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Le Hamas savait qu’en lançant des roquettes sur le sud d’Israël, il ne pouvait qu’amener ce pays à réagir ; Israël savait qu’en désespérant tous les Palestiniens, il provoquerait cette révolte.
Israël savait qu’en bombardant, malgré les protestations de la Croix-Rouge internationale, de Médecins Sans Frontières et des ONG, ce tout petit territoire où sont emprisonnés un million et demi de Palestiniens, il y aurait des centaines de morts – plus d’un millier à l’heure actuelle. Le Hamas sait que projeter la destruction d’Israël n’est admissible pour aucun pays. Israël sait qu’en massacrant les Palestiniens de Gaza, il affaiblit considérablement le président Mahmoud Abbas, son seul interlocuteur, et qu’il va provoquer une vague de haine dans tous les pays musulmans. Comment la communauté internationale a-t-elle pu tolérer cet engrenage ? Elle n’est pas là pour comptabiliser les...
...860, et le droit international est bafoué. Je voudrais maintenant insister avec force sur ce que je considère comme une erreur majeure commise par la communauté internationale en 2006. L’année précédente, Mahmoud Abbas, président du comité exécutif de l’OLP et porteur d’un certain espoir, avait été élu président de l’Autorité palestinienne dans des conditions tout à fait normales, tandis que le Hamas gagnait les élections municipales. En 2006 se tinrent les élections législatives, marquées par un face-à-face entre le Fatah et le Hamas. Ces élections voulues, observées – j’ai fait partie des observateurs – et validées par la communauté internationale furent remportées par le Hamas, ce qui a été vécu comme un événement dramatique, terrible ! Qu’a fait alors la communauté internationale ? Elle ...
...ultat des élections, était-ce vraiment la bonne stratégie ? Je me souviens d’une audition par la commission des affaires étrangères du Sénat du ministre de l’époque, M. Douste-Blazy, au cours de laquelle nous nous étions déjà posé la question. Aujourd’hui, avec le recul, je le dis clairement : nous avions l’obligation de respecter le résultat de ces élections, puisque nous n’avions pas refusé au Hamas le droit de présenter des candidats. Le même raisonnement vaut d’ailleurs pour le Hezbollah, qui compte non seulement des élus au Parlement libanais, mais aussi des ministres au gouvernement. Du reste, il faudra bien décider un jour si, oui ou non, un groupe armé de résistance peut participer au jeu démocratique. Monsieur le ministre, aujourd’hui, si nous faisons un bilan, nous sommes donc en dr...
...cile de croire sans réserve à la bonne volonté des uns et des autres. Même si de telles initiatives permettent aux protagonistes de se retrouver autour de la table, elles ne sont malheureusement pas relayées sur le terrain, où l’extrémisme prime sur la raison. Tous les jours, la presse se fait l’écho de drames et de souffrances des deux côtés de la frontière. À qui faut-il jeter la pierre ? Au Hamas, assurément, qui profite de la misère et du désarroi des populations pour verser de l’huile sur le feu ; au gouvernement palestinien, sans doute, qui, malgré ses bonnes intentions, manque dramatiquement de crédibilité ; mais également au gouvernement israélien, qui ne sait aujourd’hui malheureusement répondre à la violence que par la violence ! Les réalités politiques, les tentatives de médiatio...
...érences. Sur le terrain de l’action des pouvoirs publics, pour éviter d’importer le conflit, il faut d’abord le déconfessionnaliser et, surtout, le politiser. Cela a été souligné par plusieurs intervenants. Une telle démarche exige par exemple de juger les actes, et non les acteurs, et de mettre à bas la « bien-pensance » qui immobilise nos élites de tous bords. Juger l’armée israélienne ou le Hamas, ce n’est pas être antisémite ou islamophobe, c’est s’appuyer sur des faits et des données pour établir des responsabilités. Je réclame le droit à l’objectivité et à l’analyse sans être taxée d’antisémitisme. Le terrorisme intellectuel a vécu ! À ce titre, monsieur le ministre, la France, patrie des droits de l’homme, doit être au premier rang pour condamner l’impossibilité d’entrer dans la band...