire :

Amendement d’appel.

Les délais de paiement dans les anciens départements et régions d’outre-mer ont atteint des niveaux insupportables pour les entreprises et ont nettement progressé ces dernières années.

Le délai légal de paiement pour les collectivités territoriales est de 30 jours. Dans les faits, il est en moyenne de 28 jours dans la France entière. Il atteint toutefois 74 jours en Guadeloupe, 115 jours en Martinique, 86 jours en Guyane, 45 jours à La Réunion, 57 jours à Mayotte.

Dans des territoires où les marchés sont étroits et au sein desquels le poids de la commande publique dans l’économie est prépondérant, il est délicat pour les entreprises de demander aux services de l’État des mandatements d’office. Il est urgent donc que l’État dresse un bilan clair de l’état des retards de paiement dans ces territoires et qu’il établisse un ordre de priorité des dépenses à payer.

Il pourrait, au besoin, créer un fonds d’amorçage pour régler les dettes les plus urgentes des fournisseurs des collectivités. Pour éviter toute forme d’aléa moral, dans les collectivités dont la situation financière permettrait un paiement de ces dépenses, l’État pourrait prélever sur le montant des dotations à verser la somme avancée aux collectivités.

À plus long terme, les dispositions prévues pour éviter les retards de paiement n’ayant pas permis d’éviter les dérives actuelles, il conviendrait d’engager une réflexion plus générale sur une éventuelle refonte les concernant.

Le présent amendement propose de créer un fonds d’amorçage pour que l’État puisse régler les dettes fournisseurs des collectivités territoriales les plus urgentes.

Les collectivités devront, en tout état de cause, rembourser cette avance de l’État.

Formellement, le présent amendement :

– augmente les crédits de l’action 4 "Financement de l’économie" du programme 138 "Emploi outre-mer" de 5 millions d’euros en autorisations d’engagement et en crédits de paiement ;

– diminue à due concurrence les crédits de l’action 9 "Appui à l’accès au financement bancaire" du programme 123 "Conditions de vie outre-mer".

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cet amendement.

Inscription
ou
Connexion