Amendement N° II-35 (Sort indéfini)

Loi de finances pour 2022

Déposé le 19 novembre 2021 par : Mme Perrot, au nom de la commission de l'aménagement du territoire, du développement durable.

Photo de Évelyne Perrot 

Modifier ainsi les crédits des programmes :

(en euros)

ProgrammesAutorisations d’engagementCrédits de paiement
+-+-
Infrastructures et services de transports 82 000 00082 000 000
Affaires maritimes
Paysages, eau et biodiversité
Expertise, information géographique et météorologie
Prévention des risques

dont titre 2

Énergie, climat et après-mines
Service public de l'énergie
Conduite et pilotage des politiques de l’écologie, du développement et de la mobilité durables

dont titre 2

82 000 00082 000 000
Charge de la dette de SNCF Réseau reprise par l’État (crédits évaluatifs)
TOTAL82 000 00082 000 00082 000 00082 000 000
SOLDE00

Exposé Sommaire :

Selon la logique « pollueur-payeur », la taxe sur les nuisances sonores aériennes (TSNA), assise sur le décollage des aéronefs dont la masse excède 2 tonnes, finance les aides aux travaux d’insonorisation d’environ trois millions de riverains d’aéroports.

L’effondrement du trafic aérien en 2020 et 2021 a généré des pertes de recettes estimées à environ 60 millions d’euros par le Gouvernement, soit plus d’une année de taxe – qui est plafonnée à 55 millions d’euros par an depuis 2016. En ajoutant le manque à gagner prévu pour 2022, le déficit sur trois ans atteindrait 82 millions d’euros.

En conséquence, un certain nombre de dossiers d’insonorisation sont prêts, en particulier dans des hôpitaux ou dans des logements sociaux, mais ne peuvent pas être financés.

Or la reprise du trafic s’accompagne d’une montée des inquiétudes et des tensions chez les riverains, en particulier pour les vols de nuits les plus impactant liés à l’augmentation du fret. L’habitude du calme pendant le confinement conduit à une sensibilité accrue au bruit.

Cet amendement propose que l’État compense à hauteur de 82 millions d’euros la perte des recettes de TSNA pour les années 2020, 2021 et 2022. La mesure se traduirait par une hausse de l’action 52 Transport aérien du programme 203 Infrastructures et services de transports de la mission Écologie, développement et mobilité durables.

L’article 40 de la constitution et l’article 47 de la loi organique relative aux lois de finances (LOLF) interdisant aux parlementaires d’augmenter les crédits de la mission, la mesure est gagée sur les crédits de l’action 07 Pilotage, support, audit et évaluations du programme 217 Conduite et pilotage des politiques de l’écologie, du développement et de la mobilité durables.

Il est suggéré que le Gouvernement puisse lever le gage prévu pour compenser la dépense.

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