Amendement N° I-1131 2ème rectif. (Non soutenu)

Mise au point au sujet d'un vote

Avis de la Commission : Défavorable

Déposé le 22 novembre 2019 par : MM. Jacquin, Joël Bigot, Vaugrenard, Montaugé, Mmes Artigalas, Ghali, Jasmin, M. Antiste, Mmes Lepage, Monier, MM. Martial Bourquin, Daudigny, Courteau, Mme Conway-Mouret, M. Tissot.

Photo de Olivier Jacquin Photo de Joël Bigot Photo de Yannick Vaugrenard Photo de Franck Montaugé Photo de Viviane Artigalas Photo de Samia Ghali Photo de Victoire Jasmin 
Photo de Maurice Antiste Photo de Claudine Lepage Photo de Marie-Pierre Monier Photo de Martial Bourquin Photo de Yves Daudigny Photo de Roland Courteau Photo de Hélène Conway-Mouret Photo de Jean-Claude Tissot 

Après l'article 5 ter

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

L’article 730 bis du code général des impôts est ainsi modifié :

1° Les mots : « et de toutes sociétés civiles à objet principalement agricole, même non exploitants, » sont supprimés ;

2° Il est ajouté un alinéa ainsi rédigé :

« Les cessions de gré à gré de parts de sociétés civiles à objet principalement agricole, constituées depuis au moins trois ans avant la cession, sont enregistrées au droit fixe de 125 €, sous réserve que l’opération de cession soit réalisée par l’intermédiaire d’une société d’aménagement foncier et d’établissement rural et que l’acquéreur s’engage à respecter un cahier des charges d’une durée d’au moins dix ans. »

Exposé Sommaire :

Cet amendement vise à mettre fin à une pratique d’optimisation fiscale permettant à certaines sociétés, en se transformant en société civile agricole (SCEA) nonexploitante, de ne payer quasiment aucune taxe sur des cessions de biens immobiliers agricoles. Alors que les achats de foncier sont, par droit commun, soumis à des droits de mutation d’environ 5, 80 %, un dispositif dérogatoire avait été conçu pour favoriser la transmission des terres agricoles entre agriculteurs, avec un droit fixe de seulement 125 €. Ce dispositif devait favoriser la transmission de long terme, notamment dans un cadre familial.

Ce dispositif a néanmoins été détourné, dans certains cas, de son objectif initial. Il est en effet utilisé à des fins d’optimisation fiscale par certaines personnes et certaines sociétés qui se constituent en SCEA (même non-exploitante) afin de pouvoir bénéficier du droit de mutation à 125 €. Cela conduit à des situations ubuesques : des opérations immobilières d’une valeur de plusieurs millions d’euros taxées à hauteur de 125 € alors que le droit commun impose une taxation à environ 5, 80 % de la valeur de l’opération.

Pour mettre fin à cette injustice qui nourrit la spéculation foncière, cet amendement propose de faire bénéficier du droit fixe de 125 €, dans le cadre des cessions de parts de SCEA, les seules sociétés constituées depuis au moins trois ans avant la cession, sous réserve que l’opération de cession soit réalisée par l’intermédiaire d’une Safer et que l’acquéreur s’engage à respecter un cahier des charges d’une durée d’au moins dix ans.

Nous ne sommes pas en mesure de fournir des estimations exactes mais cet amendement devrait générer des recettes importantes.

NB:La rectification consiste en un changement de place (d'un article additionnel après l'article 6 vers un article additionnel après l'article 5 ter).

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cet amendement.

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