Déposé le 5 novembre 2020 par : Mme Boulay-Espéronnier.
Après l’article 42
Insérer un article additionnel ainsi rédigé :
La deuxième phrase du 9° de l’article L. 5125-1-1 A du code de la santé publique est ainsi modifiée :
1° Après le mot : « prescription », sont insérés les mots : « et l’administration » ;
2° Sont ajoutés les mots : «, dont ceux prévus en réponse aux infections à pneumocoques ».
Chaque année, la grippe entraîne près de 11 000 hospitalisations et près de 2 000 réanimations, et les infections à pneumocoques causent 5 à 7 000 hospitalisations d’une durée moyenne de 14 jours (source : Académie nationale de pharmacie). En 2017, la couverture vaccinale des adultes atteints de comorbidités identifiés dans le SNDS était de 15% pour ≥ 1 dose de vaccin antipneumococcique et de 47% contre la grippe (Etude Covarisq : étude rétrospective, transversale répétée, à partir des bases de données du Système National des Données de Santé (SNDS) du 1er janvier 2009 au 31 décembre 2017 (75% de la population française).
Cette situation est d’autant plus préoccupante dans le contexte actuel, avec les tensions que connaissent les établissements de santé en raison de la deuxième vague épidémique de Covid-19.
Alors que vient de débuter la campagne vaccinale contre la grippe, l’Académie nationale de pharmacie a d’ailleurs recommandé la vaccination anti-pneumocoque aux personnes immunodéprimées et aux patients porteurs d’une maladie sous-jacente prédisposant à la survenue d’infection invasive à pneumocoque.
Dans ce but, la mobilisation de l’ensemble des acteurs de santé est indispensable et les pharmaciens, en particulier, sont appelés à jouer un rôle majeur. Les pharmaciens d’officine bénéficient en effet de la confiance des Français (97% selon un sondage Ifop d’avril 2020 ; 80% des personnes se disant favorables à la vaccination antigrippale en officine). En outre, ils se sont pleinement engagés et mobilisés pour informer et garantir la continuité de la prise en charge de la population tout au long de la période de confinement.
Professionnel de santé de proximité et acteur de la prévention, le pharmacien d’officine a vocation à avoir, en privilégiant une démarche de coopération interprofessionnelle, une influence croissante dans le domaine de la vaccination.
Cet amendement vise donc à encourager un élargissement des compétences vaccinales du pharmacien d’officine, comme cela a déjà été mis en place dans nombre de pays (États-Unis, Irlande, Royaume-Uni, Canada…).
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