Interventions sur "sélection"

10 interventions trouvées.

Photo de Dominique GillotDominique Gillot, rapporteur :

...tés d’orientation sélective au sein des universités. Tel n’est pas du tout l’esprit de ce projet de loi, qui vise, au contraire, à donner à tous les étudiants les mêmes chances de réussite, en développant précisément des dispositifs d’aide, d’accompagnement précoce et, éventuellement, de réorientation, avec des passerelles, afin d’éviter les échecs. Il n’est pas du tout question ici d’engager les sélections que vous proposez. Nous nous inscrivons dans une autre démarche. Donnons-lui la chance et les moyens d’aboutir. Aussi la commission est-elle défavorable à ces deux amendements.

Photo de David AssoulineDavid Assouline :

Voilà ce que je tenais à réaffirmer. Lorsque j’étais étudiant, je m’étais mobilisé, et beaucoup de choses ont évolué depuis lors. Néanmoins, je sais que l’on ne doit pas toucher à certains principes, comme celui dont je viens de parler. On a même essayé d’introduire une sélection à l’entrée à la maîtrise. Heureusement, ce point ne fait pas partie du débat. Si vous proposez, un jour – la loi LRU n’a pas osé aborder le sujet ! –, une sélection au travers de la libéralisation des droits d’inscription à l’université, ce sera le même point nodal du débat. En tout cas, ce n’est pas dans le cadre de ce projet de loi, dont l’esprit est totalement inverse, que nous devons remettr...

Photo de Jacques LegendreJacques Legendre :

Il y a, d’un côté, les mythes et, de l’autre, les réalités. Que nous le voulions ou pas, tous les baccalauréats permettent aux étudiants de s’inscrire dans l’enseignement supérieur, mais tous ne permettent pas de réussir dans n’importe quelle filière. On a beau répéter inlassablement qu’il ne faut pas faire de sélection, on ne peut que constater les nombreux échecs qui existent en première et deuxième années. Pour notre part, nous formons le souhait que les étudiants réussissent dans l’enseignement supérieur. Il est vrai que Mme Pécresse avait tenté de remédier à ces échecs, en proposant différents dispositifs et en accordant des moyens. Toutefois, le résultat n’a pas été celui que nous espérions, car un certai...

Photo de Sophie PrimasSophie Primas :

... est terrible pour les élèves, qu’ils soient en primaire, au collège, au lycée ou, plus encore, à l’université. Car, malheureusement, l’échec appelle l’échec. Or cette solution modulaire permet de mettre en place les conditions de succès des étudiants au rythme qui leur convient : rapidement s’ils en ont les capacités, moins vite s’ils ont besoin de plus de temps. Il ne s’agit pas du tout d’une sélection considérée comme une sanction ; cette sélection, telle que nous la concevons, permet une meilleure orientation et offre une modulation du temps de la formation en fonction des capacités des uns et des autres.

Photo de Catherine ProcacciaCatherine Procaccia :

Pour ma part, je considère que la sélection à l’université est déjà une réalité. C’est en janvier que les élèves de terminale doivent s’inscrire dans un établissement d’enseignement supérieur. Or les élèves d’une même classe ayant fait le même choix d’orientation se trouvent répartis entre différentes universités : certaines sélectionnent leurs futurs étudiants, avant même de savoir s’ils obtiendront leur baccalauréat. On se voile un peu l...

Photo de Jacques LegendreJacques Legendre :

Il est clair qu’une sélection est opérée pour l’accès aux IUT. Plus généralement, d’ailleurs, près de la moitié des étudiants sont soumis à une forme de sélection. Cela permet à ceux qui ont franchi cette première barrière de ne pas connaître ensuite l’échec. Il est important que les bacheliers technologiques ou professionnels qui en ont la capacité puissent aussi accéder à l’enseignement supérieur. Le baccalauréat technolo...

Photo de Sophie PrimasSophie Primas :

...e. En outre, je le redis, si des titulaires d’un bac général s’inscrivent en IUT, c’est parce qu’ils y cherchent un encadrement, des stages, une proximité du monde de l’entreprise qu’ils ne trouvent pas à l’université, où l’on est davantage livré à soi-même. Je crains que certains d’entre eux ne soient tentés, dans l’avenir, de s’orienter vers des formations privées, ce qui créerait une forme de sélection par l’argent. Il faut éviter les effets pervers.

Photo de Jacques LegendreJacques Legendre :

Selon nous, le master doit constituer un bloc homogène d’un point de vue pédagogique. Il convient donc de déplacer la sélection à l’entrée du master et de supprimer la rupture entre l’année de master 1 et l’année de master 2. Cela contribuera à renforcer la continuité du cursus de master.

Photo de Sophie PrimasSophie Primas :

...t l'attribution d'un grade universitaire. Cette réingénierie comporte plusieurs volets. L'un d'entre eux concerne la première année d'étude de formation des masseurs-kinésithérapeutes. Aujourd’hui, l'accès à cette formation s'effectue réglementairement par un concours d'entrée dans les instituts de formation en masso-kinésithérapie, qui a été institué par l'arrêté du 12 décembre 1987. Ce mode de sélection des bacheliers n’est plus adapté. D'ailleurs, le Gouvernement a annoncé l'abrogation de cet arrêté. Plusieurs arguments plaident en faveur d'une nécessaire évolution de ce mécanisme. La solution la plus efficiente consisterait à permettre aux candidats aux études de masso-kinésithérapie d'intégrer la première année commune aux études de santé – la fameuse PACES – pour l'accès aux études médicale...

Photo de Valérie LétardValérie Létard :

Ces quatre amendements visent un objectif commun : améliorer la sélection et la formation des médecins pour leur meilleure adaptation aux besoins de santé dans les territoires. Ils reprennent des propositions du rapport de notre collègue Hervé Maurey intitulé Déserts médicaux, agir vraiment rendu en février dernier au nom du groupe de travail sur la présence médicale sur l’ensemble du territoire et adopté à l’unanimité par la commission du développement durable....