Amendement N° II-488 rectifié (Rejeté)

Mise au point au sujet d'un vote

Avis de la Commission : Défavorable — Avis du Gouvernement : Défavorable

Déposé le 29 novembre 2023 par : M. Grégory Blanc, Mme Senée, MM. Benarroche, Dantec, Mme de Marco, MM. Fernique, Gontard, Mme Guhl, MM. Jadot, Mellouli, Mme Ollivier, M. Parigi, Mme Poncet Monge, M. Salmon, Mmes Souyris, Mélanie Vogel.

Photo de Grégory BLANC Photo de Ghislaine SENÉE Photo de Guy Benarroche Photo de Ronan Dantec Photo de Monique de Marco Photo de Jacques Fernique Photo de Guillaume Gontard Photo de Antoinette GUHL 
Photo de Yannick JADOT Photo de Akli MELLOULI Photo de Mathilde OLLIVIER Photo de Paul Toussaint Parigi Photo de Raymonde Poncet Monge Photo de Daniel Salmon Photo de Anne SOUYRIS Photo de Mélanie Vogel 

Texte de loi N° 20232024-127

Article 54 bis

Après l’alinéa 1

Insérer un paragraphe ainsi rédigé :

…. – Tout octroi des crédits budgétaires prévus à l’article 35 et état B de la présente loi pour la mission : « Investir pour la France de 2030 » à une entreprise bénéficiaire finale, fiscalement domiciliée en France et soumise à l’obligation de déclaration de performance extra-financière prévue à l’article L. 225- 102-1 du code de commerce est subordonné à l’obligation, pour ladite entreprise, de ne pas délocaliser et de ne pas transférer volontairement à l’étranger une partie ou de la totalité des activités de l’entreprise s’accompagnant d’une diminution du nombre d’emplois en France, que ce soit au travers de filiales appartenant à la même entreprise ou par l’intermédiaire de sous-traitants auprès d’entreprises non affiliées.

Exposé Sommaire :

L'objectif de cet amendement est de conditionner l'attribution de subventions publiques aux entreprises dans le cadre de la mission Investir pour la France 2030 à l’obligation pour lesdites entreprises à ne pas délocaliser et de ne pas transférer volontairement à l’étranger une partie ou de la totalité des activités de l’entreprise s’accompagnant d’une diminution du nombre d’emplois en France, que ce soit au travers de filiales appartenant à la même entreprise ou par l’intermédiaire de sous-traitant auprès d’entreprises non affiliées.

Cet amendement s'inscrit dans la continuité de notre engagement chez le groupe Ecologiste, Solidarité et Territoires visant à lutter contre le dumping social et à promouvoir la convergence des salaires en Europe. L'objectif est notamment de mettre un terme aux délocalisations intra-européennes et à la pression à la baisse sur les salaires. Il ne s'agit pas de restreindre la mobilité des travailleurs, mais bien de garantir la protection de leurs droits à un niveau élevé. Pour atteindre cet objectif, nous proposons donc d’utiliser les subventions publiques comme levier d’action en conditionnant leurs octrois à des pratiques bénéfiques pour les travailleurs car la mise en concurrence de ces travailleurs est inacceptable car cette mise en concurrence se fait sur leurs salaires, leurs conditions d’emploi et de travail et leurs protection sociale.

Pour mémoire, la moitié des délocalisations ont lieu au sein de l'Union européenne. De nombreuses entreprises choisissent la Pologne en raison de sa situation géographique centrale et de son coût horaire du travail quatre fois inférieur à celui de la France. Cela compense en partie une productivité deux fois moindre que celle des travailleurs français. Des entreprises telles que Whirlpool et Castorama ont délocalisé leurs activités vers la Pologne, que ce soit dans le domaine industriel (comme la production de sèche-linge pour Whirlpool) ou dans les fonctions de support (comme la comptabilité pour Castorama). Ces délocalisations intra-européennes ont entraîné la suppression de 200 000 emplois en France sur une période de 13 ans, ce qui, bien que ne représentant pas la majorité des pertes d'emplois, y a tout de même contribué.

NB:La présente rectification porte sur la liste des signataires.

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