Interventions sur "achat"

9 interventions trouvées.

Photo de Daniel DuboisDaniel Dubois :

La situation des agriculteurs français est très préoccupante car ils ont de plus en plus de difficultés à pouvoir vivre de leur travail, compte tenu de la perte de compétitivité de l'agriculture. En outre, les centrales d'achat de la grande distribution, en achetant les produits les moins chers possibles, font pression sur le revenu des agriculteurs. Ceux-ci supportent également des coûts de production exorbitants et, à l'avenir, le budget de l'État ne pourra pas aider cette profession comme dans le passé.

Photo de Gérard BaillyGérard Bailly :

La juste rémunération de l'agriculteur fait consensus, mais les modalités pratiques pour y parvenir peuvent toutefois diverger. Il faut tenir compte de la pression exercée par la mondialisation sur le prix des produits alimentaires - le mouton de Nouvelle-Zélande coûte 40 % moins cher que celui produit en France - et encourager les centrales d'achat à préférer les productions nationales. Il est donc indispensable de limiter les charges des agriculteurs, notamment environnementales, qui grèvent leur compétitivité en renchérissant les coûts de production.

Photo de Daniel DuboisDaniel Dubois :

L'amendement n° 648 du Gouvernement remet en cause un amendement présenté par le groupe centriste et adopté par la commission à l'article 7, qui élargit les missions des interprofessions aux actions de médiation au stade de la négociation entre les centrales d'achat et les producteurs, en proposant de recourir exclusivement à la commission de médiation, trois mois après avoir constaté l'échec de la réalisation du contrat. Cette intervention sera trop tardive. Le groupe centriste est très opposé à cet amendement.

Photo de Gérard BaillyGérard Bailly :

Il est illusoire d'imaginer pouvoir imposer un prix à la grande distribution alors même que les centrales d'achat peuvent se fournir auprès de producteurs étrangers dont les coûts sont plus bas.

Photo de Daniel DuboisDaniel Dubois :

Le consommateur pourra, à l'avenir, faire évoluer radicalement les pratiques de la grande distribution, notamment s'il est capable de juger de l'action des centrales d'achat grâce à une transparence en matière de prix.

Photo de Michel BécotMichel Bécot :

Il est nécessaire de respecter les contrats entre producteurs et distributeurs, mais très difficile d'imposer aux grandes surfaces de nouvelles prescriptions réglementaires tenant notamment à l'obligation d'achat des produits. La grande distribution disposera toujours, sans la contrainte du consommateur, de la faculté d'acheter les produits les moins chers et ce, quelle que soit leur provenance. Mais comme la compétitivité prix des produits n'est qu'un aspect du problème et que de plus en plus de consommateurs se prononcent en fonction des critères de qualité, il faut que l'agriculture française se concen...

Photo de Odette HerviauxOdette Herviaux :

S'il est effectivement difficile d'imposer des contraintes commerciales aux grandes centrales d'achat, l'action des consommateurs peut très bien les obliger à faire évoluer leur pratique à condition que ceux-ci soient informés et présents dans les lieux de négociation.

Photo de Yannick BotrelYannick Botrel :

Il est regrettable que la contractualisation soit la seule proposition avancée par le Gouvernement pour réguler les prix. Le système français de la grande distribution induit des effets pervers puisqu'un nombre très restreint de centrales d'achat opère en face de producteurs plus nombreux et moins bien organisés.

Photo de Daniel DuboisDaniel Dubois :

La DGCCRF est matériellement dans l'incapacité de définir précisément à quel niveau sont réalisées les marges, notamment parce que les centrales d'achat ne coopèrent pas comme il faudrait. Il faudrait améliorer la transparence dans les contrats et développer une meilleure information du consommateur.