Amendement N° COM-16 3ème rectif. (Satisfait)

Commission des lois constitutionnelles, de législation, du suffrage universel, du Règlement et d'administration générale

Projet de loi portant diverses dispositions urgentes pour faire face aux conséquences de l'épidémie de covid-19


( amendements identiques : )

Déposé le 20 mai 2020 par : MM. Houpert, Poniatowski, Bascher, Daubresse, Bonne, Lefèvre, Mmes Bories, Lassarade, Chauvin, MM. Panunzi, Milon, Cuypers, Brisson, Mme Deromedi, MM. Kennel, Bernard Fournier, Mmes Gruny, Lamure, M. Charon.

Photo de Alain Houpert Photo de Ladislas Poniatowski Photo de Jérôme Bascher Photo de Marc-Philippe Daubresse Photo de Bernard Bonne Photo de Antoine Lefèvre Photo de Pascale Bories Photo de Florence Lassarade Photo de Marie-Christine Chauvin 
Photo de Jean-Jacques Panunzi Photo de Alain Milon Photo de Pierre Cuypers Photo de Max Brisson Photo de Jacky Deromedi Photo de Guy-Dominique Kennel Photo de Bernard Fournier Photo de Pascale Gruny Photo de Élisabeth Lamure Photo de Pierre Charon 

Au I, supprimer les mots suivants :

« ou privés chargés d’une mission de service public »

Exposé Sommaire :

Cet amendement a pour objet de limiter l’habilitation demandée par le gouvernement, habilitation au titre de laquelle le gouvernement entend obliger les organismes publics ou privés poursuivant une mission de service public à déposer leurs disponibilités sur le compte du Trésor.

En effet, par la rédaction proposée, l’obligation de centraliser les trésoreries ne vise plus seulement les administrations publiques, au sens de la comptabilité nationale, mais l’ensemble des organismes publics ou privés poursuivant une mission de service public.

Il s’agit d’une formulation particulièrement générale, qui vise un nombre considérable d’entités, bien au-delà de ce que l’article 1er du décret GBCP prévoit déjà. De fait, il existe de nombreux organismes qui, sans être des administrations publiques au sens de la comptabilité nationale, sont chargés d’une mission de service public, et ce, dans des domaines très divers (santé, enseignement, réseau de transport, communication, électricité, eau, assainissement, logement). Le gouvernement n’est d’ailleurs pas en mesure de fournir une liste des entités concernées. La demande d’habilitation apparaît ainsi autant imprécise que précipitée.

De surcroît, pour les organismes privés susceptibles d’entrer dans le champ de l’ordonnance, l’obligation de dépôt de leur trésorerie sur le compte du Trésor constituerait une atteinte disproportionnée au droit de propriété et compromettrait leur capacité d’investissement à l’heure de la relance. En effet, la centralisation des trésoreries ferait subir aux entités concernées une perte de recettes consécutive au renoncement aux intérêts que leur procuraient leurs disponibilités. Or, pour les organismes privés (entreprises ou associations), la gestion de trésorerie constitue un levier d’efficience important permettant de contenir les coûts dans la gestion de la mission de service public et de dégager des capacités d’investissement pour la modernisation du service public délivré aux usagers.

Compte tenu de l’élargissement induit par la demande d’habilitation du gouvernement, il est donc proposé d’exclure les organismes privés de l’habilitation et de renvoyer en loi de finances la discussion d’un tel dispositif. L’habilitation ne vaudrait ainsi que pour les organismes publics.

Il convient de préciser que, compte tenu des délais demandés par le gouvernement, le renvoi d’une telle discussion en loi de finances ne serait pas de nature compromettre les objectifs du gouvernement.

NB:La présente rectification porte sur la liste des signataires.

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