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... culture et d'éducation. Cette idée serait complétée par ce nouveau brevet, si intéressant : les efforts des élèves ont besoin d'être reconnus, et non sanctionnés, par un diplôme mérité. Le deuxième thème qui a retenu l'intérêt de la commission des finances, en raison même de notre implication sur le terrain économique, c'est l'idée de répondre à une question simple : pourquoi amener 80 % d'une classe d'âge au baccalauréat ? Vous nous dites que la moitié de ces jeunes doit pouvoir suivre une formation supérieure très large, très ouverte, qui aille de la filière post-baccalauréat d'insertion aux études les plus longues. Au moment où l'on s'aperçoit que, dans la compétition internationale, seule la valeur ajoutée permettra aux Français, et d'une manière générale aux Européens de l'Ouest, de ma...
...tribue à fragiliser notre système de formation. Depuis dix ans, plus de 150 000 jeunes quittent chaque année l'école sans diplôme ni formation, c'est-à-dire sans le sésame indispensable pour accéder à un emploi et construire sa vie de citoyen. En outre, le processus d'orientation renforce les inégalités. Comme l'a souligné le Haut conseil de l'évaluation de l'école, les décisions des conseils de classe confirment plus qu'elles ne corrigent, à niveau scolaire égal, les différences d'ambition qui s'expriment dans les voeux des élèves et des familles, selon l'origine sociale ou le sexe. J'ai tenu à souligner dans mon rapport combien ces choix sont pénalisants pour les jeunes filles. Quasiment absentes des filières industrielles ou scientifiques aux débouchés les plus porteurs, elles sont majorita...
...'inscrire la connaissance professionnelle au sein de la culture scolaire, comme vous venez de nous l'indiquer monsieur le ministre. Toutefois, j'avoue rester encore perplexe quant aux contenus et aux modalités d'enseignement de cette option. Par exemple, les élèves qui auront fait le choix de l'option de six heures au détriment d'une deuxième langue conserveront-ils la possibilité d'intégrer une classe de seconde générale ? Il serait préjudiciable, en effet, que cela aboutisse à la création d'une nouvelle filière d'orientation précoce des collégiens en difficulté. J'ai bien entendu votre proposition de « classe passerelle ». Concrètement, pouvez-vous nous en dire davantage ? En outre, il me semble primordial de réhabiliter en amont le travail manuel auprès des plus jeunes écoliers. En second l...
...essionnelles et de l'apprentissage. Ce seul fait suffit à signaler l'importance de ce parcours pour nos jeunes. Il est conforme, peut-être de manière insuffisante quant aux effectifs, à un fait moderne qui est l'élévation des prérequis techniques et des qualifications requises dans tous les métiers sans exception. Cette réalité se heurte à une autre réalité démographique qui est la baisse de la classe d'âge disponible et les départs massifs à la retraite. Ces deux facteurs se combinant, nous sommes absolument certains de déboucher sur ce que l'on peut appeler un bug d'ici à quelques années. Il est donc nécessaire de faire preuve d'un très grand volontarisme. L'impératif démographique ne doit pas nous conduire à une adaptation « à la calculette » des moyens sur les effectifs. Pour les vo...
... charge sociale, l'allocation d'études, qui leur permet de poursuivre leur formation. Dorénavant, chacun doit être conscient que l'intérêt national est en jeu. Si nous venons à manquer de la main-d'oeuvre hautement qualifiée dont notre pays a besoin dans une économie aussi avancée que la nôtre, c'est le système tout entier qui se trouvera bloqué. Cette question n'est pas seulement relative à une classe d'âge ou à un secteur de l'éducation. Elle intéresse le pays tout entier puisque, dans les métiers de service, notamment, et dans beaucoup d'autres professions de cette nature, nous avons besoin de centaines de milliers de gens. Par conséquent, quelle que soit la personne en charge de ce ministère, on l'attendra de pied ferme, et on lui demandera de s'assurer que cette fluidité sera bien garanti...
...sur la seconde carrière qui peut être envisagée par un enseignant. Enfin, j'ai été satisfait d'entendre que la carte des ZEP n'était pas figée. Le problème des ZEP tient à ce que certains des établissements qui y ont été classés l'ont été voilà plusieurs années. On en a ajouté mais on n'en a pas retiré. Les choses ayant évolué, une refonte de cette carte me paraît aujourd'hui être nécessaire. Le classement en ZEP n'est pas une situation acquise ; il est souhaitable, au contraire, que ces établissements reviennent, après quelques années, à une situation normale.
... aucun diplôme, ce qui est un drame. Il faut donc porter une attention toute particulière à l'enseignement dispensé lors des premières années d'école et à la façon de dispenser cet enseignement. J'aborderai deux questions, monsieur le ministre. Vous avez déjà répondu partiellement à la première, vous adressant à notre excellent rapporteur, Gérard Longuet. En milieu rural, il existe encore des classes uniques, mais elles sont relativement peu nombreuses, car il est difficile d'enseigner à des enfants dont les niveaux s'étendent de la maternelle au CM2. En revanche, il existe un plus grand nombre de classes dites multigrades, à deux ou trois niveaux. Les avis sont partagés sur ces structures. Certains estiment que les regroupements concentrés sont indispensables sur le plan pédagogique. Une é...
Je remercie M. le ministre des précisions qu'il vient de me donner, notamment sur les classes à deux ou trois niveaux. Cela me paraît tout à fait important pour nos communes rurales. Par ailleurs, je l'ai dit, si l'enseignement de l'éducation physique est bien dispensé au collège et au lycée, je pense qu'il mérite d'être amélioré au niveau primaire et élémentaire. En outre, je regrette que l'épreuve d'éducation physique n'ait qu'un caractère facultatif, notamment au baccalauréat. Avec ...
...baisse de 45 000 élèves dans le secondaire provoque, elle, la suppression massive de 3 400 emplois de titulaires. On observe une suppression globale de 2 400 postes d'enseignants ; monsieur le ministre, nous ne devons pas avoir les mêmes chiffres, même si les vôtres sont sûrement vérifiés. L'encadrement sera bel et bien réduit, d'où une évidente pénurie. La réduction des moyens d'encadrement des classes, par la suppression de postes, la disparition des aides éducateurs et des surveillants, a aggravé les conditions de travail. L'école pour tous, peut-être, mais pas les mêmes chances de réussite pour tous : la sacro-sainte égalité du service public est détournée. Il paraîtrait pourtant logique de concentrer les moyens sur ceux qui en ont le moins et de gommer, autant qu'il est possible, les inég...
...es ayant révélé que « dans le second cycle, le taux d'encadrement a augmenté de près de 10 % en dix ans sans que rien ne permette d'affirmer que cette politique a permis d'améliorer les résultats des élèves ». Utiliser un tel argument est inconcevable ; il est le contresens de toute véritable politique pédagogique éducative. On le sait bien, plus les élèves sont encadrés, plus les effectifs des classes sont convenables et mieux se déroule l'apprentissage des connaissances. Si vous ne voulez pas consulter les enseignants, reportez-vous au rapport Thélot, monsieur le ministre ! Avec ce budget, vous prorogez le plan social pour l'école engagé depuis trois ans et creusez encore plus les inégalités. Pour 2005, vous supprimez plus de 5 000 postes dans l'enseignement secondaire au motif que l'on as...
...adémie a déjà dû annoncer que l'on « sabre » toute la formation, ainsi que les remplacements. Ce soir, vous avez beaucoup parlé du futur, mais c'est le projet de budget pour 2005 que nous examinons ! A ce jour, dans les écoles élémentaires, les remplacements ne sont plus assurés, et les inspecteurs d'académie ont dû supprimer tous les postes qui ne se voyaient pas, pour éviter des fermetures de classes. La formation des maîtres, terminée ! Les remplacements, terminés ! Vous nous faites des discours sur l'avenir, très bien ! Mais la réalité est là ! On étend de plus en plus le secteur des psychologues scolaires et des maîtres spécialisés ! Vous évoquez également la sécurité et l'insécurité dans les établissements. Et bien oui ! La société rencontre une foule de problèmes qui n'épargnent natur...
...arler de la formation des maîtres. A l'heure actuelle, à une première année de bachotage en IUFM, peu formatrice, suit une année de formation professionnelle insuffisante dans la pratique et dans le temps. En effet, alors que les premiers lauréats profitent d'un stage, les autres, inscrits sur la liste complémentaire, se voient propulsés du jour au lendemain, sans la moindre expérience, dans une classe. Or les enseignants stagiaires ne sont malheureusement pas forcément aptes à la conduite d'une classe, aux relations avec les parents ou au travail en équipe, et cette lacune se ressent d'autant plus que certains maîtres exercent aujourd'hui ce métier sans en avoir la vocation. Par expérience, je crois pouvoir dire que l'on ne s'improvise pas pédagogue, que l'on ne devient pas forcément pédagog...
...urelles, en particulier chez les jeunes. Dès lors, comment envisager un système éducatif qui n'apprendrait pas à décrypter les images ? Si de nombreuses expériences d'éducation artistique existent, grâce, d'ailleurs, à l'action volontariste des collectivités locales ainsi qu'à l'opiniâtreté d'enseignants passionnés, il devient urgent que ces expériences d'exception - je pense en particulier aux classes à projet artistique et culturel, ou PAC -soient non plus l'exception mais deviennent la règle. Il est vrai que les classes à PAC ne sont pas les seules susceptibles de faire évoluer la situation. Toutefois, ces classes permettent une liaison avec les artistes eux-mêmes, et donc avec la création artistique. Le vrai problème, selon moi, tient à la généralisation de toutes les formes d'action pos...
...ens à saluer, monsieur le ministre, l'esprit de dialogue constructif que vous avez su développer avec les organisations étudiantes. Ce « chantier » n'est toutefois pas achevé ; je sais que vous poursuivez la concertation avec ces organisations, qui plaident pour une réforme profonde du système d'aides sociales, auquel elles reprochent, me semble-t-il à juste titre, d'ignorer les jeunes issus des classes intermédiaires. Ces étudiants, qui ne peuvent bénéficier ni des bourses sur critères sociaux ni de l'impact du quotient familial, sont donc bien souvent contraints d'exercer une activité rémunérée pendant leurs études. Je précise néanmoins que je ne suis pas favorable à l'instauration d'un « revenu minimum étudiant », qui n'aurait, par définition, aucun effet « redistributif », feindrait d'igno...
...ur une « vieille dame », qui vient de fêter ses deux cents ans, et qui aimerait que cet anniversaire puisse être suivi par beaucoup d'autres : je veux parler de la capacité en droit. Voilà, certes, une formation assez étrangère à la mise en oeuvre du système LMD, et dont l'utilité pour l'accès à l'enseignement supérieur ne peut que diminuer avec la réussite d'une part sans cesse croissante d'une classe d'âge aux épreuves du baccalauréat. Ce n'est pourtant pas par nostalgie que je souhaite défendre la pérennité de la capacité en droit, mais c'est tout simplement parce que cette formation est originale, qu'elle répond à une demande spécifique et qu'elle obtient des résultats exemplaires. Par conséquent, son grand âge ne peut suffire à la condamner. Il s'agit d'abord d'une formation de la deuxiè...
... étudiants sont actuellement salariés. Totalement défavorable à l'institution d'un « revenu minimum étudiant », je souhaite que vous poursuiviez, monsieur le ministre, la concertation sur la problématique de l'aide sociale. Les organismes représentant la communauté estudiantine souhaitent une véritable réforme, une réforme juste pour tous, qui réponde à l'actuelle exclusion des enfants issus des classes moyennes. A ce stade de mon intervention, permettez-moi de contribuer à cette réflexion en vous donnant un exemple concret : la région Champagne-Ardenne a mis en place, depuis de nombreuses années, un système de prêt étudiant plafonné, dont elle rembourse les intérêts pendant les dix-huit premiers mois, en laissant à l'ancien étudiant ou à la famille le soin de rembourser le capital sur les tre...
Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, je souhaite, en préambule, reprendre l'avis émis, en octobre 2003, par le Haut conseil de l'évaluation de l'école : « On peut même estimer que notre pays consacre à ses étudiants de premier cycle universitaire à peu près la moitié de ce qu'il consacre à un collégien et le tiers, au plus, de ce qu'il consacre à un élève de classe préparatoire. Un tel déséquilibre est bien sûr choquant mais surtout révélateur de l'ambition que nous avons pour notre université ». Il faut malheureusement constater que le budget de l'enseignement supérieur pour l'année 2005 ne permettra pas d'infirmer ce constat. Tandis que le rôle central des universités au sein du dispositif de recherche national a été réaffirmé avec force lors des assise...
...ivité est intégrée à leurs études. Je pense, par exemple, aux internes ou aux attachés temporaires d'enseignement. Pour 87 % des étudiants qui travaillent, cette activité entre directement en concurrence avec leurs études et constitue l'une des causes d'échec, en particulier dans les premiers cycles. Dans vos propositions pour l'école, figure, monsieur le ministre, l'objectif que la moitié d'une classe d'âge, au lieu de 35 %, soit diplômée de l'enseignement supérieur. Au groupe socialiste, nous partageons évidemment cet objectif. Mais le bât blesse s'agissant des moyens que le Gouvernement se donne pour atteindre cet objectif. D'abord, l'enseignement supérieur, hormis l'enseignement des langues étrangères au cours du cursus universitaire, est totalement absent de vos propositions pour la futur...
...cela, il faut que les enseignants soient correctement formés. Or, dans ce domaine, on est très loin du compte. Dans beaucoup de cas, le niveau scientifique ne paraît pas suffisamment garanti, notamment face aux exigences des programmes de lycée. Plus préoccupant est le principe même des IUFM. Est-il raisonnable de vouloir faire passer dans le même moule tous les enseignants, de la maternelle aux classes post-baccalauréat ? Non seulement les IUFM n'ont pas fait la preuve de leur efficacité, mais je crains qu'ils ne soient des instruments à mal former, voire à déformer. Entre une pédagogie hors de son contexte et une psychologie passe-partout, ils contribuent plus à dérouter les futurs enseignants qu'à les armer pour leur métier. La majorité des enseignants qui ont eu à subir cette formation fa...