Interventions sur "excellence"

5 interventions trouvées.

Photo de Maurice VincentMaurice Vincent :

Les procédures du grand emprunt permettent d'irriguer, non pas l'ensemble du territoire, mais une certaine partie de celui-ci, des pôles d'excellence de taille variable, où l'effort important de la puissance publique rejoint celui d'autres pôles, y compris les centres universitaires. C'est moins le cas pour les IDEX : il n'y en a que dix. J'y suis très attentif, en particulier dans la région de Lyon-Saint-Etienne. J'ai bien compris qu'un critère majeur de sélection, outre la qualité scientifique et l'orientation des équipes, tient à la gouvern...

Photo de Jacques ChironJacques Chiron :

...ationales qui devaient y investir : EDF, Saint-Gobain, Total et d'autres... qui, en revanche, ont investi hors d'Europe. Aujourd'hui, à l'exception de Photowatt, tous les acteurs sont des PME-PMI. Un projet rassemble le Laboratoire d'innovation pour les technologies des énergies nouvelles (LITEN) de Grenoble et l'Institut national de l'énergie solaire (INES) de Chambéry, pour aller vers un pôle d'excellence. Certains investissements qui ont été réalisés ces dix dernières années peuvent disparaître et nous nous retrouverons avec un Photowatt chinois, américain ou canadien. Des entreprises comme EDF achètent surtout du solaire chinois. Je m'interroge sur l'arrêt de ces recherches créatrices d'emplois d'avenir.

Photo de Brigitte Gonthier-MaurinBrigitte Gonthier-Maurin :

Ce débat me laisse perplexe. La mise en place d'une agence nationale de financement sur projets est en train de s'imposer, qui transforme profondément la façon dont s'organisait jusqu'à présent la recherche dans notre pays, sous couvert d'excellence. J'y vois deux difficultés majeures. Vous avez relevé le goulet d'étranglement qui est ainsi créé, l'écrémage, sans consultation des conseils d'administration et des conseils scientifiques, sauf à la marge. On inscrit la recherche dans la compétitivité internationale, plus que dans la réponse aux défis de notre société. Autre conséquence, que vous n'avez pas abordée : le développement des emplois...

Photo de Daniel RaoulDaniel Raoul :

Les scientifiques qui exerceront leur expertise n'auront pas un raisonnement d'aménagement du territoire : comment combiner les deux ? Comme universitaire, je comprends l'intérêt de cinq ou six grands équipements. Mais je crains que les grands campus et les initiatives d'excellence n'induisent pas une désertification de larges pans du territoire. Les collectivités ont beaucoup travaillé et investi pour soutenir le développement économique lié à l'innovation, à la recherche dite « appliquée », à l'enseignement supérieur, y compris dans les technopôles. Comment les initiatives d'excellence s'articuleront-elles avec l'aménagement du territoire ?

Photo de François PatriatFrançois Patriat :

Je partage le souci de Daniel Raoul au sujet des initiatives d'excellence. Les projets cohérents, porteurs, sont présentés par des régions qui sont déjà en pole position. Dans des territoires plus éloignés - Bourgogne, Franche-Comté, Champagne-Ardenne, Lorraine - on se groupe, en espérant un accueil favorable de votre part, sinon dans la première vague, du moins à l'occasion de la deuxième. Dès maintenant, cette perspective stimule la démarche technopolitaine, depuis l...