Les amendements de Catherine Conconne pour ce dossier

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Ce rapport, comme le jaune budgétaire, aurait dû être un préalable ! Nous sommes en train de voter sur une matière que nous ne maîtrisons pas, à partir d’approximations. On veut par exemple faire porter à la boisson nationale martiniquaise tous les maux de la création, alors que la consommation de bière importée, souvent aromatisée et avec un ...

Monsieur le président, madame, monsieur les ministres, mes chers collègues, je voudrais d’abord faire un « point d’ordre », pour répondre à un certain nombre de postures observées hier soir. Je suis impliquée dans la vie publique depuis maintenant vingt ans. Je suis passée par tous les arcanes du mandat local : maire adjointe de la première vi...

–, je sais de quoi je parle ! Il m’est donc particulièrement insupportable de m’entendre faire la leçon sur des chiffres, des problématiques qui concernent mon pays par des gens qui n’en ont aucune notion !

Mme Catherine Conconne. Je ne me permettrai jamais, ici, de m’immiscer dans les affaires de Bordeaux à côté de Bordelais, des Ardennes à côté d’Ardennais ! Je ne le ferai jamais ! Je respecte les notions de territoires ; je respecte les élus, qui sont des spécialistes de leur territoire ! À toutes ces personnes en posture néocoloniale, néoimpér...

faisant la leçon à des gens qu’ils ont à l’époque tenus sous tutelle, je réponds que je suis parfaitement majeure et que je sais de quoi je parle !

Monsieur le président, j’en viens au deuxième amendement, avec la détermination que l’on me connaît, et ni les éclats de voix ni les brouhahas n’en viendront à bout, je préfère vous avertir ! L’an dernier, à la même époque, la décision a été prise d’augmenter de manière extrêmement importante la taxe sur le rhum, sous des prétextes de santé. ...

Alors que le Président de la République, Emmanuel Macron, dans le discours qu’il a tenu en Martinique, disait vouloir soutenir les filières de production pour nous rendre moins dépendants, l’unique mesure concernant le rhum, l’une des productions phares du pays, consiste à le taxer ! Je continue d’attendre les mesures d’accompagnement de la fil...

Je suis désolé de revenir sur ce sujet, mais, quand j’ai rappelé mes fonctions, ce n’était pas pour en faire étalage ; ce n’est pas dans mes habitudes ! J’ai voulu signifier que, compte tenu de mon parcours, j’avais suffisamment de recul pour mettre en avant des arguments étayés. Je ne suis pas arrivée ici avec un petit papier dans ma poche ! ...

Je vous ai rappelé mes fonctions passées pour que vous n’ayez pas l’impression que j’avais été parachutée ici et que j’étais arrivée avec un petit papier en poche ! Je n’assène pas des arguments comme cela : je les ai travaillés.

Je suis désolée de vous le dire, mais, au regard des indicateurs de développement et de volonté de développement de nos pays, nous ne sommes pas la France !

Mme Catherine Conconne. Comment la France aurait-elle supporté d’avoir 23 % de chômeurs, trois fois plus de personnes sous le seuil de pauvreté et trois fois plus de mal-logés, en ne mettant en œuvre aucune politique publique déterminée – aucune ! – pour corriger le tir ?

Voilà pourquoi je dis que nous ne sommes pas la France ! S’il y avait eu le tiers du quart des mêmes indicateurs ici, en France, des bouleversements importants auraient été engagés dans les politiques publiques. Ce n’est pas le cas chez moi ! Ce n’est pas le cas en Guadeloupe ! Ce n’est pas le cas à La Réunion, qui chauffe régulièrement ! Voilà...

Revoyez les indicateurs ! Aujourd’hui, Le Parisien indique qu’il faut attendre quatre-vingts jours pour avoir une consultation d’ophtalmologie en France. Mais, chez nous, c’est trois ans !

Mme Catherine Conconne. Et vous voulez que je dise que je suis la France ? Mettez-vous au travail pour rectifier le tir !

Je voterai donc cet amendement pour qu’on prenne enfin conscience qu’il arrive parfois qu’on se trompe de cible. C’est le cas ici : les bières alcoolisées méritent d’être plus fortement taxées pour éviter les problèmes d’alcoolémie que l’on rencontre, en particulier chez les femmes enceintes, car c’est aussi une réalité. En conclusion, permett...

Mon collègue François Bonhomme aurait pu s’appuyer sur l’excellente loi de notre collègue Victorin Lurel, adoptée lorsqu’il était ministre de l’outre-mer, et dont l’objet était, pour la énième fois, de réduire les disparités outre-mer.

… pour que les taux de sucre des boissons fabriquées outre-mer, qui étaient sans raison cinq ou sept fois supérieurs à ceux de l’Hexagone, …

… soient ramenés à des proportions normales. Vous pouvez donc vous appuyer sur cet énième coup de boutoir porté contre les disparités en termes d’égalité entre l’outre-mer et l’Hexagone.

J’irai dans le sens du plaidoyer très juste et très légitime de mon collègue, le président de la délégation sénatoriale aux outre-mer, Michel Magras. J’ai envie de dire, pour plagier le titre d’un film : « Mais qu’est-ce qu’on a fait au Bon Dieu ? »

En échange, on nous a promis le Graal : un régime reposant sur deux piliers, la compétitivité et la compétitivité renforcée. Comment pouvez-vous imaginer que des entreprises puissent bénéficier de ce dispositif de compétitivité renforcée en payant les gens avec 2 SMIC ? On pourrait faire rentrer de jeunes ingénieurs martiniquais, des personnes...