Amendement N° COM-26 (Rejeté)

Commission de la culture, de l'éducation et de la communication

Engagement bénévole et vie associative

Déposé le 4 mars 2024 par : Mmes Ollivier, de Marco, MM. Benarroche, Grégory Blanc, Dantec, Dossus, Fernique, Gontard, Mme Guhl, MM. Jadot, Mellouli, Mme Poncet Monge, M. Salmon, Mmes Senée, Souyris, Mélanie Vogel.

Photo de Mathilde OLLIVIER Photo de Monique de Marco Photo de Guy Benarroche Photo de Grégory BLANC Photo de Ronan Dantec Photo de Thomas Dossus Photo de Jacques Fernique Photo de Guillaume Gontard 
Photo de Antoinette GUHL Photo de Yannick JADOT Photo de Akli MELLOULI Photo de Raymonde Poncet Monge Photo de Daniel Salmon Photo de Ghislaine SENÉE Photo de Anne SOUYRIS Photo de Mélanie Vogel 

Texte de loi N° 20232024-309

Article 3

À la fin de l’alinéa 2, substituer aux mots :

« mentionnée à la première phrase du présent 2° ne s’applique pas »

les mots :

« d’effectifs mentionnée au présent 2° est de moins de 5 000 salariés ».

Exposé Sommaire :

Le présent amendement vise à limiter le mécénat de compétences à destination des associations aux entreprises de moins de 5 000 salariés.

Le mécénat de compétences est une composante du mécénat d’entreprise. Actuellement, cette disposition permet à une entreprise de mobiliser de manière gratuite un ou plusieurs salariés pour soutenir une association ou tout autre organisme qui oeuvre pour l’intérêt général. En contrepartie, l’article 238 bis du Code Général des impôts permet à l’entreprise de bénéficier d’un large abattement d’impôt.

Le mécénat s’est considérablement développé depuis 2003 et la loi relative au mécénat, aux associations et aux fondations (dite « loi Aillagon »). Entre 2010 et 2018, le nombre d’entreprises contributrices est passé de 28 000 à 92 000, soit de 945 millions d’euros à 2 milliards de dons déclarés. Les incitations fiscales au mécénat des entreprises font l’objet de plusieurs dérives. Par exemple, le mécénat de compétences est souvent évoqué comme un dispositif favorisant un parrainage publicitaire masqué et la surévaluation de certaines prestations pour bénéficier de plus d‘avantages fiscaux, tout cela financé en grande partie sur fonds publics. Dans un rapport publié en 2018, la Cour des compte dresse un constat sévère du mécénat de compétences et de l’impossibilité de contrôle de l’État sur ce dispositif.

Nous pensons que le secteur associatif doit être appuyé par des politiques de solidarité globales, au nom de l’intérêt général, et ne doit pas tendre vers un modèle d’inspiration américaine qui fait dépendre le fonctionnement de nos associations à de grandes entreprises et fondations privées. Nous voulons poursuivre dans l’encadrement nécessaire des avantages fiscaux du mécénat d’entreprise, tout en soutenant le tissu associatif local, ainsi nous proposons de limiter ce dispositif aux entreprises de moins de 5 000 salariés pour favoriser un juste recours au mécénat de compétences.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cet amendement.

Inscription
ou
Connexion