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...roche équilibrée du conflit et d’un juste partage des responsabilités. Il s’agit en effet d’un point central. La France a une position privilégiée pour porter ce message et prôner des voies de règlement du conflit elles aussi équilibrées, en raison, d’une part, des liens d’amitié profonds qui l’unissent à Israël, et, d’autre part, des relations de confiance qu’elle entretient avec les autorités palestiniennes du Fatah et le président Mahmoud Abbas. Certes, la réponse militaire israélienne peut paraître disproportionnée et n’apportera pas de solution pérenne. Nous en sommes tout à fait conscients. La France l’a condamnée fermement, et il n’aurait pu en être autrement. Cependant, nous condamnons également – M. le Président de la République l’a affirmé clairement – les tirs de roquettes du Hamas sur...
...bes humaines, que le Hamas prévoie la destruction d’Israël est insupportable pour les Israéliens. Qu’aucune résolution des Nations unies ne soit respectée par Israël, que 400 000 nouveaux colons se soient implantés, que Gaza soit totalement verrouillée depuis dix-huit mois, qu’un mur inacceptable soit érigé, que des dirigeants du Hamas aient été assassinés pendant la trêve est révoltant pour les Palestiniens.
Le Hamas savait qu’en lançant des roquettes sur le sud d’Israël, il ne pouvait qu’amener ce pays à réagir ; Israël savait qu’en désespérant tous les Palestiniens, il provoquerait cette révolte.
Israël savait qu’en bombardant, malgré les protestations de la Croix-Rouge internationale, de Médecins Sans Frontières et des ONG, ce tout petit territoire où sont emprisonnés un million et demi de Palestiniens, il y aurait des centaines de morts – plus d’un millier à l’heure actuelle. Le Hamas sait que projeter la destruction d’Israël n’est admissible pour aucun pays. Israël sait qu’en massacrant les Palestiniens de Gaza, il affaiblit considérablement le président Mahmoud Abbas, son seul interlocuteur, et qu’il va provoquer une vague de haine dans tous les pays musulmans. Comment la communauté inte...
...t appliquées, à l’instar de la dernière d’entre elles, la résolution 1860, et le droit international est bafoué. Je voudrais maintenant insister avec force sur ce que je considère comme une erreur majeure commise par la communauté internationale en 2006. L’année précédente, Mahmoud Abbas, président du comité exécutif de l’OLP et porteur d’un certain espoir, avait été élu président de l’Autorité palestinienne dans des conditions tout à fait normales, tandis que le Hamas gagnait les élections municipales. En 2006 se tinrent les élections législatives, marquées par un face-à-face entre le Fatah et le Hamas. Ces élections voulues, observées – j’ai fait partie des observateurs – et validées par la communauté internationale furent remportées par le Hamas, ce qui a été vécu comme un événement dramatique,...
Était-ce vraiment la chose à faire ? Quel tort fait à la démocratie et à la crédibilité de la communauté internationale ! Nous en payons encore maintenant les conséquences. J’ajoute que quarante-huit membres du Conseil législatif palestinien sont aujourd’hui en prison. Qui en parle ? Personne !
Dans ces conditions, je veux bien saluer le soldat Shalit et rencontrer sa famille, mais je tiens aussi à saluer les 12 000 prisonniers palestiniens et les quarante-huit parlementaires qui croupissent dans une prison du Néguev. Monsieur le ministre, refuser le résultat des élections, était-ce vraiment la bonne stratégie ? Je me souviens d’une audition par la commission des affaires étrangères du Sénat du ministre de l’époque, M. Douste-Blazy, au cours de laquelle nous nous étions déjà posé la question. Aujourd’hui, avec le recul, je le dis...
Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, dans le conflit israélo-palestinien, malgré toutes les initiatives, que je salue et que je soutiens, l’escalade semble inexorable, force est de le constater. J’en veux pour preuve les propos quelque peu décousus tenus dans les deux camps, où l’on promet, d’un côté, la poursuite de l’incursion terrestre, de l’autre, la victoire prochaine des brigades Ezzedine al-Qassam. On nous a même rapporté qu’Oussama ben Laden – il n’a, pour a...
... un modèle. Cela représente aujourd’hui un réel danger. Mais cette importation présumée du conflit sur notre territoire ne doit pas nous leurrer. La République est mise à mal non pas par un éventuel réveil du religieux et de l’ethnique, mais par la désagrégation du lien social. Certaines personnes se sentent exclues, et la frustration qu’elles ressentent trouve un écho dans celle des populations palestiniennes. À l’occasion de ces malheureux événements, une telle identification par la relégation et l’injustice offre un exutoire dans un combat de substitution, à travers une explosion de colère. Nous l’avons vu lors des manifestions qui se sont déroulées dans toute la France, d’autres jeunes se mobilisent désormais dans le cadre d’une citoyenneté active. C’est nouveau. Il ne faut sous-estimer ni leur...
...es derniers mois, d’une escalade de la violence. Comme le dit le journaliste israélien Uri Avnery, « au début, tous les médias occidentaux ont répété la ligne de propagande officielle israélienne et n’ont fait aucune mention des manifestations quotidiennes du camp de la paix israélien, comme ils ignorent les faits historiques ». Nous le regrettons. Depuis soixante ans, nous le savons, le peuple palestinien se voit spolié de ses terres et vit réfugié dans son propre pays. Depuis quarante-deux ans, les colonies se multiplient et l’occupation militaire se développe, au mépris des frontières tracées par l’ONU. La construction d’un mur illégal transforme la Palestine occupée en prison à ciel ouvert et prive les Palestiniens de leurs droits les plus élémentaires. Depuis dix-neuf mois, Gaza suffoque en ...