Amendement N° 3150 (Irrecevable)

Loi de financement rectificative de la sécurité sociale pour 2023

Déposé le 1er mars 2023 par : Mmes Poncet Monge, Mélanie Vogel, MM. Benarroche, Breuiller, Dantec, Mme de Marco, MM. Dossus, Fernique, Gontard, Labbé, Parigi, Salmon.

Photo de Raymonde Poncet Monge Photo de Mélanie Vogel Photo de Guy Benarroche Photo de Daniel Breuiller Photo de Ronan Dantec Photo de Monique de Marco Photo de Thomas Dossus Photo de Jacques Fernique Photo de Guillaume Gontard Photo de Joël Labbé Photo de Paul Toussaint Parigi Photo de Daniel Salmon 

Après l'article 9

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

Dans un délai de trois mois à compter de la promulgation de la présente loi, le Gouvernement présente au Parlement un rapport sur l'évaluation de la juste déclaration des expositions au compte professionnel de formation (C2P).

Exposé Sommaire :

En 2017, près de 3 millions de salariés étaient exposés à un facteur de pénibilité pouvant ouvrir droit à un départ anticipé via le compte personnel de prévention de la pénibilité (C3P), le dispositif de l’époque, mais le ministère du Travail chiffrait à 1, 3 million seulement les bénéficiaires de la mesure, les employeurs ne déclarant pas systématiquement les expositions[1].

Par cet amendement, nous demandons que le Gouvernement présente au Parlement un rapport sur l'évaluation de la juste déclaration des expositions au compte professionnel de formation (C2P). En effet, d’une part, le compte pénibilité n’est abondé que par une part restreinte des personnes dont le travail est impacté par la pénibilité, du fait que quatre facteurs de pénibilité ont été supprimés en 2017 par les ordonnances Pénicaud (postures pénibles, manutentions manuelles de charges, vibrations mécaniques et agents chimiques dangereux).

D’autre part, dans son rapport datant de décembre 2022, « Les politiques publiques de prévention de prévention en santé au travail dans les entreprises », la Cour des comptes relève que « le dispositif n’a plus aucune vertu de prévention » : « Résultat d’un compromis, le compte professionnel de prévention (C2P) dans ses modalités actuelles n’est pas à la hauteur des objectifs qui lui étaient assignés, dans un contexte où l’âge de départ en retraite recule par ailleurs ».

Dans le cadre de ce dispositif, l’exposition est traduite en points, et crée des droits : ainsi, une année d’exposition à un risque vaut 4 points, une exposition à deux ou plusieurs risques, 8 points. Encore faut-il que le C2P soit correctement renseigné puisqu’il s’agit de pouvoir partir plus tôt pour des travailleurs étant soumis à des expositions impactant leur santé et leur espérance de vie en bonne santé.

[1]

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