Déposé le 14 juin 2021 par : Mmes Préville, Rossignol, M. Raynal, Mmes Jasmin, Conway-Mouret.
Après l’article 59 bis A
Insérer un article additionnel ainsi rédigé :
Les formations initiales et continues relatives à la santé intègrent dans leurs référentiels un module sur l’équilibre nutritionnel végétarien, notamment à base de protéines végétales, et ses atouts par rapport à la santé et à l’environnement. Elles promeuvent également une diversification des protéines afin de rééquilibrer les apports en protéines végétales et animales.
Ces mesures sont effectives deux ans après la promulgation de la présente loi.
L’intégration des repas végétariens à base de protéines végétales (céréales complètes et légumes secs notamment) doit dépasser le cadre de convictions personnelles, le cadre d’un milieu social ou culturel afin d’être proposé à l’ensemble de la population. Les référentiels de santé doivent tenir compte et enseigner les impacts de l’alimentation sur l’environnement compte tenu de l’interdépendance entre la santé humaine, animale et planétaire, et compte tenu de l’urgence climatique. Les référentiels de formation en santé doivent être mis à jour pour prendre en compte les recommandations de l’ANSES et du HCSP et pour aborder, sous un angle préventif, les impacts de l’alimentation sur la probabilité de développer des maladies chroniques.
D’un point de vue sanitaire, la troisième cause d’apparition de cancers étant liée à l’insuffisante végétalisation de l’alimentation selon le Centre International de Recherche contre le Cancer (CIRC), proposer davantage de repas végétariens et diminuer la consommation de protéines animales au profit des protéines végétales est une question de santé publique.
Actuellement, les professionnels de santé conçoivent le végétarisme comme un régime d’exclusion issu d’une volonté individuelle et n’ont pas les outils pour accompagner ces évolutions. Il s’agit pourtant de montrer que les repas végétariens ont des bénéfices pour tous en matière de santé publique, de santé environnementale, et d’impact environnemental. Plutôt que d’insister sur les risques de l’alimentation végétarienne, il s’agit de montrer quel est son équilibre et ses atouts, en particulier en prévention de certains maux (maladies cardio- vasculaires, cancer, diabète de type 2, etc).
Par ailleurs, il faut souligner que l’indépendance protéique nationale et l’apport naturel d’azote dans les terres par la culture des légumineuses rendent nécessaire leur production. Les scientifiques montrent que le facteur le plus durable dans l’alimentation est sa végétalisation. Pour le climat et la préservation des ressources agricoles, forestières et marines, l’augmentation des végétaux dans le bol alimentaire est donc aussi indispensable que pour des raisons de santé publique.
Mais l’augmentation des végétaux dans notre modèle alimentaire ne peut pas être portée par les seuls professionnels de la restauration. Elle doit être comprise, et accompagnée, par l’ensemble des acteurs de santé qui sont des interlocuteurs des cuisiniers et des individus dans la végétalisation de l’alimentation.
NB:La présente rectification porte sur la liste des signataires.
Déclaré irrecevable au titre de l'article 41 de la Constitution par le Président du Sénat
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