Amendement N° 2445 (Tombe)

Loi de financement rectificative de la sécurité sociale pour 2023

Avis de la Commission : Défavorable

Déposé le 1er mars 2023 par : M. Dossus, Mmes Poncet Monge, Mélanie Vogel, MM. Benarroche, Breuiller, Dantec, Fernique, Gontard, Labbé, Mme de Marco, MM. Parigi, Salmon.

Photo de Thomas Dossus Photo de Raymonde Poncet Monge Photo de Mélanie Vogel Photo de Guy Benarroche Photo de Daniel Breuiller Photo de Ronan Dantec Photo de Jacques Fernique Photo de Guillaume Gontard Photo de Joël Labbé Photo de Monique de Marco Photo de Paul Toussaint Parigi Photo de Daniel Salmon 

I. – Alinéa 4

Compléter cet alinéa par une phrase ainsi rédigée :

Ne sont pas concernés par le présent alinéa les ouvriers qualifiés divers de type artisanal pour lesquels l’âge d’ouverture des droits à une pension de retraite est fixé par décret dans la limite de l’âge mentionné au premier alinéa pour les assurés nés avant le 1erjanvier 1955 et, pour ceux nés entre le 1erjuillet 1951 et le 31 décembre 1954, de manière croissante :

II. – Alinéa 5

Supprimer cet alinéa.

Exposé Sommaire :

Avec cet amendement, le groupe Écologiste - Solidarité et Territoires souhaite donner la parole aux premiers concernés par la réforme des retraites.

Le journal le Télégramme évoque ainsi le cas de Christophe Daniel, artisan couvreur à Trégueux, qui est descendu dans la rue pour la première fois contre ce présent projet de loi. Derrière la banderole de la Confédération de l’artisanat et des petites entreprises du bâtiment, il s’est retrouvé avec d’autres artisans qui, comme lui, dénoncent le projet de réforme des retraites, alors que ce n’est pas précisément dans leur ADN que de manifester.

Christian s’inquiète. « La pénibilité n’est pas prise en compte. Être couvreur c’est être soumis aux aléas climatiques. La chaleur, le froid ou la pluie rendent le travail pénible. Et puis, il y a les charges lourdes à porter, parfois dans des positions inconfortables. Arrivés à la retraite, les ouvriers ont souvent des problèmes physiques. Alors leur demander de prolonger d’une ou deux années, ce n’est pas la solution », témoigne-t-il.

Christophe a 58 ans, il a commencé tard dans ce métier, après ses études, à 25 ans. La retraite à 67 ans devient pour lui un horizon auquel il se prépare : « Cela ne m’effraie pas de travailler jusqu’à cet âge, mais je sais aussi que je n’irai pas jusqu’au bout ».

Il livre ensuite une réflexion à laquelle les sénatrices et sénateurs écologistes souscrivent entièrement : « Cette réforme doit nous faire réfléchir sur la valeur travail. On vit pour travailler, ou on travaille pour vivre ? Clairement, il y a un manque de réalisme dans cette réforme ».

Comme Daniel, les écologistes appellent à redéfinir le rapport de la société à l’emploi. Ils appellent à considérer la place que les retraités occupent dans notre pays, à reconnaître leur contribution à l’économie et à la vie sociale, à leur permettre de s’extraire dignement des métiers pénibles que leurs corps ne supportent plus.

Il est temps de mettre un terme à une opposition montée de toute pièce entre d’un côté des actifs soumis à un employeurs qui contribueraient à la bonne marche de l’économie et de l’autres des inactifs qui seraient par définition une charge pour la société. Les retraités sont aussi des travailleurs, mais qui se sont extraits d’un mode de production capitaliste, pour organiser leur travail au mieux de leurs envies, de leurs besoins et de leur santé.

NB: La mention « Tombé » signifie qu'il n'y avait pas lieu de soumettre l'amendement au vote du Sénat dans la mesure où soit l'objectif poursuivi par l'amendement a été atteint par l'adoption d'un autre amendement (ex. : amendement de rédaction globale incluant la modification proposée), soit, au contraire, l'amendement était incompatible avec un amendement précédemment adopté (ex. : l'adoption d'un amendement de suppression fait tomber tous les autres).

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