Amendement N° 625 rectifié (Rejeté)

Organisation et transformation du système de santé

Avis de la Commission : Défavorable — Avis du Gouvernement : Défavorable
( amendement identique : )

Déposé le 29 mai 2019 par : Mme Rossignol, M. Daudigny, Mmes Jasmin, Meunier, Lepage, MM. Patrice Joly, Iacovelli, Mme Conconne, MM. Manable, Martial Bourquin, Temal, Duran, Mmes Monier, Blondin, M. Mazuir, Mme Grelet-Certenais.

Photo de Laurence Rossignol Photo de Yves Daudigny Photo de Victoire Jasmin Photo de Michelle Meunier Photo de Claudine Lepage Photo de Patrice Joly Photo de Xavier Iacovelli Photo de Catherine Conconne 
Photo de Christian Manable Photo de Martial Bourquin Photo de Rachid Temal Photo de Alain Duran Photo de Marie-Pierre Monier Photo de Maryvonne Blondin Photo de Rachel Mazuir Photo de Nadine Grelet-Certenais 

Après l’article 17 ter

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

Le code de la santé publique est ainsi modifié :

1° Après le deuxième alinéa de l’article L. 2212-1, il est inséré un alinéa ainsi rédigé :

« Elle ne peut être pratiquée qu’avant la fin de la dixième semaine de grossesse, pour les seuls cas où elle est réalisée par voie chirurgicale, par une sage-femme. » ;

2° Au premier alinéa de l’article L. 2212-2, les mots : «, pour les seuls cas où elle est réalisée par voie médicamenteuse, » sont supprimés ;

3° L’article L. 4151-1 est ainsi modifié :

a) Au troisième alinéa, les mots : « ainsi que d’interruptions volontaires de grossesse par voie médicamenteuse » sont supprimés ;

b) Après le même troisième alinéa, il est inséré un alinéa ainsi rédigé :

« Les sages-femmes peuvent réaliser les interruptions volontaires de grossesse, dans les conditions fixées aux articles L. 2212-1 à L. 2212-11. »

Exposé Sommaire :

Cet amendement est proposé par l'Ordre des Sages-femmes.

La mesure proposée vise à étendre les compétences des sages-femmes afin de leur permettre de pratiquer les interventions volontaires de grossesse par voie chirurgicale, jusqu’à la fin de la dixième semaine de grossesse.

Exerçant un rôle majeur en matière de santé sexuelle et reproductive, les sages-femmes sont particulièrement concernées par les choix politiques relatifs à la santé publique et à la prévention.

L’extension de leurs compétences en matière d’IVG médicamenteuse depuis la loi du 26 janvier 2016 correspond à la pratique d’un métier qui évolue, faisant de ces professionnel.le.s de santé des partenaires particulièrement important.e.s de la santé des femmes.

Depuis quinze ans, le nombre de centres d’IVG a fortement diminué en France, créant de fortes disparités et entraînant des difficultés d’accès aux soins pour les femmes. Le droit à l’IVG, qui constitue un droit fondamental essentiel à la liberté, à l’autonomie et à l’émancipation des femmes, est de plus en plus menacé par la désertification médicale, l’accroissement des délais d’accès et la mobilisation par les praticiens de la clause de conscience spécifique.

Aussi, l’extension des compétences des sages-femmes en matière de pratique de l’IVG chirurgicale est indispensable afin de garantir et préserver le choix des femmes quant à la méthode prévue par la loi.

NB:La présente rectification porte sur la liste des signataires.

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