Amendement N° I-737 rectifié (Sort indéfini)

Loi de finances pour 2021


( amendement identique : I-262 )

Déposé le 19 novembre 2020 par : MM. Henno, Jean-Michel Arnaud, Mme Billon, MM. Canevet, Cazabonne, Chauvet, Stéphane Demilly, Détraigne, Duffourg, Mmes Férat, Catherine Fournier, Guidez, MM. Loïc Hervé, Kern, Le Nay, Mme Létard, MM. Louault, Moga, Mmes Morin-Desailly, Sollogoub, M. Vanlerenberghe, Mme Vermeillet.

Photo de Olivier Henno Photo de Jean-Michel Arnaud Photo de Annick Billon Photo de Michel Canevet Photo de Alain CAZABONNE Photo de Patrick Chauvet Photo de Stéphane Demilly Photo de Yves Détraigne Photo de Alain Duffourg Photo de Françoise Férat Photo de Catherine Fournier 
Photo de Jocelyne Guidez Photo de Loïc Hervé Photo de Claude Kern Photo de Jacques Le Nay Photo de Valérie Létard Photo de Pierre Louault Photo de Jean-Pierre Moga Photo de Catherine Morin-Desailly Photo de Nadia Sollogoub Photo de Jean-Marie Vanlerenberghe Photo de Sylvie Vermeillet 

Après l'article 22 bis

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

I. – Est instituée, par prélèvement sur les recettes de l’État, une dotation aux collectivités confrontées à une forte augmentation des dépenses d’allocations du revenu de solidarité active.

Pour chaque collectivité bénéficiaire, cette dotation est égale à la différence, si elle est positive, entre le montant des dépenses d’allocations du revenu de solidarité active constatées dans le compte administratif de l’année N et le montant des dépenses d’allocations du revenu de solidarité active constatées dans le compte administratif de l’année N-1 majoré d’une augmentation de 5 %.

II. – La perte de recettes résultant pour l’État du I est compensée, à due concurrence, par la création d’une taxe additionnelle aux droits prévus aux articles 575 et 575 A du code général des impôts.

Exposé Sommaire :

Le budget alloué par les Départements, la Métropole de Lyon et la collectivité de Martinique au RSA représente 57% des dépenses d’allocations individuelles de solidarité. Depuis 2010, ces dépenses ont fortement progressé en raison de la hausse du nombre d’allocataires.

Cette évolution a été aggravée par le plan de revalorisation de 2% par an de l’allocation décidé par l’État entre 2013 et 2017. Ainsi, en 2019, les Départements ont financé plus de 40% des dépenses de RSA sur leurs fonds propres (reste à charge = 4, 6 Md€).

Surtout les Départements ne disposent que de peu de marges de manœuvre en termes de maîtrise de la dépense de l’allocation elle-même. Malgré les politiques volontaristes mises en place par les Départements pour l’insertion et l’accompagnement des bénéficiaires, les critères du RSA (montant, bénéficiaires...) sont fixés au niveau national. La crise sanitaire a d’ores et déjà conduit à accroitre les dépenses d’allocations du RSA.

Ainsi, elles apparaissaient à la fin du mois d’août 2020 en augmentation d’environ +9% par rapport à la même période 2019. L’augmentation prévisible du chômage dans les prochains mois conduira inexorablement à l’augmentation des bénéficiaires du RSA. Les dépenses associées devraient au delà d’un certain niveau relever prioritairement de la solidarité nationale.

C’est la raison pour laquelle l’Assemblée des Départements de France demande, pour 2021, la prise en charge automatique par l’Etat des dépenses de RSA, dès lors qu’elles seront supérieures à 5% des dépenses de RSA de l’année 2020.

NB:La présente rectification porte sur la liste des signataires.

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