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Après avoir rappelé que la commission avait été saisie pour avis par le ministre de l'éducation nationale, M. Philippe Richert, rapporteur pour avis sur les crédits de la mission « Enseignement scolaire », a replacé la réécriture de ces programmes dans le contexte plus général de la réforme de l'école primaire. Celle-ci a fait l'objet d'un accord de principe des syndicats en novembre dernier et passe en premier lieu par la suppression des deux heures de cours du samedi matin, qui permettront de proposer un accompagnement individualisé aux élèves en difficulté. Les nouveaux programmes de l'enseignement primaire poursuivent ce même objectif de lutte contre l'échec scolaire. C'est pourquoi trois princip...
Déplorant le mouvement de balancier qui anime toutes les réformes de l'éducation nationale, Mme Brigitte Gonthier-Maurin a exprimé sa désapprobation à l'endroit de programmes qui renoncent totalement à la posture de réflexion active et d'analyse autonome que les textes de 2002 avaient voulu faire naître chez les élèves. Dans ces conditions, l'école primaire ne pourra à l'avenir qu'accentuer les inégalités, et non pas les réduire. A cela s'ajoutent le refus de toute concertation et la primarisation de la grande section de maternelle, qui rendront ces textes difficilement acceptables. Leur rejet par l'ensemble de la communauté éducative ne peut donc être une surprise.
...ion de simples projets, qui ne tiennent en aucun cas compte des résultats des concertations engagées. Par ailleurs, au-delà du simple souci de réécrire les programmes dans une langue claire, qui fait sans aucun doute consensus, la nécessité d'engager une telle réforme pose question, dès lors que les programmes de 2002 n'ont pas encore été évalués, faute d'élèves arrivés au terme de leur scolarité primaire sous leur empire. Enfin, pour qui s'attache aux textes mêmes, la primarisation de l'école maternelle semble indiscutable.
a déploré l'agitation qu'ont fait naître ces programmes et regretté que la concertation n'ait pas été menée en amont. Cette réforme prend en effet place dans un contexte conflictuel, suscité par la suppression massive de postes ainsi que par l'institution inutile d'un service minimum dans le primaire. Estimant qu'il n'y a pas grand sens à se prononcer sur un élément isolé de cette politique, il a déclaré, qu'à titre personnel, il s'abstiendrait.
Rappelant que le Haut conseil de l'éducation était appelé à formuler un avis sur les nouveaux projets de programme du primaire, M. Philippe Richert, rapporteur pour avis de la mission « Enseignement scolaire », a souhaité connaître l'appréciation que M. Bruno Racine portait sur eux en première analyse.
a exprimé son souci de voir se développer les enseignements interdisciplinaires dans les écoles primaires, afin de répondre aux difficultés des élèves qui ne parviennent pas à maîtriser pleinement les différents savoirs. Cela suppose toutefois d'offrir aux professeurs une véritable formation à ces nouvelles pratiques.
a tout d'abord regretté que le Haut conseil de l'éducation n'ait pas encore rendu public son avis sur les projets de programme du primaire, qui aurait utilement permis d'éclairer les débats actuels. Par ailleurs, elle a souligné que l'exposé de M. Bruno Racine posait certaines questions essentielles, qu'il s'agisse de l'opportunité d'instaurer une scolarité obligatoire dès 3 ans, de l'organisation et du pilotage de l'école primaire, de la formation des enseignants ou de l'articulation entre le cycle des apprentissages premiers et ce...
a mis l'accent sur la dégradation de la formation pédagogique des professeurs des écoles qui a suivi la mise en place des instituts universitaires de formation des maîtres (IUFM). Il a également exprimé son scepticisme sur la nécessité de créer un véritable chef d'établissement à l'école primaire. Mieux vaudrait faire des directeurs d'école les véritables animateurs des équipes pédagogiques.
s'est interrogé sur les raisons de l'échec du redoublement dans le primaire, celui-ci pouvant tenir ou bien aux conditions dans lesquelles il est décidé et mis en oeuvre, ou bien à la pratique du redoublement elle-même, qui serait alors nécessairement néfaste à ce niveau. Quoi qu'il en soit, il apparaît clairement que cette manière de faire n'est que peu pertinente, au moment même où l'on s'interroge de plus en plus sur la tension qui semble exister entre allongement de ...
a tout d'abord rappelé la nécessité de réviser les programmes du primaire pour tenir compte du socle commun de connaissances et de compétences défini par la loi n° 2005-380 du 23 avril 2005 d'orientation et de programme pour l'avenir de l'école. Début 2007, les programmes du primaire avaient d'ores et déjà été complétés à cet effet, mais cette modification apparaissait encore insuffisante. En ce sens, la présentation de nouveaux programmes du primaire apparaît logique,...
...quiétude et du scepticisme qu'elle éprouve à leur sujet, dès lors que ces réformes ne semblent pas guidées par un fil conducteur clair et ne procèdent en rien d'une analyse scientifique et objective de la situation de l'enseignement scolaire en France. Les chercheurs en sciences de l'éducation sont pourtant nombreux. Ils n'ont pourtant pas été consultés au sujet de la réécriture des programmes du primaire, alors même qu'ils auraient pu porter un jugement pondéré et informé sur leurs résultats. Dans ces conditions, et compte tenu des contraintes budgétaires qui pèsent sur l'école, il est difficile de croire au succès du plan pour l'école primaire annoncé depuis peu, d'autant plus qu'il fait la part belle aux méthodes anciennes et délaisse complètement la posture d'appropriation réfléchie qui seule ...
a ensuite souhaité savoir quel était l'état d'avancement des réflexions sur la création d'une véritable direction dans les écoles primaires, sans laquelle il ne saurait y avoir ni équipe enseignante, ni harmonisation entre les enseignements dispensés par les différents maîtres. Par ailleurs, il serait nécessaire de s'interroger sur la mobilité des professeurs des écoles, car lorsque l'un d'entre eux exerce depuis vingt ans les mêmes fonctions dans la même classe, il devient très difficile de l'amener à abandonner des habitudes bien ...