Interventions sur "l’enseignement"

14 interventions trouvées.

Photo de Max BrissonMax Brisson :

Monsieur le président, madame la ministre, mes chers collègues, avec 650 000 élèves, soit un élève du second cycle du secondaire sur trois inscrit après la classe de troisième dans une formation allant du certificat d’aptitude professionnelle (CAP) au baccalauréat, l’enseignement professionnel est une voie importante de notre système éducatif. Pourtant, cette filière a perdu 100 000 élèves en vingt ans et ses résultats pour l’obtention d’un emploi sont décevants. En effet, deux ans après avoir obtenu leur diplôme, seuls 41 % des titulaires d’un CAP et 51 % des bacheliers professionnels ont trouvé un emploi. Pour nombre de jeunes, l’enseignement professionnel est vécu co...

Photo de Pierre-Jean VerzelenPierre-Jean Verzelen :

...enseignement et de formation, la France ne dépend que d’elle-même, c’est le cas d’assez peu de sujets ; ensuite, lorsque l’on fait preuve de volonté politique et que l’on met les moyens en face, les résultats sont là ; enfin, quand c’est attractif pour l’entreprise et pour le jeune, notamment en matière d’embauche et de débouchés, cela fonctionne. La question qui se pose maintenant est : comment l’enseignement professionnel peut-il connaître le même élan ? Certes, les problématiques sont différentes, mais nous devons pouvoir créer des synergies entre ces deux voies. L’une des leçons de l’apprentissage est que les formations se sont adaptées aux bassins d’emploi et aux réalités des territoires, et pour cause : les jeunes, les entreprises et les centres de formation disposent de marges de manœuvre pour...

Photo de Monique de MarcoMonique de Marco :

...r bassin d’emploi. Autant de bon sens serait louable s’il ne se bornait pas à décrire l’existant… En effet, le lycée des métiers de la mer et de l’espace de Gujan-Mestras, près d’Arcachon, ne traite pas de la montagne et les lycées des métiers du bois se trouvent déjà dans des régions forestières, comme les Landes. Ce qui relève moins du bon sens en revanche, c’est la tendance au détricotage de l’enseignement professionnel dans le secondaire, dans laquelle s’inscrit cette réforme : moins d’établissements, moins d’élèves, moins d’heures d’enseignement, moins de moyens, moins d’enseignants. Hélas, cette logique n’a pas disparu des objectifs des groupes de travail mis en place à la suite de la mobilisation exceptionnelle, le 18 octobre dernier, des professeurs de lycée professionnel et des syndicats. Au...

Photo de Nicole DurantonNicole Duranton :

...madame la ministre – empruntent cette voie. Cette dernière s’adresse principalement à des jeunes motivés pour apprendre un métier et intégrer rapidement le monde de l’entreprise. Pour ces élèves qui ont besoin de « faire » et qui ne s’épanouissent pas dans un enseignement plus théorique, c’est un vrai chemin de réussite. En 2021, 718 000 contrats d’apprentissage ont été signés, dont 60 000 dans l’enseignement professionnel. Cette évolution représente globalement 40 000 contrats de plus par rapport à 2020. Néanmoins, un problème demeure : ces jeunes se heurtent souvent à des difficultés pour trouver leur stage, leur alternance ou leur apprentissage dans une entreprise qui leur fera confiance. Comment renforcer le lien de proximité entre le milieu éducatif et l’entreprise ? On peut imaginer organiser p...

Photo de Marie-Pierre MonierMarie-Pierre Monier :

Je me réjouis que nous ayons ce temps de débat sur l’enseignement professionnel au sein de notre hémicycle. Je remercie le groupe Les Républicains de cette initiative. Madame la ministre, je vous interrogerai, pour ma part, sur la volonté du Président de la République d’adapter l’offre de formation des lycées professionnels aux besoins des bassins d’emplois locaux. S’il s’engage dans cette voie, le lycée professionnel verrouillera le destin des élèves qui en ...

Photo de Céline BrulinCéline Brulin :

Diverses réformes ont déjà fait perdre beaucoup d’heures de cours aux lycéens de l’enseignement professionnel, particulièrement dans les disciplines générales. Le résultat est que les élèves inscrits en CAP n’ont plus, par exemple, qu’une heure trente de français hebdomadaire. Vous envisagez à présent d’augmenter les périodes de stage en milieu professionnel. Cela se traduirait inévitablement, madame la ministre, par une nouvelle réduction de la formation théorique. Mesurez-vous les cons...

Photo de Jean-Claude RequierJean-Claude Requier :

L’enseignement professionnel reste parfois encore sous-valorisé, à tort. Pourtant, je rappellerai que, en marge de la voie professionnelle classique, le fameux compagnonnage français est inscrit depuis 2010 au patrimoine culturel immatériel de l’humanité sous le titre « Le compagnonnage, réseau de transmission des savoirs et des identités par le métier ». Pour peu qu’ils soient bien mieux reconnus socialement,...

Photo de Max BrissonMax Brisson :

...s un enseignement socioculturel mêlant éducation à l’environnement social et culturel, éducation artistique, formation à l’autonomie et à la communication ? Madame la ministre, le renouvellement des enseignements généraux et des pratiques est-il à l’ordre du jour de vos concertations ? L’expérience des lycées agricoles peut-elle être élargie ? En somme, quelle est votre réflexion sur la place de l’enseignement des disciplines non professionnelles ?

Photo de Yan ChantrelYan Chantrel :

...uvrant leur propre boutique ou poursuivant des études en art ou en audiovisuel. Le stage permet moins cette reprise de confiance : les horaires excessifs, le travail de nuit, l’exposition aux produits toxiques voire le harcèlement sont trop souvent le quotidien de stagiaires perçus comme une main-d’œuvre gratuite. C’est pourquoi l’attractivité de la voie professionnelle, notamment au travers de l’enseignement général, doit être renforcée. Je vous demande donc, à la suite de mes collègues, de revenir sur vos propositions d’allongement de la durée des stages et, plutôt que de les baisser, d’augmenter les heures d’enseignements généraux, qui permettent à ces enfants de s’émanciper et de choisir leur destin. Je vous demande enfin d’ouvrir de nouvelles filières dans les métiers d’avenir, ceux du numériqu...

Photo de Béatrice GosselinBéatrice Gosselin :

...nvaincre de l’excellence de leur enseignement et peinent à recruter. Ces établissements, déjà présents sur nos territoires, devraient pourtant être complémentaires avec d’autres centres de formation et non en concurrence directe. Alors, madame la ministre, quelles mesures comptez-vous prendre pour en finir avec la concurrence entre CFA et lycées professionnels, et pour que, enfin, la filière de l’enseignement professionnel redevienne attractive ?

Photo de Anne VentalonAnne Ventalon :

...a sur l’augmentation de 50 % des périodes de formation en milieu professionnel. À moins de surcharger les semaines, cette augmentation du temps passé en stage impliquera une diminution des heures d’enseignement général et professionnel : français, mathématiques, mais aussi gestion et économie, autant d’enseignements qui doivent être dispensés pour préparer ceux qui le souhaitent à un cursus dans l’enseignement supérieur. En outre, je rappelle que le lycée forme des adolescents destinés à devenir des citoyens capables de comprendre le monde dans lequel ils évoluent et de s’y épanouir. Forger leur esprit à la logique, leur transmettre la connaissance de leur histoire et d’une culture générale, sans omettre l’indispensable apprentissage du français et des langues vivantes, constituent des préalables impér...

Photo de Dominique Estrosi SassoneDominique Estrosi Sassone :

Madame la ministre, ma question porte sur l’articulation de la réforme de l’enseignement professionnel, qui inquiète un secteur pourtant peu enclin à la protestation, vous en conviendrez avec moi, mais qui s’est pourtant fortement mobilisé le 18 octobre dernier. L’augmentation du nombre de semaines de stage, qui seront désormais rémunérées, soulève la question du pilotage de la réforme et de son financement puisque les ministères de l’éducation nationale et du travail sont appelés à...

Photo de Édouard CourtialÉdouard Courtial :

Madame la ministre, si comparaison n’est pas raison, il est toujours intéressant, surtout dans un monde concurrentiel et globalisé comme le nôtre, d’apprendre de ses voisins et partenaires. Il s’agit là sans doute d’une déformation professionnelle pour le membre de la commission des affaires étrangères que je suis. Dévalorisé, peu plébiscité par les parents dans l’Hexagone, l’enseignement professionnel est encore fortement associé à la faiblesse des résultats scolaires et au poids des origines sociales, ainsi qu’à une vision exclusive et négative de la pratique des métiers manuels. Tel n’est pas du tout le cas en Allemagne ou en Suisse, où une longue tradition est favorable à la voie professionnalisante. D’ailleurs, dans presque tous les pays de l’OCDE, à diplôme donné, les voies ...

Photo de Stéphane PiednoirStéphane Piednoir :

...ident, madame la ministre, mes chers collègues, avec la massification de l’accès au baccalauréat dans les années 1980, il est apparu nécessaire d’offrir une pluralité d’orientations correspondant, dans la mesure du possible, à la diversité des profils des chères têtes blondes de notre pays. Avec le bac professionnel, il s’agissait de proposer une formation un peu moins théorique dans le champ de l’enseignement général et de la compléter par un enseignement professionnel de nature à encourager des vocations dans les métiers dits manuels. Chacun le sait, en réalité, il s’agit souvent d’une orientation par défaut, lorsqu’on estime que l’accès au baccalauréat général est impossible. La filière est considérablement déconsidérée par les familles et largement méconnue par les enseignants, qui sont pourtant c...