Interventions sur "lycée"

18 interventions trouvées.

Photo de Max BrissonMax Brisson :

...es sont valorisées dans d’autres pays, comme en Allemagne, en Suisse ou aux Pays-Bas, elles souffrent en France d’une image dégradée et elles ne font rêver ni les jeunes ni leurs parents. Dans ces conditions, il n’est pas étonnant que l’affectation en filière professionnelle reproduise les inégalités existantes. Ainsi, un élève issu d’un milieu défavorisé a 93 % de chances d’être orienté vers un lycée professionnel et plus de la moitié des lycéens de cette filière viennent de quartiers défavorisés, selon une étude réalisée par Sciences Po. Un tiers des élèves de l’enseignement professionnel sont boursiers, soit une proportion deux fois plus élevée que dans l’enseignement général et les enfants de cadres ne représentent que 7 % des effectifs de la voie professionnelle. L’éducation nationale a ...

Photo de Max BrissonMax Brisson :

... sans anticiper le débat que nous aurons tout à l’heure, le sujet sensible de la durée des stages soulève de nombreuses questions. C’est à travers celles-ci que l’on peut aborder le sujet sans préjugé ni tabou : comment trouver assez d’entreprises pour accueillir les élèves, alors que c’est déjà une difficulté ? Faut-il proposer des incitations aux entreprises pour ouvrir un vivier d’offres ? Les lycéens percevront-ils une rémunération versée par l’État, comme cela a déjà été évoqué ? Le rapprochement avec le monde professionnel impliquera-t-il pour les lycées de recruter davantage de professeurs associés issus des entreprises ? Ce rapprochement passera-t-il par une participation accrue à la gouvernance des conseils d’administration des lycées ? N’est-il pas indispensable de mieux adapter la ca...

Photo de Monique de MarcoMonique de Marco :

Aux Sables-d’Olonne, le Président de la République a évoqué, le 13 septembre dernier, les grands axes de la réforme des lycées professionnels : rapprocher les lycées professionnels des entreprises, fermer certaines formations et en ouvrir d’autres, le tout en lien avec les régions, bassin d’emploi par bassin d’emploi. Autant de bon sens serait louable s’il ne se bornait pas à décrire l’existant… En effet, le lycée des métiers de la mer et de l’espace de Gujan-Mestras, près d’Arcachon, ne traite pas de la montagne et le...

Photo de Marie-Pierre MonierMarie-Pierre Monier :

Je me réjouis que nous ayons ce temps de débat sur l’enseignement professionnel au sein de notre hémicycle. Je remercie le groupe Les Républicains de cette initiative. Madame la ministre, je vous interrogerai, pour ma part, sur la volonté du Président de la République d’adapter l’offre de formation des lycées professionnels aux besoins des bassins d’emplois locaux. S’il s’engage dans cette voie, le lycée professionnel verrouillera le destin des élèves qui en fréquentent les bancs, puisque leur appartenance géographique à cet instant t déterminera leur carrière professionnelle. Alors qu’il faudrait, au contraire, veiller à ne fermer aucune porte à ces élèves, y compris dans l’accès à des étud...

Photo de Marie-Pierre MonierMarie-Pierre Monier :

Vous vous dites attachée aux savoirs fondamentaux. Toutefois, en réduisant les heures d’enseignement général, vous les mettez à mal. Par ailleurs, il ne faut pas confondre, dans les débats, la voie de l’apprentissage et celle du lycée professionnel.

Photo de Céline BrulinCéline Brulin :

Diverses réformes ont déjà fait perdre beaucoup d’heures de cours aux lycéens de l’enseignement professionnel, particulièrement dans les disciplines générales. Le résultat est que les élèves inscrits en CAP n’ont plus, par exemple, qu’une heure trente de français hebdomadaire. Vous envisagez à présent d’augmenter les périodes de stage en milieu professionnel. Cela se traduirait inévitablement, madame la ministre, par une nouvelle réduction de la formation théorique. M...

Photo de Annick BillonAnnick Billon :

Je m’associe aux remerciements adressés au groupe Les Républicains pour avoir demandé ce débat, et remercie en particulier notre collègue Max Brisson. Lors de sa visite courant septembre au lycée Éric-Tabarly – avec vous, madame la ministre – aux Sables-d’Olonne, en Vendée, le président Emmanuel Macron a reconnu qu’il fallait informer les collégiens « plus tôt » et « mieux » sur les formations professionnelles. Les établissements vendéens avec lesquels j’ai pu échanger partagent le même constat : faute d’information, les débouchés multiples des lycées professionnels ne sont absolument pa...

Photo de Jean-Claude RequierJean-Claude Requier :

...tier ». Pour peu qu’ils soient bien mieux reconnus socialement, comme ce fut le cas durant la pandémie avec les professions dites de première ligne, tous les métiers ont du sens. L’enseignement professionnel offre un potentiel de parcours nécessaires pour répondre à la fois aux aspirations de nombreux jeunes et aux besoins non satisfaits du marché du travail. Dans ces conditions, la réforme du lycée professionnel met davantage l’entreprise au cœur de la formation, notamment au travers du projet de développement de l’apprentissage dans tous les secteurs d’activité et tous les lycées professionnels. Néanmoins, je m’interroge sur la tendance à une forte spécialisation de la voie professionnelle. En effet, il est observé que deux tiers des élèves se concentrent dans trois spécialités du secteur...

Photo de Max BrissonMax Brisson :

En effet, je souhaiterais que vous reveniez sur la place des enseignements généraux dans la formation des jeunes en lycée professionnel. Concrètement, que fait-on ? Si l’annonce du doublement de la durée des stages peut se comprendre pour rapprocher formation en lycée professionnel et monde de l’entreprise, comment y parvenir sans réduire à la portion congrue la maîtrise des savoirs fondamentaux pour des élèves qui ne les maîtrisent qu’imparfaitement ?

Photo de Max BrissonMax Brisson :

...airés. Madame la ministre, comment allez-vous trouver le bon équilibre ? En outre, réfléchissez-vous à la nature de ces enseignements généraux ? Ne faut-il pas renouveler leur contenu et leur didactique afin que les élèves ne les vivent pas comme la suite de leur scolarité marquée par l’échec, mais comme un nouveau point de départ ? Face à un tel objectif, ne faut-il pas étudier ce que font les lycées agricoles, lesquels organisent avec succès un enseignement socioculturel mêlant éducation à l’environnement social et culturel, éducation artistique, formation à l’autonomie et à la communication ? Madame la ministre, le renouvellement des enseignements généraux et des pratiques est-il à l’ordre du jour de vos concertations ? L’expérience des lycées agricoles peut-elle être élargie ? En somme, ...

Photo de Yan ChantrelYan Chantrel :

Madame la ministre, nous partageons avec vous le constat qu’une réforme de la voie professionnelle est indispensable. Il n’est plus tolérable que ces établissements qui accueillent près d’un tiers des lycéens et des lycéennes de notre pays soient perçus comme une voie de garage, ou la destination des élèves en échec scolaire. L’urgence est à la revalorisation de ces formations, afin qu’elles soient perçues comme des lieux de réussite, de découvertes, de passions ou d’innovation. Or, depuis les annonces du Président de la République, on ne nous parle que de courbes du chômage, de taux d’employabili...

Photo de Stéphane PiednoirStéphane Piednoir :

Madame la ministre, je profite de l’ouverture aujourd’hui de la semaine européenne pour l’emploi des personnes handicapées pour attirer votre attention sur le cas des lycéens professionnels en situation de handicap. Plus des trois quarts des lycéens en situation de handicap sont scolarisés dans la filière professionnelle, alors que les lycées professionnels ne représentent que 30 % des effectifs de l’ensemble des lycées. Une telle disproportion alimente bien évidemment l’idée d’une voie plus subie que choisie. Pour ces lycéens, il faut conjuguer deux impératifs : ...

Photo de Corinne FeretCorinne Feret :

Comme mes collègues, je vous interrogerai sur le projet de réforme de la voie professionnelle. Je ne reviendrai pas sur ce qui apparaît comme une remise en cause du caractère national de l’accès aux formations professionnelles pour les jeunes, mais aussi des diplômes professionnels. Je ne reviendrai pas non plus sur votre volonté d’hyperspécialiser les élèves des lycées professionnels, en lien avec les besoins immédiats des entreprises locales. Je rappelle que les élèves des lycées professionnels ont besoin, comme tout autre lycéen ou lycéenne, d’acquérir des savoirs fondamentaux. Or ces acquisitions ont déjà été fragilisées par la réforme Blanquer. Les élèves doivent pouvoir bénéficier d’heures d’enseignement, dans les disciplines tant générales que professio...

Photo de Béatrice GosselinBéatrice Gosselin :

...fin de l’année 2022, en Normandie, on dénombrait 120 centres de formation, contre 59 en 2018. Cependant, cette évolution, qui permet de répondre en partie au besoin des entreprises, a profondément transformé l’équilibre des formations sur notre territoire et posé la question de la concurrence entre établissements de formation professionnelle. Ainsi, dans le département de la Manche, à côté d’un lycée professionnel formant aux métiers de la métallurgie s’ouvre un centre de formation d’apprentis axé sur cette même spécialité. Cette concurrence s’exerce de manière plus forte dans les zones rurales et fragilise le maillage territorial de la formation. Contrairement à l’apprentissage, qui, longtemps dévalorisé, redevient une formation initiale reconnue, les lycées professionnels n’ont pas réussi...

Photo de Anne VentalonAnne Ventalon :

Madame la ministre, l’annonce de la réforme du lycée professionnel, qui n’a été précédée d’aucun travail de concertation, a suscité l’inquiétude des élèves, de leurs familles et du corps enseignant. Même si le Gouvernement a récemment infléchi son discours, ses intentions demeurent floues et source de préoccupations. Ma question portera sur l’augmentation de 50 % des périodes de formation en milieu professionnel. À moins de surcharger les semaine...

Photo de Dominique Estrosi SassoneDominique Estrosi Sassone :

...ducation nationale et du travail sont appelés à collaborer, ce qui pourrait se révéler compliqué. La rémunération des élèves sera-t-elle assurée par les entreprises ? Une partie sera-t-elle prise en charge par l’État ? Dans ce cas, quel ministère sera concerné ? La question du choc de l’offre pour les stages est aussi un motif d’inquiétude. S’il a été démontré qu’il existe une synergie entre les lycées professionnels et les entreprises locales dans les villes moyennes, la situation est beaucoup plus inquiétante à l’échelle des grandes agglomérations. À cela s’ajoute l’éventuelle concurrence avec l’apprentissage, a fortiori dans un tissu d’entreprises en nombre limité. Entendez-vous établir une cartographie des bassins d’emploi et y associer les élus ? Lors de la présentation de la réfo...

Photo de Dominique Estrosi SassoneDominique Estrosi Sassone :

Il existe un certain nombre de verrous budgétaires, réglementaires et d’orientation qui doivent encore sauter, car ils nous empêchent d’avancer dans cette réforme du lycée professionnel.

Photo de Stéphane PiednoirStéphane Piednoir :

... dans le secteur tertiaire. Identifier les besoins ne signifie pas les traduire stricto sensu sur la carte scolaire, mais il s’agit bien d’un paramètre important. Il y a enfin la vision territoriale, celle des régions, qui apparaissent, me semble-t-il, comme le meilleur soutien de la voie professionnelle, dont elles financent largement les équipements, tant des plateaux techniques que des lycéens. Elles aussi réclament une consultation sincère ; elles offrent leurs services dans la perspective de construire une carte des formations et de donner à chaque jeune une possibilité d’insertion professionnelle de proximité. Certaines tensions, sur le marché du travail, s’annoncent durables, et s’assortissent de grandes disparités territoriales ; il convient d’y répondre avec pragmatisme. Madam...