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... modèle social auquel nous sommes attachés. Un troisième point a retenu l'attention de la commission des finances dans votre projet : le suivi des élèves en difficulté. Dans une démographie déclinante - il faut avoir le courage de rappeler ce fait -, nous n'avons pas le droit de gâcher l'avenir des jeunes, de compromettre leurs possibilités. Trop souvent encore, en dépit de la bonne volonté des enseignants, de l'engagement des élèves, du soutien des parents, notre appareil de formation laisse sur le bord du chemin de très nombreux jeunes. L'actualité parisienne, ce sont les embouteillages dus aux manifestations. Il faudra d'ailleurs se poser un jour la question : les capacités d'accueil de la capitale sont-elles adaptées à l'expression publique ? Ne conviendrait-il pas de mettre en place une sort...
Ces désajustements, qui reposent sur des images souvent surannées mais persistantes, sont révélateurs d'un déficit d'information. Il apparaît que les connaissances tant des enseignants que des parents et des élèves eux-mêmes sur les exigences et les contenus des filières professionnelles et des différents métiers sont aujourd'hui trop floues et partielles. Or, pour aider les élèves à bâtir un projet éclairé de formation, il est impératif que chacun ait connaissance de ces contenus. Comment cela sera-t-il pris en compte dans la rénovation de la formation des enseignants et dan...
... Au regard de cette évolution, que je juge très positive dans la perception qu'ont les familles de l'avenir de leurs enfants et qu'ont les jeunes eux-mêmes de leur parcours, si vous faites le même constat que le groupe socialiste, n'y a-t-il pas lieu de s'interroger sur deux applications de cet impératif lié à la démographie, qui me semblent démesurées ? L'une d'entre elles concerne les postes d'enseignant, puisque près de 2 000 emplois budgétaires de professeurs de lycées professionnels sont supprimés dans les budgets pour 2004 et 2005. Est-ce conforme à l'évolution que je viens de décrire et aux besoins du pays ? Les suppressions de moyens pour l'enseignement professionnel ne vont-elles pas s'aggraver dans l'avenir, puisque les recrutements de professeurs baisseront de 40 % en 2004 et ne seront ...
...de donner plus mais d'utiliser autrement et mieux le potentiel des moyens et des compétences de l'éducation nationale. C'est la voie tracée par votre budget. Pour cette raison, le groupe de l'Union centriste-UDF le soutiendra tout en formulant, à travers mes questions, un certain nombre de suggestions et de remarques. Pourquoi ne pas imaginer, monsieur le ministre, que le recrutement des futurs enseignants - et l'on sait combien il sera massif au cours des prochaines années -, se fasse sur la base de contrats à longue durée, évitant ainsi le carcan de la fonction publique ? Je ne veux pas abolir le statut de la fonction enseignante. Ceux qui sont aujourd'hui fonctionnaires doivent conserver ce qu'ils ont acquis. Il ne faut pas toucher à ce qui existe, mais pourquoi ne pas jouer sur les différentie...
Monsieur le ministre, je vous remercie de nous avoir communiqué ces chiffres. Nous aurons l'occasion de reparler du nombre des enseignants qui n'ont pas charge d'élèves au moment de la discussion de la loi d'orientation. J'apprends également avec satisfaction qu'une réflexion est menée sur l'évolution des statuts. J'espère aussi, monsieur le ministre, que, toujours dans le cadre de cette loi d'orientation, vous pourrez nous donner quelques indications supplémentaires sur la seconde carrière qui peut être envisagée par un enseigna...
...de ce jour, dont le taux de participation atteste la forte mobilisation qu'il a suscitée, et les centaines de milliers de cartons rouges que vous avez reçus au sujet de ce budget. J'aborderai cependant la question des personnels. Dans le prolongement des lois de finances initiales précédentes, les mesures que vous proposez vont aggraver l'érosion des effectifs : dans le primaire, 1 000 postes d'enseignants sont affectés, dont 300 destinés à la pérennisation d'un corps de fonctionnaires en poste à Mayotte, pour 51 000 élèves supplémentaires. On crée donc un poste d'enseignant pour soixante-douze nouveaux élèves, alors qu'un réel déficit existe déjà dans ce secteur. Sont supprimés 5 450 postes d'enseignants dans le secondaire, dont 3 350 postes de titulaires et 2 100 postes de contractuels, pour 41...
Mais il existe tout de même une différence entre le fait d'augmenter sans arrêt les crédits et celui d'opérer les coupes claires que vous prévoyez. Je rappelle que, depuis l'arrivée de ce Gouvernement aux affaires, ce sont plus de 6 300 postes d'enseignants et plus de 30 000 postes de MI-SE et aides éducateurs qui ont été supprimés dans le secondaire. Le recrutement des enseignants et des conseillers principaux d'éducation a baissé de plus 30 %. Des milliers de vacataires n'ont pas retrouvé d'emploi. Les personnels TOSS vont être décentralisés et les postes de personnels administratifs sont en diminution. Les familles, notamment défavorisées, et l...
...line à part entière - au même titre que les mathématiques, le français ou l'histoire - et soit sanctionnée dans tous les examens, avec un coefficient important, à condition de trouver une formule pour exempter les jeunes qui sont physiquement handicapés. Je crois que c'est le bon moyen pour revaloriser cet enseignement et de le faire prendre en considération aussi bien par les élèves que par les enseignants et leurs parents.
Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, après avoir fait face à la massification de l'enseignement, nous devons relever le défi de sa démocratisation. Après avoir ouvert les portes de l'école à tous les enfants, il nous faut leur offrir des chances égales de réussir. Il est regrettable que le monde enseignant subisse des critiques et voie ses moyens se réduire. Les sempiternels discours sur l'illettrisme et la crise de l'école ont culpabilisé injustement les enseignants. On nous explique que « l'efficience de l'utilisation de la dépense publique est insuffisante dans l'enseignement scolaire ». Mais l'école n'est pas faite pour être rentable, elle ne peut être soumise à une obligation de résultat, sur...
...er que l'inflation budgétaire constante n'a pas apporté les résultats escomptés : notre école éprouve de grandes difficultés à remplir sa première mission, qui est d'assurer l'égalité des chances entre tous nos enfants. Vous le savez mieux que quiconque, monsieur le ministre : un fils d'ouvrier a aujourd'hui dix-sept fois moins de chances d'entrer à l'université qu'un fils de cadre supérieur ou d'enseignant. Nos concitoyens nous l'ont d'ailleurs dit au cours du grand débat voulu par le Président de la République. Ainsi, une enseignante de mon département résumait assez bien la situation en déclarant que « notre école va bien pour les enfants qui vont bien ». Cette affirmation fut complétée par un intervenant de Nancy, selon lequel « les enfants en échec scolaire sont des enfants qui ne vont pas bie...
...éfigure le projet de loi d'orientation sur lequel le Parlement aura à débattre, rapportait que l'école avait deux défis à relever. Le premier concerne le passage de la massification à la démocratisation de l'enseignement : après l'égal accès à l'enseignement, il faut offrir aux jeunes une égalité réelle des chances de réussite. Le second défi est celui du renouvellement de près de la moitié des enseignants dans les dix ans qui viennent, ce qui pose l'urgente question du recrutement et de la formation de milliers de nouveaux enseignants. Puisque ces défis sont identifiés et qu'une loi d'orientation doit les concrétiser, il aurait été logique que ce budget pour 2005 les anticipe ou, au mieux, maintienne au moins ce qui existe. Nous en sommes loin, monsieur le ministre. Derrière un budget de l'ense...
...és ! Vous nous faites des discours sur l'avenir, très bien ! Mais la réalité est là ! On étend de plus en plus le secteur des psychologues scolaires et des maîtres spécialisés ! Vous évoquez également la sécurité et l'insécurité dans les établissements. Et bien oui ! La société rencontre une foule de problèmes qui n'épargnent naturellement pas le milieu scolaire. On le sait tous ! La présence d'enseignants mais aussi d'adultes formés, auxquels vous vous êtes également attaqué, est indispensable pour faire face à cette situation. Vous tenez un discours et dites du nôtre qu'il est toujours le même ! C'est vrai, car nous ne céderons jamais à votre vision comptable de l'école. Nous ne pouvons pas être d'accord.
...aux ne sont plus acquis par un assez grand nombre ; l'école n'est plus un sanctuaire ; la formation est inadaptée aux réalités économiques et sociales. Votre projet de budget pour 2005, monsieur le ministre, confirme la volonté du Gouvernement de faire de son action éducative un objectif prioritaire. « Instruire et rassembler », c'est, dites-vous, le projet porté par l'éducation nationale, et l'enseignant que j'ai été partage cette devise. Instruire, c'est combattre l'illettrisme : vaste programme ! Comment atténuer l'influence négative que peuvent induire les nouveaux moyens de communication ? Je déplore que, pour comprendre un texto, il faille le lire à haute voix ; je regrette que les « courriels » se moquent de l'orthographe et que l'appréhension du français haché, parlé à mi mots, en verlan...
...l'effort est sans aucun doute à réinventer, pédagogie à laquelle tous les partenaires de la communauté éducative doivent participer. Ils doivent ainsi essayer tout à la fois de convaincre les enfants de leur désir de réussir, et de faire en sorte que les parents accompagnent l'enfant, car il y a là un grand manque au sein de notre société. Il s'agit aussi de faire en sorte que non seulement les enseignants soient compétents, mais également que les établissements soient de qualité. Enfin, il convient de veiller à ce que les élus soient mobilisés pour la réussite de cet objectif, car, si réussite il y a, ce sera non pas par les moyens comme ceux dont on parle souvent, mais certainement grâce à la mobilisation totale de la communauté éducative.
...me résoudre à ce qu'elle demeure le parent pauvre de l'éducation nationale, comme c'est le cas dans ce projet de budget, alors même que de multiples études ont confirmé sa pertinence pédagogique, sociale et culturelle. De nombreux élèves en difficulté s'épanouissent et trouvent un sens à leur scolarité grâce à l'éducation artistique, à la musique, aux arts plastiques, au théâtre, etc. Beaucoup d'enseignants en témoignent : l'éducation artistique recèle un pouvoir exceptionnel ; elle agit comme une plus-value, y compris pour les autres matières enseignées. En effet, en raison de sa spécificité même, elle ajoute une forme d'intelligence aux savoirs transmis et contribue à « re-lier » les connaissances entre elles, donc à mieux faire comprendre le monde dans lequel nous vivons. La formation artistiq...
...der à un réexamen de la situation de ces agents et de leur rôle dans la communauté éducative. Par ailleurs, monsieur le ministre, adaptation et flexibilité s'imposent de plus en plus aux personnels de l'éducation nationale, selon la logique managériale de votre politique libérale qui vise à réduire l'école au rang de marchandise. Ainsi, les chefs d'établissement deviennent des « managers », les enseignants des « techniciens de la pédagogie », et les personnels TOS sont décentralisés. Quant aux parents, ils ne sont plus que des « clients ». L'équipe éducative est chargée non plus d'une mission de service public, mais de la production et de la vente d'un service marchand. L'école n'a donc nul besoin de fonctionnaires ; elle nécessite simplement des « ressources humaines ». C'est en tout cas la conv...
Malgré la légère augmentation des postes mis au concours cette année, nous serons confrontés, dans les prochaines années, à une véritable crise de recrutement des enseignants. Vous en supporterez l'entière responsabilité, monsieur le ministre! Assurer le droit à l'éducation est une question de moralité et de justice, valeurs qui vous sont chères, je crois. Mais ce droit à l'éducation ne peut être satisfait si l'équipe éducative, pierre angulaire du système éducatif, est malmenée ! C'est pourquoi l'Etat doit assumer pleinement sa mission, au-delà des considérations f...
... à « l'économie de la connaissance ». Compte tenu de ces observations, je constate avec plaisir que le projet de loi de finances pour 2005 comporte, pour la seconde année consécutive, un effort de redéploiement des moyens de l'éducation nationale en faveur de l'enseignement supérieur et de la recherche universitaire. Cet effort se traduit notamment non seulement par la création de 1 000 postes d'enseignants-chercheurs, destinés prioritairement à renforcer les activités de recherche, mais aussi par le redressement des crédits d'investissements. Malgré cela, comme vous le savez tous, mes chers collègues, le bilan de la réalisation des contrats de plan Etat-région n'en demeure pas moins décevant. En effet, les crédits de paiement qui auront été engagés d'ici à la fin de 2005 ne correspondent qu'à 30 ...
...crit dans la dynamique connue les années précédentes, confirmant ainsi l'enseignement supérieur comme une priorité gouvernementale. Pour autant, cette embellie budgétaire ne peut dissimuler les nombreuses carences de l'enseignement supérieur français, confronté à une absence historique de moyens. Je suis ensuite satisfaite de la création de plus d'un millier d'emplois, répartis comme suit : 700 enseignants chercheurs, 150 attachés temporaires d'enseignement et de recherche, 150 ingénieurs d'études et, pour la rentrée universitaire de 2005, 150 maîtres de conférence. Si je me félicite de l'ouverture de 750 postes supplémentaires pour les personnels non enseignants, je ne peux pas, pour autant, passer sous silence la faiblesse chronique du taux d'encadrement. Or, avec la réforme licence-mastère-do...
...nt, l'Etat se doit d'engager une véritable politique de l'emploi universitaire. Sur ce plan, le budget pour 2005 n'est pas non plus satisfaisant. La création de 150 postes de maîtres de conférence à la rentrée prochaine demeure très largement insuffisante au regard des besoins réels des universités. Certes, monsieur le ministre, votre projet mentionne l'ouverture au concours 2005 de 700 postes d'enseignants-chercheurs, la consolidation des 150 recrutements d'ATER, les attachés temporaires d'enseignement et de recherche, et des 150 emplois d'ingénieurs d'études engagés à la rentrée de 2004. Mais je rappelle qu'il ne s'agit pas de mesures nouvelles, ces emplois relevant des 1 000 emplois « recherche » qui ont été obtenus au printemps dernier grâce à la lutte des chercheurs. De plus, de telles mesure...