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a ensuite exprimé son accord avec le constat de crise de l'agriculture dressé par le ministre. Il s'est inquiété du désarroi des éleveurs qui, ne voyant plus de perspectives, n'écoutent plus l'organisation syndicale majoritaire, et se lancent dans les grèves du lait. Les mesures conjoncturelles prises par le ministre ne suffiront pas et de nombreuses exploitations, déjà en difficulté avant la crise, ne survivront pas économiquement, du fait d'un revenu insuffisant provenant de la vente de la production de lait, même dans un cadre nouveau de contractualisation. Cette crise était prévisible et résulte du démantèlement de la régulation européenne assurée par le...
après avoir précisé qu'il n'avait plus de responsabilités dans la filière laitière, a souligné la gravité inédite de la situation dans toutes les filières agricoles, y compris celle des productions végétales. Il a jugé qu'il ne pouvait y avoir de revenu agricole d'un niveau suffisant dans un marché dérégulé et que l'organisation des marchés ne pouvait passer que par la maîtrise des volumes de production , le développement des agro-carburants ayant une responsabilité dans ce...
s'est réjoui de l'engagement du ministre en faveur de la régulation des marchés agricoles, tout en s'interrogeant sur le contenu de cette régulation. Les solutions envisagées comporteront-elles un objectif de baisse de la production laitière ? Par ailleurs, les agriculteurs redoutent la conclusion de contrats entre éleveurs et laiteries allant vers l'intégration, et cette régulation passe par un plus grand pouvoir de marché des éleveurs.
En réponse à M. François Marc, le ministre a admis qu'il fallait mettre en place les outils permettant de contrôler les volumes produits. Il est nécessaire de faire émerger de nouvelles relations entre producteurs et industriels, en s'appuyant sur une meilleure organisation des premiers, tout en évitant une forme d'intégration qui transforme des exploitants indépendants en salariés industriels et à laquelle les producteurs sont légitimement hostiles.
tout en soulignant l'urgence de prendre en compte l'avenir des éleveurs, a appelé à ce que la réforme de la filière laitière ne se réduise pas à un dialogue à trois, entre producteurs, industriels et distributeurs, et à ce qu'elle n'oublie pas les consommateurs dont les intérêts doivent également être défendus. Il s'est interrogé sur les différences de coûts de production constatées entre l'agriculture française et celle d'autres pays européens, notamment l'Allemagne.
Rappelant qu'il avait déposé une proposition de loi sur le sujet, M. Claude Biwer a plaidé pour une approche complète de l'organisation de la filière laitière prenant en compte producteurs, industriels et distributeurs et n'oubliant pas la problématique de la commercialisation.
... ailleurs, il a souligné que le monde paysan est aujourd'hui en proie à une division dramatique et qu'il faut veiller à remédier à cette situation. C'est pourquoi les pouvoirs publics devraient avoir des contacts non seulement avec les organisations de producteurs dites représentatives, mais aussi avec des organisations non officiellement reconnues, en particulier l'association des producteurs de lait indépendants (APLI).
a également souligné que l'APLI, à défaut d'être juridiquement représentative, défendait néanmoins le point de vue de nombreux producteurs, en particulier des jeunes. Elle s'est également interrogée sur les possibilités d'utiliser le lait gâché à des fins humanitaires.
après avoir salué l'unanimité autour d'une politique de régulation, a rappelé que, lorsque la production de lait était associée à des signes de qualité, elle échappait à la crise, comme l'illustre le cas de certaines filières fromagères. Il s'est en outre demandé si la solution structurelle à la crise du lait, et de l'agriculture en général, ne passait pas par une sortie du lait du cadre de l'Organisation mondiale du commerce (OMC).
est revenu sur les divisions fortes qui sont apparues au sein du monde agricole. Il a considéré que, même si le mot « quotas » était tabou, la régulation du marché du lait passerait nécessairement par un contrôle des volumes au niveau européen, de manière à assurer une adéquation entre la production et la consommation.
s'est demandé si la meilleure régulation possible n'était pas, en définitive, celle des quotas et s'il ne fallait pas tout simplement les maintenir. Il s'est également interrogé sur les possibilités d'une régulation mondiale de la production. En réponse, M. Bruno Le Maire, ministre de l'alimentation, de l'agriculture et de la pêche, a apporté les précisions suivantes : - il y a urgence à agir, et le Gouvernement, depuis plusieurs semaines, n'est pas resté inactif et a déjà pris des mesures fortes ; - la p...
est ensuite intervenu pour : - rappeler que le groupe d'études s'était pleinement impliqué dans le suivi de ce dossier, notamment à travers la réalisation de nombreuses auditions ; - souligner l'extrême gravité de la situation économique à laquelle font face les producteurs de lait ; - expliquer que la crise avait des origines multiples, notamment le démantèlement des mécanismes de régulation des cours du lait et la répartition inéquitable de la valeur ajoutée au sein de la filière en raison d'un rapport de forces jouant à l'avantage de la grande distribution ; - appeler le Parlement à prendre ses responsabilités et à instaurer la transparence des prix et des marges.
a souligné que la colère grondait dans le monde agricole. Il a dénoncé l'attitude suicidaire des industriels et des distributeurs de la filière qui jouent contre leurs intérêts de long terme en n'assurant pas la pérennité des exploitations laitières. S'élevant contre l'application catastrophique de la loi de modernisation de l'économie et contre l'attitude passive des pouvoirs publics, il a mis en garde contre les risques de violence que pourrait générer le désespoir des producteurs de lait acculés à la faillite.
...nt de l'Union européenne mais aussi de l'Organisation mondiale du commerce. Il a souhaité une meilleure application de la loi de modernisation de l'économie, ce qui implique la mise en place d'une fonction de contrôle efficace et, le cas échéant, des sanctions contre les acteurs qui ne respectent pas les règles. Il a par ailleurs mis l'accent sur le fait que le coeur des difficultés de la filière laitière était celui d'une interprofession insuffisamment organisée, dans laquelle les producteurs ne sont pas en mesure de défendre leurs intérêts.
a indiqué qu'on ne pouvait pas mettre en cause de manière générale la loi de modernisation de l'économie, puisqu'on constate que certaines filières ne rencontrent pas les mêmes difficultés que la filière laitière.
S'enquerrant du fonctionnement des brigades de contrôle, M. Michel Bécot a remarqué que les marges pratiquées par la grande distribution sur le lait étaient plus élevées qu'elle ne le concédait.
Faisant observer le caractère tardif des mesures d'application de la loi de modernisation de l'économie et de la prise de conscience de la nécessité d'un nouveau mécanisme interprofessionnel, M. Yannick Botrel a pointé les effets déstabilisants de la disparition progressive des quotas laitiers. Notant la grande concentration des centrales d'achat et leur poids commercial, il a insisté sur la diversité des producteurs, des prix du lait pratiqués et de leur capacité à affronter la crise. S'interrogeant sur les moyens de répondre à leurs besoins de façon urgente, il a appelé à plus de transparence sur les marges dans toutes les filières agricoles.
...e restitution. Questionnant le ministre sur les moyens dont bénéficieraient les brigades de contrôle et sur son opinion sur le rapport du Conseil économique et social sur les modalités de formation des prix alimentaires, il a mis en garde contre les risques de graves débordements à l'encontre de la grande distribution si la crise n'était pas rapidement résolue. Prenant acte du fait que les quotas laitiers sont voués à disparaître, il s'est interrogé sur le développement d'outils alternatifs tels que la contractualisation, et sur la possibilité pour cette dernière d'intégrer la grande distribution ainsi que le deuxième pilier de la politique agricole commune (PAC).
Faisant remarquer que les producteurs laitiers vendaient en dessous de leurs coûts de production, M. Martial Bourquin a estimé que les trente millions d'euros promis par le Gouvernement, au titre des mesures d'accompagnement, ne suffiraient pas, ajoutant que les éleveurs souhaitaient obtenir, non pas des subventions, mais un mécanisme de fixation des prix leur permettant d'exercer leur activité dans des conditions économiques satisfaisant...
...ibéral sur un secteur agricole dont il a souligné la spécificité. Regrettant que la référence à des prix mondiaux baissiers soit utilisée pour imposer une réduction des prix sur des produits contractualisés, il a estimé que seul un surplus de régulation permettrait d'atteindre des solutions durables. Faisant valoir la situation de pénurie structurelle affectant la planète en matière de production laitière, il a mis en avant la responsabilité des acteurs de la grande distribution plus que ceux de la transformation, et a appelé à définir une stratégie politique ambitieuse.