Amendement N° 297 (Rejeté)

Loi de finances rectificative pour 2020

Avis de la Commission : Défavorable — Avis du Gouvernement : Défavorable

Déposé le 21 avril 2020 par : MM. Bocquet, Savoldelli, les membres du groupe communiste républicain citoyen, écologiste.

Photo de Éric Bocquet Photo de Pascal Savoldelli 

Mission Recherche et enseignement supérieur

Modifier ainsi les ouvertures des crédits des programmes :

(en euros)

ProgrammeAutorisations d’engagementCrédits de paiement
+

(majorer l’ouverture de)

-

(minorer l’ouverture de)

+

(majorer l’ouverture de)

-

(minorer l’ouverture de)

Formations supérieures et recherche universitaire
Vie étudiante750 000 000750 000 000
Recherches scientifiques et technologiques pluridisciplinaires
Recherche spatiale750 000 000750 000 000
Recherche dans les domaines de l’énergie, du développement et de la mobilité durables
Recherche et enseignement supérieur en matière économique et industrielle
Recherche duale (civile et militaire)
Recherche culturelle et culture scientifique
Enseignement supérieur et recherche agricoles
TOTAL750 000 000750 000 000750 000 000750 000 000
SOLDE00

Exposé Sommaire :

Au sein de la mission recherche et enseignement supérieur, le présent amendement vise à annuler 750 millions d’euros de crédits pour le programme « recherche spatiale » (500 millions sur l’action maitrise de l’accès à l’espace, 50 millions dans l’action développement de la technologie spatiale au service de la science, 100 millions sur l’action développement de la technologie spatiale au service de l’observation de la terre, 100 millions sur l’action maitrise des technologies orbitales et de l’innovation technologique) et à ouvrir, en conséquence, 750 millions d’euros pour le programme « vie étudiante », action aides directes. L’idée est, bien sûr, que le Gouvernement lève le gage.

Les mesures prises depuis le début de la crise visent essentiellement à soutenir les entreprises. Pour autant, le confinement mis en place depuis le mois de mars affecte également de nombreux foyers modestes et il est essentiel de mettre en place des mesures pour répondre à l’urgence sociale de notre pays.

Les annonces à l’issue du conseil des ministres du 15 mars semblent insuffisantes, tant au niveau du montant des aides que du public concerné, notamment pour les étudiants.

La détérioration progressive de la situation financière des étudiants, depuis de nombreuses années, a poussé nombre d’entre-deux à prendre des petits boulots à côté de leurs études. Or, dans la majorité des cas, ces petits boulots majoritairement situés dans le secteur du service sont aujourd’hui impossibles. Les étudiants risquent aussi d’être impactés par des difficultés importantes pour trouver les jobs d’été qui permettent souvent de financer une partie des études de l’année qui suit. Des revenus qui baissent donc, et des dépenses qui augmentent avec la fermeture des restaurants universitaires.

La proposition que nous développons au travers de cet amendement est une prime de 300 euros pour les 712 000 étudiants qui touchent les bourses CROUS aujourd’hui.

Cette aide sera complétée par un fonds d’urgence sociale doté de 6 milliards d’euros et d’un amendement proposant l’indemnisation à 100 % du chômage partiel pour les salaires inférieurs à 2 Smic.

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