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...isés, selon une étude réalisée par Sciences Po. Un tiers des élèves de l’enseignement professionnel sont boursiers, soit une proportion deux fois plus élevée que dans l’enseignement général et les enfants de cadres ne représentent que 7 % des effectifs de la voie professionnelle. L’éducation nationale a une responsabilité en la matière, car elle valorise par trop les disciplines générales et ses enseignants ne connaissent pas ou pas assez les filières professionnelles ni même les métiers auxquels ces dernières mènent. Il est également incontestable que trop de jeunes suivent des formations qui ne débouchent pas sur un emploi après le bac. Ainsi, 60 % des « lycéens professionnels » sont scolarisés dans les filières tertiaires du bac professionnel, alors que ces filières recrutent au niveau bac+2. Pl...
...ycées de recruter davantage de professeurs associés issus des entreprises ? Ce rapprochement passera-t-il par une participation accrue à la gouvernance des conseils d’administration des lycées ? N’est-il pas indispensable de mieux adapter la carte des formations aux réalités économiques, afin d’améliorer l’insertion professionnelle des diplômés ? Dans ce cas, comment organiser la reconversion des enseignants ? Enfin – au Sénat, je serais tenté de dire « d’abord » –, comment mieux associer les collectivités, qui sont les mieux à même de faire le lien entre les besoins des entreprises et l’offre de formation ? On le voit, les questions sont nombreuses, mais tous les efforts seront vains si nous ne parvenons pas à établir l’image d’un enseignement professionnel adapté tant aux élèves et à leurs diffic...
...hon, ne traite pas de la montagne et les lycées des métiers du bois se trouvent déjà dans des régions forestières, comme les Landes. Ce qui relève moins du bon sens en revanche, c’est la tendance au détricotage de l’enseignement professionnel dans le secondaire, dans laquelle s’inscrit cette réforme : moins d’établissements, moins d’élèves, moins d’heures d’enseignement, moins de moyens, moins d’enseignants. Hélas, cette logique n’a pas disparu des objectifs des groupes de travail mis en place à la suite de la mobilisation exceptionnelle, le 18 octobre dernier, des professeurs de lycée professionnel et des syndicats. Aujourd’hui, plus de 26 % des lycéens obtiennent un bac professionnel et, pourtant, ils ne représentent que 6 % des étudiants à l’université et 17 % des étudiants en BTS. À côté de le...
...on et sont sous statut scolaire, les apprentis sont salariés de l’entreprise qui les embauche. Quel sera le statut des lycéens ? Qui les rémunérera ? Pour quel montant ? Sous quel statut ? Les élèves des lycées professionnels, qui représentent un tiers des lycéens de notre pays, méritent d’être traités à égale dignité de ceux de la voie générale. Enfin, depuis juin dernier, un décret permet aux enseignants des lycées professionnels d’enseigner en lycée général et technologique ou en collège, avec l’avantage que ceux-ci dispensent deux matières différentes. Cette réforme serait-elle une manière inavouée de faire face à la crise de recrutement que nous connaissons dans l’éducation nationale en raison de la faiblesse des salaires et du manque de reconnaissance des enseignants ?
... comme des lieux de réussite, de découvertes, de passions ou d’innovation. Or, depuis les annonces du Président de la République, on ne nous parle que de courbes du chômage, de taux d’employabilité, de taux d’insertion, mais aussi d’un allongement – largement évoqué par mes collègues – de 50 % des périodes de stage que personne ne demande ! Vous faites comme si la formation elle-même, voire les enseignants, était en cause, et la convergence avec l’apprentissage la seule issue. Or, pour beaucoup, les élèves qui arrivent en filière professionnelle ont vécu une orientation subie. Ils arrivent brisés par le système scolaire. C’est au contact de leurs enseignants qu’ils reprennent confiance, avec des parcours exemplaires d’étudiants devenus expert immobilier, conseillère bancaire, d’autres ouvrant leu...
Madame la ministre, l’annonce de la réforme du lycée professionnel, qui n’a été précédée d’aucun travail de concertation, a suscité l’inquiétude des élèves, de leurs familles et du corps enseignant. Même si le Gouvernement a récemment infléchi son discours, ses intentions demeurent floues et source de préoccupations. Ma question portera sur l’augmentation de 50 % des périodes de formation en milieu professionnel. À moins de surcharger les semaines, cette augmentation du temps passé en stage impliquera une diminution des heures d’enseignement général et professionnel : français, mathématiq...
...bassins d’emploi et y associer les élus ? Lors de la présentation de la réforme au mois de septembre, le Président de la République a expliqué que « cette réforme [entrerait] en vigueur de manière très progressive ». Toutefois, l’inquiétude ne faiblit pas. Une nouvelle journée de mobilisation nationale est d’ailleurs prévue cette semaine, le 17 novembre. Faute de fournir une feuille de route aux enseignants, pouvez-vous enfin leur apporter des réponses précises ?
... dans le champ de l’enseignement général et de la compléter par un enseignement professionnel de nature à encourager des vocations dans les métiers dits manuels. Chacun le sait, en réalité, il s’agit souvent d’une orientation par défaut, lorsqu’on estime que l’accès au baccalauréat général est impossible. La filière est considérablement déconsidérée par les familles et largement méconnue par les enseignants, qui sont pourtant chargés de cette orientation ! L’ambition était belle, mais, quarante ans plus tard, le constat est amer pour Daniel Bloch, « père » du bac pro en 1985, que je cite : « baisse significative du niveau des élèves entrant dans l’enseignement professionnel », « perte de “valeur marchande” du baccalauréat professionnel », « très modeste taux d’emploi ». Indiscutablement, les diffi...