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Le « y a qu’à faut qu’on », oui, et souvent, mais que faites-vous pour faire face à ce grand choc, l’autre choc que la France devra affronter dans les prochaines années ? Il y a bien sûr le choc climatique, mais il y a aussi le choc démographique du vieillissement. Les départs à la retraite seront multipliés par quatre, voire par cinq. Que fai...
Monsieur Dussopt, je voudrais m’adresser à vous tout particulièrement. Vous irez porter ce message au Président de la République : cette réforme, nous allons la voter, mais nous ne votons pas pour lui.
Cette réforme, nous la voterons, parce que c’est la nôtre : c’est ici qu’elle est née. Nous la voterons, parce que nous l’avons modifiée.
M. Bruno Retailleau. C’est notre texte que nous allons voter : la surcote pour les mères de famille
Si nous votons cette réforme, ce n’est pas parce que le Gouvernement d’Emmanuel Macron la propose, c’est pour l’intérêt national, parce que nous voulons sauvegarder un régime de retraite par répartition.
J’ai entendu les moqueries sur les questions de chiffres et d’équilibre. Ceux qui se moquent des chiffres se moquent des Français.
Derrière les chiffres, il y a des déficits. Derrière les déficits, il y a l’argent des Français. Derrière l’argent des Français, il y a la peine des Français !
Le régime par répartition, que nous soutenons, est celui qu’il faut sauver.
Demain, sinon, …
… le pouvoir d’achat de nos aînés s’effondrera et nos jeunes devront payer deux fois la retraite, la nôtre et la vôtre, ainsi que leur propre retraite.
Voilà ce que nous voulons préserver, comme nous voulons préserver la croissance de demain, qui est le chemin de la prospérité. Derrière cette réforme, il y a le taux d’emploi, il y a notre capacité à mettre encore plus de travail dans l’économie française. Nous sommes l’un des derniers pays européens par la quantité de travail. Si nous en res...
M. Bruno Retailleau. Nous voulons ce chemin de croissance et de prospérité. Vous voulez la décroissance, le déclassement et l’appauvrissement !
Au-delà de ces considérations matérielles, nous nous battons pour quelque chose de beaucoup plus essentiel que les retraites ou la croissance.
Nous nous battons aussi pour des conditions immatérielles. Nous nous battons, parce que, derrière cette réforme et ce régime intergénérationnel, il y a ce lien entre les générations qu’exprime le régime par répartition. C’est ce lien qui nous manque tant, dans cette France « archipélisée », morcelée, fracturée, ce lien qui matérialise le fait ...
Je terminerai en remerciant Mme la rapporteure générale, qui a fait preuve d’une grande combativité.
Je remercie également notre rapporteur René-Paul Savary de son énorme travail et de sa « zénitude », même sous les attaques de la gauche. Bravo !
Je remercie aussi notre présidente de la commission des affaires sociales, dont la voix haut perchée se transforme parfois en lame coupante.
Certains le savent ici et en ont fait les frais. Merci !
Je remercie également nos collègues. Il n’est qu’à voir cette présence encore aujourd’hui ! Merci, mes chers collègues, d’avoir enduré des séances qui, souvent, n’apportaient rien, aucune solution, mais au cours desquelles il a fallu faire face aux manœuvres d’obstruction des oppositions.
Enfin, monsieur le président, je terminerai, une fois n’est pas coutume, en remerciant notre administration et les services du Sénat. Je ne pense pas que, dans l’histoire récente de notre assemblée, ils aient été autant mis à l’épreuve. Je ne parle pas de la quantité d’arbres qui ont dû être abattus pour être transformés en sous-amendements !