Amendement N° II-20 (Adopté)

Mise au point au sujet d'un vote

Avis de la Commission : Favorable — Avis du Gouvernement : Défavorable

Déposé le 26 novembre 2023 par : M. Husson, au nom de la commission des finances.

Photo de Jean-François Husson 

Texte de loi N° 20232024-127

Article 35 et Etat B

Modifier ainsi les crédits des programmes :

(en euros)

ProgrammesAutorisations d’engagementCrédits de paiement
+-+-
Enseignement scolaire public du premier degré

dont titre 2

350 000 000

350 000 000

350 000 000

350 000 000

Enseignement scolaire public du second degré

dont titre 2

300 000 000300 000 000
Vie de l’élève dont titre 2
Enseignement privé du premier et du second degrés

dont titre 2

50 000 00050 000 000
Soutien de la politique de l’éducation nationale

dont titre 2

Enseignement technique agricole

dont titre 2

TOTAL700 000 000700 000 000
SOLDE700 000 000700 000 000

Exposé Sommaire :

La sous-consommation des crédits dédiés à la formation, initiale comme continue, des enseignants est un phénomène récurrent depuis 2015, comme l’a montré notre ancien collègue Gérard Longuet dans son rapport de contrôle budgétaire de juin 2023 sur la formation continue des enseignants. Si les crédits ouverts en loi de finances sont en augmentation sur la période pour atteindre plus d’1, 8 milliard d’euros en 2023, les crédits exécutés n’ont jamais été aussi faibles et autant sous-consommés depuis 10 ans.

En 2020, le montant total des crédits sous-consommés était de 414 millions d’euros. En 2021, il était de 478 millions d’euros. En 2022, il s’élevait à 658 millions d’euros, soit près de 40 % des crédits ouverts qui n’auront pas été utilisés. La tendance devrait se confirmer en 2023, dans la mesure où, en octobre, seuls 620 millions d’euros sur le 1, 85 milliard ouvert en loi de finances initiale pour 2023 avaient été consommés. Que l’écart de consommation ne se réduise pas mais tende au contraire à augmenter dans de telles proportions pose de réelles questions quant à la sincérité budgétaire des montants ouverts en loi de finances.

Il est dès lors possible de s’interroger sur le sens de la hausse de ces crédits prévue pour 2024 à hauteur de 72 millions d’euros.

En conséquence, afin d’améliorer la sincérité de la prévision budgétaire pour 2024, le présent amendement minore de 700 millions d’euros le montant des crédits ouverts au titre de la formation des enseignants, sans diminuer les crédits qui seront réellement utilisés. En effet, cet amendement ramène à 1, 2 milliard d’euros les montants accordés au titre de la formation des enseignants, ce qui constitue tout de même un montant équivalent à celui consommé en 2022.

Il minore donc de 350 millions d’euros les crédits de l’action 04 « formation des personnels enseignants » du programme 140 - Enseignement scolaire public du premier degré, de 300 millions d’euros les crédits de l’action 10 « formation des personnels enseignants et d’orientation » du programme 141- Enseignement scolaire public du second degré et enfin de 50 millions d’euros les crédits de l’action 10 « formation des personnels enseignants » du programme 139 - Enseignement privé du premier et du second degrés.

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