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...mis en doute la capacité de la France à mobiliser ces quelque 56 milliards, soit 8 milliards par an. Il nous a en effet expliqué que pendant les discussions, Herman Van Rompuy avait fait passer au confessionnal chaque pays, sans doute pour faire des promesses à chacun, ce qui alimente les incertitudes sur les montants dont pourrait disposer la France. Pouvez-vous nous rassurer ? Comment sauver l'élevage qui souffre d'une perte de compétitivité due, entre autres, au prix élevé des céréales ? Nous avons auditionné les quatre secteurs de production de viande ainsi que les producteurs de lait, tous nous ont confirmé leurs difficultés. Pour le deuxième pilier, nos régions souhaitent pouvoir disposer de certaines des aides : comment gérer les crédits du Fonds européen agricole pour le développement ...
Vos propos sur l'élevage reflètent bien la situation de mon département. Des éleveurs me faisaient part ce matin encore de leurs difficultés : augmentation des coûts des intrants alimentaires et énergétiques, revenus fluctuants, contraintes environnementales... Ils souhaitent un rééquilibrage dans les négociations commerciales afin de ramener vers eux de la valeur ajoutée. Ils demandent une généralisation de l'étiquetage...
du moins souligner que vous connaissez bien vos dossiers dans cette procédure de négociation inhabituelle : c'est le premier trilogue. Il est clair qu'il faut opérer un rééquilibrage entre élevage et productions végétales. Le débat est récurrent : le comité de Guéret avait été créé en 1952 parce que les productions animales n'étaient pas à l'aise dans la FNSEA. Quant au prix du lait, je me rappelle avoir participé en 1981 à un groupe de travail, autour de Catherine Lalumière - à l'époque, les préfets fixaient le prix du lait à la consommation. N'oublions que l'enjeu est aussi sociologique ...
...iée, et vos propos ont été entendus. Si l'on attend de voir, certains signes sont d'ores et déjà positifs : la prime aux cinquante premiers hectares, les MAE-système. Il me semble, en revanche, que la question des plafonnements est réglée, à deux voix près, dont celle du camarade Mélenchon. C'est fort dommage, notamment pour les petits paysans. Je rejoins Marcel Deneux sur le difficile retour à l'élevage après une transition vers les céréales : il y a urgence à agir.
Le budget de l'Europe baisse de 30 milliards d'euros, celui de la PAC de 49 milliards, et on nous explique qu'en France, le niveau des aides va rester identique ! Comme les autres, nous subirons une réduction identique à celle de l'enveloppe, soit 12 %. Concernant le premier pilier, vous méconnaissez le monde de l'élevage lorsque vous affirmez que les éleveurs peuvent passer à des cultures céréalières : l'éleveur ne peut pas retourner les prairies à sa guise. Avec Bernadette Bourzai, nous préparons une proposition de résolution sur la convergence : pour nous, elle doit rester un objectif en 2020 et ne pas être limitée à 65 %. Il faut que la répartition des aides en faveur de l'élevage soit réalisée dans les six ...