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... ni projet. J’observe également que nos dirigeants – ainsi que les médias – ne replacent jamais les sujets d’actualité dans une conception un tant soit peu générale, ou ne le font que rarement, … et que personne ne se préoccupe de la leur demander. Le débat d’aujourd’hui revêt donc une grande importance pour nous, car il nous offre une bonne – et rare ! – occasion d’être éclairés sur la politique étrangère de notre pays. Nous avons la chance – j’abonde ici dans le sens de Jacques Blanc – d’avoir élu un Président de la République dont les principales qualités sont la volonté politique de prendre les décisions difficiles qui s’imposent et le courage d’en assumer les conséquences politiques. Nous pouvons être certains que la France saura faire entendre sa voix à l’extérieur avec force et courage. L’...
Je pense que la politique étrangère de la France doit se jouer à trois niveaux : national, européen et international. Sur le plan interne, le deuxième réseau diplomatique et consulaire du monde connaît des difficultés financières qu’il ne faut pas nier : une réflexion et une réforme doivent être menées au nom de l’efficacité. Nous disposons sur ce point des excellents rapports budgétaires dans lesquels notre collègue Adrien Goutey...
...ie qui ne saurait être remplacé et dont l’affaiblissement ne saurait être compensé. Soyez-en convaincus, mes chers collègues : sans l’Allemagne, la France ne peut espérer rallier ses partenaires ou d’autres États extérieurs à l’Union à ses initiatives diplomatiques. C’est ce que certains appellent notre « capacité d’entraînement » et qui reste aujourd’hui un élément fondamental de notre politique étrangère. Nous venons d’en faire l’expérience avec l’important dossier de l’Union pour la Méditerranée. Le couple franco-allemand est une réalité incontournable qu’il ne faut pas ignorer, même si nous ne sous-estimons pas le rôle crucial du volontarisme politique qui est à la base de la plupart des grandes décisions. Le couple franco-allemand est plus que jamais au cœur de l’Europe. Sans lui, rien n’est ...
Le volontarisme politique existe ; il faut s’en féliciter. Il doit nous permettre de trouver, avec cohérence et habileté, une nouvelle marge de manœuvre. Ma conviction profonde est que, cette marge de manœuvre, il nous faut la chercher dans la mise en place d’une véritable politique étrangère européenne. Le bilan de la politique étrangère européenne peut se résumer en un mot : insuffisance. En Europe, l’entreprise européenne a si bien réussi que la politique étrangère n’y a plus de raison d’être ; hors de l’Europe, en revanche, où cette politique est plus que jamais nécessaire, la diplomatie européenne se contente de discours qui ne sont pas suivis d’action, de financements qui ne so...
Ainsi, depuis la chute du mur de Berlin, sur les grands sujets de la guerre et de la paix, de la démocratie, du développement, rien n’aurait été différent dans le monde sans l’Union et son « club de gentils membres ». Il est donc temps pour l’Union de prendre en charge sa défense et sa sécurité, d’affirmer avec force une politique étrangère commune, de revoir sa définition des menaces, d’en finir avec l’illusion de vivre dans un monde où les conflits ne concernent que les autres. Il lui faut pour cela procéder aux réformes institutionnelles qui s’imposent, séparer le diplomatique du communautaire, réviser et harmoniser les politiques étrangères nationales, repenser enfin ce qui fait l’unité de son destin. L’année prochaine, vingt a...
Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, comme chacun ici le sait, la politique étrangère de la France repose sur une tradition diplomatique, économique et culturelle s’appuyant sur un certain nombre de principes forts qui ont été énoncés dès la deuxième moitié du xxe siècle. Je veux bien sûr parler du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, du respect des droits de l’homme et des principes démocratiques, du respect de l’État de droit ainsi que de la coopération entre les nations po...
...ions pouvoir y arriver. Naturellement, nous ne pouvons agir seuls. C’est pourquoi je compte sur vous, monsieur le ministre, sur votre force de persuasion et sur votre croyance en ce principe du droit d’ingérence, je devrais même dire du devoir d’ingérence. Tels sont les quelques éléments auxquels je vous remercie de bien vouloir apporter votre réflexion dans le souci de développer une politique étrangère qui ne soit pas une simple doctrine, mais qui tienne compte de l’élément le plus important qui soit : le respect des hommes.