Interventions sur "afghanistan"

43 interventions trouvées.

Photo de René DanesiRené Danesi :

L'Union européenne et l'Afghanistan ont signé, le 18 février 2017, à Munich, un accord de partenariat et de développement. Cet accord, en cours de ratification par les Etats membres, je le présenterai à la commission la semaine prochaine. Il fait suite à une déclaration politique conjointe de 2005. Cet accord ambitieux porte sur des enjeux de paix et de sécurité, de renforcement de la démocratie, de développement économique et huma...

Photo de Christine PrunaudChristine Prunaud :

Ma question porte sur la politique migratoire. Y-a-t-il un accord de coopération entre la France et l'Afghanistan dans ce domaine ? Depuis plusieurs années, le nombre de refus de demandes d'asile augmente au motif que l'Afghanistan serait un pays sûr, ce qui n'est pas le cas pour moi. La mobilisation des puissances étrangères, comme vous nous l'avez indiqué, n'a pas servi à grand-chose. Je souhaiterais avoir votre avis sur la politique migratoire de la France à l'égard des Afghans qui cherchent refuge chez n...

Photo de Jacques Le NayJacques Le Nay :

Ma question porte également sur les migrations 72 % des Afghans qui ont fui leur pays sont renvoyés en Afghanistan sous prétexte de conditions de sécurité remplies, selon le ministère de l'intérieur. Quelle situation et quel avenir pour ces populations qui doivent sans cesse migrer ? Qu'en est-il, dans un pays en guerre, de la situation particulièrement dramatique des interprètes et auxiliaires afghans qui ont coopéré avec nos forces armées lorsqu'elles étaient en opération en Afghanistan et que la France s'...

Photo de Pascal AllizardPascal Allizard :

Vous n'avez pas parlé de la Chine dans « la configuration régionale » ; or la Chine est très présente au Pakistan. A-t-elle des implications en Afghanistan, appuie-t-elle les intérêts du Pakistan en Afghanistan ? Je voudrais aussi savoir si vous considérez que la détérioration des relations entre les Etats-Unis et le Pakistan a pesé sur la situation en Afghanistan ou si elle en est une conséquence. S'agissant des groupes afghans dits proches du Pakistan, échappent-ils aux contrôles des autorités afghanes ou pakistanaises ? Cela nous conduit à la que...

Photo de Marie-Françoise Perol-DumontMarie-Françoise Perol-Dumont :

...es, d'alimenter la violence pour défendre leurs propres intérêts domestiques ou géopolitiques. Partagez-vous cette analyse ? Une question relative à la prochaine loi d'orientation et de programmation de l'aide publique au développement : l'agence de l'aide française au développement (AFD) de Kaboul a dû fermer en 2017 au regard du contexte difficile de sécurité mais l'AFD continue à intervenir en Afghanistan depuis son agence basée à Islamabad. Pensez-vous qu'une aide publique au développement fait sens dans le contexte chaotique que vous venez de décrire ?

Photo de Gilbert-Luc DevinazGilbert-Luc Devinaz :

Le rôle des services de renseignement pakistanais en Afghanistan a été prépondérant. Après 20 ans de guerre, quels enseignements devons-nous tirer des milliards de dollars dépensés et des dizaines de milliers de victimes de ce conflit ? Quelles leçons pour les Occidentaux lorsqu'ils interviennent à l'étranger ? Et vous évoquiez les promesses que les Talibans pourraient faire aux Américains pour déclencher le retrait définitif de leurs troupes, pouvez-vous nous...

Photo de André ValliniAndré Vallini :

J'aimerais partager avec vous le constat d'un paradoxe. Il y a quarante ans, des manifestations réclamaient le retrait des Américains du Vietnam et d'Amérique Latine. Aujourd'hui, on les conjure de ne pas se retirer de Syrie ou d'Afghanistan, voire d'intervenir au Venezuela.

Photo de Jean-Marie BockelJean-Marie Bockel :

La France a payé le prix du sang dans son engagement en Afghanistan. Quel rôle pourrait-on jouer aujourd'hui pour assurer au mieux la défense de nos intérêts ?

Photo de Ladislas PoniatowskiLadislas Poniatowski :

J'ai récemment rencontré un ancien ministre des affaires étrangères d'Afghanistan. Je l'ai trouvé optimiste sur la constitution d'un gouvernement provisoire, dans lequel tout le monde serait représenté y compris le gouvernement actuel, les Talibans et des représentants de régions. Le Pakistan, pays de 200 millions de musulmans, n'était pas effrayé par un Afghanistan peuplé de 10 millions d'habitants. Un Afghanistan de 35 millions d'habitants suscite en revanche un jeu beauco...

Photo de Yannick VaugrenardYannick Vaugrenard :

...ie qu'elle prétend défendre. Nous sommes actuellement confrontés aux dangers d'une privatisation du conflit. La situation est, me semble-t-il, cataclysmique. L'obscurantisme a gagné. Constater que l'islam conservateur est un point d'équilibre fait froid dans le dos. Si c'est le cas, cela veut dire que l'échec est absolu. Vous nous avez indiqué que 1 500 milliards d'euros avaient été investis en Afghanistan mais Kaboul ne dispose toujours pas d'égouts... Dans ce type de conflit, n'est-il pas indispensable qu'il y ait, parallèlement à l'intervention militaire, une intervention économique aussi importante ?

Photo de Gisèle JourdaGisèle Jourda :

En 2002, vous aviez publié des articles dans le Monde diplomatique, appelant la communauté internationale à pousser l'Afghanistan vers la modernité. Vous évoquiez la situation des femmes. Certes, on peut compter sur les Talibans pour éradiquer la culture du pavot, mais je ne voudrais pas qu'il y ait aussi éradication des droits des femmes et du droit à l'éducation. La question des femmes ne doit pas être accolée à celle des minorités. Les femmes ne sont pas une minorité. Je ne sais pas quel enfer se dessine avec l'arrivée d...

Photo de Jean-Louis CarrèreJean-Louis Carrère :

...ne, nous réclamons un processus politique car il ne saurait y avoir de solution exclusivement militaire, et vous le confirmez. Mais nous ne voyons pas poindre la moindre proposition politique, pas plus de Lisbonne que d'ailleurs. Vous dites que, à cette conférence, la messe a été dite : alors, c'était une messe basse, on y a fait silence sur les vraies orientations politiques. Quant au PIB de l'Afghanistan, égal à celui de la Manche, son augmentation est-elle significative ? N'est-ce pas là le discours officiel qui veut justifier notre présence là-bas ? En y envoyant nos troupes, on voulait éradiquer le terrorisme. Nous avons changé de stratégie, sans trop en parler ni au Parlement ni au peuple français. Et les opinions publiques occidentales sont opposées au maintien de leurs troupes en Afghanis...

Photo de Catherine TascaCatherine Tasca :

Merci de votre exposé sur le cadre militaro-politique de notre intervention en Afghanistan, Monsieur l'ambassadeur. La situation afghane, a fort justement rappelé M. Carrère, se résoudra sur le plan politique, et non militaire. Autre conviction : tant que l'on ne mènera pas des actions massives en faveur de la population civile, tous les efforts, y compris politiques, seront vains. Celle-ci vit un véritable martyre depuis des décennies, au gré des différentes occupations et du développ...

Photo de Didier BoulaudDidier Boulaud :

Monsieur le président, votre rappel me fournit l'occasion de souligner la divergence de nos points de vue sur la politique que la France mène en Afghanistan ! Merci, Monsieur l'ambassadeur, des informations utiles que vous nous avez données ; celles-ci nourrissent notre frustration de ne pas obtenir le débat parlementaire en présence des ministres des affaires étrangères et de la défense que nous réclamons à cor et à cri depuis longtemps. J'ai été frappé, dans vos propos, par la difficulté qu'éprouve la France à entrer dans les cercles décisionnels....

Photo de Jean-Louis CarrèreJean-Louis Carrère :

Oui, la France jouit d'une bonne image en Afghanistan. « Nous vous aimons beaucoup, vous, les Français », nous confiaient les sénateurs afghans, lors de notre déplacement, avant d'ajouter « Raison pour laquelle nous vous tuerons les derniers»...

Photo de Robert BadinterRobert Badinter :

Monsieur l'ambassadeur, j'ai été particulièrement sensible à votre observation sur l'impossibilité de construire la paix civile sans une justice forte, c'est-à-dire indépendante du pouvoir politique et non corrompue. Une vérité trop souvent oubliée ! Revenons-en aux raisons pour lesquelles nous nous sommes engagés en Afghanistan. Dès le lendemain du 11 septembre, la France, la première, a demandé à l'ONU une intervention pour éradiquer le terrorisme et en finir avec un régime qui le nourrissait ou le tolérait. Al-Qaïda, quelle que soit sa forme, est-il encore enraciné dans la région ? Ben Laden prospère toujours et se manifeste, y compris à notre égard, avec des sentiments peu amènes... J'en viens au point essentiel, à ...

Photo de Jean-Pierre ChevènementJean-Pierre Chevènement :

La déclaration de Lisbonne fait référence à la résolution de Bucarest de l'Otan, laquelle se fixait pour objectifs ambitieux d'en finir avec l'insurrection mais aussi d'instaurer une démocratie conforme à nos canons et à nos valeurs, tout en sous-traitant ce cadrage fort vaste aux Afghans. Tant mieux ! Les Afghans sont des Afghans, et non des Occidentaux. L'Afghanistan, que j'ai connu avant 1978, était plutôt modéré. L'invasion soviétique, la riposte américaine avec l'aide de l'ISI et des mollahs fondamentalistes alliés aux légions arabes ont abouti à cette situation complexe que nous devons gérer. Toute la question est de dissocier aujourd'hui Al-Qaïda des Pachtounes radicalisés. Bien que la tâche ne soit pas facile, si elle est accomplie, l'Afghanistan redevi...

Photo de Didier BoulaudDidier Boulaud :

...chers collègues, en premier lieu, il y a la forme : le Gouvernement avait d'abord refusé le débat ; or l'isolement de l'exécutif n'est pas un bon signe quand il s'agit de l'engagement de nos militaires. Le Président Sarkozy lui-même semble avoir changé de position, puisque, pendant la campagne électorale présidentielle, il avait évoqué l'idée d'un retrait des 1 100 militaires français engagés en Afghanistan : « Il était certainement utile qu'on les envoie dans la mesure où il y avait un combat contre le terrorisme. Mais la présence à long terme des troupes françaises à cet endroit du monde ne me semble pas décisive. » Aujourd'hui, il fait volte-face, en annonçant un renforcement de nos troupes en Afghanistan, annonce qui, faite à l'étranger, est en outre une faute politique.

Photo de Didier BoulaudDidier Boulaud :

En Afghanistan, il y a une guerre ; si le Président de la République en avait la volonté, il pourrait, comme François Mitterrand en 1991, demander un vote du Parlement. Nous aurions pu éviter les polémiques inutiles si le Parlement avait été respecté dans sa fonction de contrôle de l'exécutif.

Photo de Didier BoulaudDidier Boulaud :

...olution qui dépasse le dossier afghan pour se situer dans une rupture de la stratégie de notre pays, allant dans le sens d'un alignement croissant avec la politique unilatéraliste du président Bush ? Si tel est le cas, nous vous le disons tout net : vous faites fausse route ! Avant tout envoi de troupes supplémentaires, nous avons droit à un bilan précis, approfondi et complet de la situation en Afghanistan depuis 2005. La situation militaire en Afghanistan nous incite à redoubler de prudence et à ne pas poursuivre des stratégies qui ont montré leurs limites depuis 2002. Le simple débat d'aujourd'hui ne peut pas tenir lieu de réflexion sur la stratégie à conduire dans ce pays et notamment sur les modalités d'une implication croissante des Afghans eux-mêmes dans le processus politique et militaire. ...