Interventions sur "mobilité"

27 interventions trouvées.

Photo de Hugues PortelliHugues Portelli, rapporteur de la commission des lois constitutionnelles, de législation, du suffrage universel, du règlement et d'administration générale :

...ice public sur les fonctions essentielles : les rapports entre public et privé, entre centre et périphérie, entre national et supranational changent en permanence et obligent l’État à s’adapter en introduisant dans son fonctionnement de nouveaux concepts - en matière de droit du travail, de management, de gestion - qui remettent en cause certains de ses principes fondateurs. Dans ce contexte, la mobilité des individus et des organes qui composent les collectivités publiques est un phénomène croissant. La recomposition permanente des structures administratives, plus subie que prévue, nécessite une plus grande souplesse pour les gérer que le droit rigide hérité du siècle dernier. La volonté des fonctionnaires de pouvoir évoluer dans leur carrière va dans le même sens. Cette mobilité inévitable peu...

Photo de Hugues PortelliHugues Portelli, rapporteur :

...de cinq ans à compter de la promulgation de la loi. Ses modalités de mise en œuvre seraient précisées par un décret en Conseil d’État. Le fonctionnaire serait affilié et cotiserait au régime de retraite dont il relèverait au titre de son emploi principal. Sous le bénéfice de ces observations et des amendements qu’elle soumet au Sénat, la commission des lois a adopté le projet de loi relatif à la mobilité et aux parcours professionnels dans la fonction publique.

Photo de Georges OthilyGeorges Othily :

...tre conception même de la fonction publique. Comme le relève avec justesse notre rapporteur, M. Hugues Portelli, les statuts tels qu’ils existent actuellement semblent inadaptés à l’évolution des missions de l’administration. Leur rigidité et leur complexité engendrent parfois une rivalité de corps qui se fait au détriment de l’intérêt général. Cet héritage du siècle dernier est un obstacle à la mobilité des agents, dont ces derniers sont pourtant demandeurs. Si 86 % des fonctionnaires estiment qu’il devrait être possible de changer de métier tout en restant dans la fonction publique, seuls 4, 9 % des agents civils de l’État occupent effectivement un poste hors de leur administration d’origine, dont 60 % de catégorie A. Les obstacles sont nombreux : obstacles juridiques, résultant de la rigidité...

Photo de Jacqueline GouraultJacqueline Gourault :

...ur le président, monsieur le ministre, monsieur le secrétaire d'État, mes chers collègues, M. le rapporteur l’ayant excellemment présenté, je vous livrerai quelques réflexions que m’inspire ce projet de loi. Permettez-moi tout d’abord d’exprimer ma satisfaction après avoir entendu M. le rapporteur insister sur les deux dimensions du projet de loi. Il s'agit en effet non seulement de favoriser la mobilité des personnes qui souhaitent changer de poste soit en restant dans leur administration soit en passant d’une fonction publique à une autre, mais aussi de proposer des solutions aux agents qui, dans le cadre de la révision générale des politiques publiques, seront obligés de changer de poste. Je suis également assez contente de ne pas avoir encore entendu, depuis le début de la discussion général...

Photo de Jacqueline GouraultJacqueline Gourault :

... en employé en CDD pendant dix-neuf ans ! On a donc bien fait de mettre un terme à ces situations. Cependant, même si la modernisation est une nécessité, il existe un statut de la fonction publique française. Il me semble que nous disposons là d’un bon statut : il faut le respecter, même s’il doit être modernisé. Enfin, je reviendrai sur la fonction publique territoriale. Ce texte encourage la mobilité. On sent bien qu’il s’agit surtout de la mobilité des fonctionnaires d’État vers la fonction publique territoriale !

Photo de Jean-Claude PeyronnetJean-Claude Peyronnet :

...dente, monsieur le ministre, monsieur le secrétaire d'État, mes chers collègues, parmi les grands principes posés par la loi Le Pors de 1983, fondatrice de la fonction publique à la française, dans ses trois volets de la fonction publique d’État, de la fonction publique territoriale et de la fonction publique hospitalière, figurait, aux côtés de la parité et de la comparabilité, le principe de la mobilité. Par conséquent, il s’agit non pas d’une nouveauté, comme cela a pu être écrit ici ou là, mais, au mieux, de la mise en œuvre de mesures destinées à faciliter l’application de ce principe. Si l’on en restait donc au seul objectif affiché au travers de ce projet de loi, on ne pourrait qu’être satisfait de voir prise à bras-le-corps cette question de la mobilité entre les trois volets de la fonct...

Photo de Jean-Claude PeyronnetJean-Claude Peyronnet :

...d les fonctionnaires puisqu’un projet de loi de refonte de la fonction publique doit être présenté dans les prochaines semaines. Et notre excellent rapporteur, dont je souligne l’objectivité et la qualité du travail, de dire avec délicatesse du présent projet de loi qu’il s’agit d’un « texte de transition »… On peut se demander, en effet, quelle nécessité imposait d’examiner un texte limité à la mobilité de la fonction publique, alors même qu’on nous annonce dans quelques semaines ou dans quelques mois – vous nous l’avez confirmé, monsieur le ministre – un projet de refonte global, dont l’objectif sera clairement de rapprocher encore plus le statut de la fonction publique de celui du secteur privé, si l’on en croit les indiscrétions qui fleurissent ici et là. Autant dire que le texte dont nous d...

Photo de Jean-Claude PeyronnetJean-Claude Peyronnet :

...s effets – qu’il en ira différemment en France ? Peut-on décemment croire que cette réduction des effectifs n’aura aucune conséquence sur la qualité de nos services publics ? En tout cas, nous ne le pensons pas. On nous dit que le présent texte permettra « d’offrir de réelles opportunités de carrière aux fonctionnaires ». Qu’en est-il ? Ces derniers sont tout à fait favorables à une plus grande mobilité. Ils en comprennent les évolutions nécessaires, mais insistent pour qu’elles ne soient pas mises en place à n’importe quel prix. Cette mobilité doit concerner l’ensemble des fonctionnaires. Or le texte présente un réel déséquilibre parce que le droit à la mobilité est mis en œuvre surtout pour les fonctionnaires de l’État. Le fonctionnaire m’apparaît ainsi comme une simple variable d’ajustement ...

Photo de Adrien GouteyronAdrien Gouteyron :

...étences. C’est une singulière manière de récompenser et de motiver des agents dont la vocation est le service de l’intérêt général et le dévouement au pays. C’est pourquoi j’ai proposé que le ministère des affaires étrangères soit, en quelque sorte, pilote dans cette réforme. L’amélioration des carrières et le développement des compétences professionnelles résident, j’en suis convaincu, dans la mobilité, qui fait l’objet du texte qui nous est aujourd’hui soumis. Mobilité, d’abord, pour favoriser l’organisation d’une deuxième carrière, au profit non seulement de l’encadrement supérieur, mais aussi de l’ensemble des agents ; mobilité, ensuite, pour favoriser la diversité des parcours professionnels, et donc la diversité des profils pour les emplois dits « d’autorité » ; mobilité, enfin, pour favo...

Photo de Josiane Mathon-PoinatJosiane Mathon-Poinat :

Madame la présidente, monsieur le ministre, monsieur le secrétaire d'État, mes chers collègues, on peut d’ores et déjà se poser des questions sur l’intitulé même du projet de loi que nous examinons aujourd’hui ; mon collègue Jean-Claude Peyronnet en a d’ailleurs proposé un autre. En effet, on pourrait légitimement s’attendre à un projet de loi portant exclusivement sur la mobilité des fonctionnaires, une mobilité qui a été largement entravée par de nombreuses lois depuis la création du statut général des fonctionnaires en 1946. Or, il n’en est rien, puisque le thème de la mobilité sert surtout ici de prétexte à une réduction des effectifs et des dépenses publiques. Supposons cependant en toute bonne foi qu’il s’agisse d’un texte portant réellement sur la mobilité des fonc...

Photo de Josiane Mathon-PoinatJosiane Mathon-Poinat :

...son territoire ». Créer des statuts différents entre salariés effectuant le même travail au sein d’un même service, multiplier les différences de salaires sur des bases totalement illégitimes, officialiser le recours aux emplois précaires… Ce texte ne va qu’amplifier la désorganisation au sein de la fonction publique. Comme la loi dite de « modernisation » de 2007, ce projet de loi relatif à la mobilité comporte une série d’offensives très ponctuelles, très techniques. Ces premières attaques pourraient préfigurer une déstructuration du système français de la fonction publique en vue de faire place nette au modèle dominant européen. Il s’agit d’une étape intermédiaire en attendant la réforme générale des politiques publiques, ou RGPP, et la concrétisation du rapport Silicani. La fonction publiqu...

Photo de Yves DétraigneYves Détraigne :

...’État et les collectivités locales, la fonction publique hospitalière correspondant à des missions qui sont, pour certaines, très spécifiques par rapport à celles des deux autres fonctions publiques, et l’activité hospitalière se partageant déjà largement entre le secteur public et le secteur privé. D’une manière générale, j’approuve donc l’idée qui est au centre du projet de loi de faciliter la mobilité entre les trois fonctions publiques. Je ne pense pas que cela déstabilisera l’État, l’hôpital ou les collectivités locales. En revanche, il est certain que cela aidera à résoudre un certain nombre de situations aujourd’hui souvent compliquées. Je prendrai l’exemple du fonctionnaire qui est fréquemment confronté à des difficultés lorsque son conjoint est muté géographiquement et qui, actuellement,...

Photo de François-Noël BuffetFrançois-Noël Buffet :

Madame la présidente, monsieur le ministre, monsieur le secrétaire d’État, mes chers collègues, la mobilité des fonctionnaires est un enjeu essentiel de la réforme de l’État. Elle ne doit plus être pénalisante pour l’agent, bien sûr. Au contraire, elle doit être valorisée. Elle doit être perçue comme un outil de promotion et donc d’évolution. L’administration doit en faire un élément essentiel de gestion des ressources humaines. Les fonctionnaires espèrent en effet une plus grande mobilité dans leur ...

Photo de Marie-France BeaufilsMarie-France Beaufils :

Madame la présidente, monsieur le ministre, mes chers collègues, le projet de loi relatif à la mobilité et aux parcours professionnels dans la fonction publique, qui nous est soumis aujourd’hui, remet en cause, dans le cadre de la politique de réduction des dépenses publiques et de privatisations menée depuis 2002 et de façon plus accrue depuis 2007, les principes mêmes du statut général de la fonction publique. Il se situe dans le prolongement de la loi de juillet 2005, qui a introduit le contrat...

Photo de Josiane Mathon-PoinatJosiane Mathon-Poinat :

...tut général par la déréglementation, les privatisations, la contractualisation, jusqu’à l’attaque frontale du rapport du Conseil d’État en 2003 proposant une autre conception de la fonction publique, une fonction publique d’emploi, alignée sur le modèle européen dominant. Or c’est ce modèle que voudrait imposer l’actuel Président de la République. Au lieu de décréter de façon opportuniste que la mobilité dans la fonction publique est entravée, sans pour autant avancer de raisons valables, il serait à notre sens plus judicieux de procéder à une évaluation des lois précédemment votées, d’en dresser le bilan et d’en proposer des modifications, voire l’abrogation. Je pense notamment à la loi Galland de 1987, loi issue d’un gouvernement de même couleur politique que l’actuel gouvernement et qui est la...

Photo de Hugues PortelliHugues Portelli, rapporteur :

L’amendement n° 2 tend à prévoir le dépôt par le Gouvernement sur les bureaux des assemblées parlementaires d’un rapport dressant le bilan de l’application des dispositions du chapitre Ier du présent texte, afin de connaître la façon dont cette mobilité a été appliquée dans l’ensemble des fonctions publiques, et pas simplement au sein de la fonction publique d’État. La commission émet un avis défavorable sur l’amendement n° 34.

Photo de Marie-France BeaufilsMarie-France Beaufils :

...res toucheront des personnels qui sont, en principe, formés. Comment ne pas faire le lien entre les postes supprimés et la possibilité offerte par cet article aux fonctionnaires civils de pouvoir être détachés, voire intégrés, dans le corps militaire ? L’article 3 me paraît commandé plus par la volonté de réduire les dépenses publiques dans d’autres ministères que par le souhait de faciliter la mobilité des fonctionnaires civils. Voilà pourquoi nous souhaitons sa suppression.

Photo de Hugues PortelliHugues Portelli, rapporteur :

La commission étant favorable à la double mobilité entre les corps civils et militaires, elle ne peut qu’être défavorable à l’amendement n° 36.

Photo de Marie-France BeaufilsMarie-France Beaufils :

Monsieur le secrétaire d’État, vous supprimez dans ce secteur quelque 6 000 postes par an, pendant plusieurs années, et, dans le même temps, vous prévoyez d’encourager la mobilité du secteur civil vers le secteur militaire. Cela me paraît très complexe. On conçoit mal comment vous pourrez gérer ces deux mouvements simultanément, sauf, peut-être, à diriger les militaires vers d’autres secteurs que la fonction publique d’État !

Photo de Josiane Mathon-PoinatJosiane Mathon-Poinat :

L’article 4 crée un droit au départ des fonctionnaires dans une autre administration, voire dans le secteur privé. Ne vous méprenez pas sur nos intentions, mes chers collègues. Notre position est claire. En proposant la suppression de l’article 4, nous ne nous opposons pas à la mobilité des fonctionnaires. Des possibilités de mobilité existent dans le statut des fonctionnaires depuis 1983 et 1984. C’est la politique qui a été conduite qui a cloisonné cette mobilité, qui y a mis des freins. L’article 4 s’inscrit dans un contexte qui n’est pas anodin. Plusieurs décrets, en date du 17 avril dernier, tendent à favoriser le départ des fonctionnaires. Certains prévoient d’importantes...