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... la nécessité de maintenir l'effort de régénération de notre réseau ferré, mission qui incombe à RFF. Pour les trains d'équilibre, je propose le renouvellement du contrat quadriennal passé entre l'État et la SNCF, aux termes duquel l'État a concédé l'exploitation à la SNCF. Sur ce point, je réaffirme mon opposition résolue à toute ouverture à la concurrence. Concernant l'organisation du système ferroviaire, la séparation entre le gestionnaire du réseau et l'exploitant historique a créé des difficultés. Il faut réunir les deux structures au sein d'une holding commune. La Cour de justice de l'Union européenne doit se prononcer bientôt sur la holding constituée par la Deutsche Bahn. L'avocat général de la Cour propose de valider le modèle allemand : ce serait une bonne nouvelle ! Mais attention, car l...
Je rejoins les positions de Michel Teston sur l'organisation du système ferroviaire. En 1997, je me suis battu contre la division du secteur ferroviaire. Ce que nous craignions à l'époque s'est hélas réalisé. Sans doute fallait-il en passer par là pour comprendre qu'il faut faire comme les Allemands, avec une gouvernance assurant l'indépendance des choix et l'efficacité. Les chemins de fer sont chers au coeur de nos concitoyens. Ce n'est pas une industrie banale, mais un élément...
..., l'ouverture a débouché sur une réduction de la dépense publique de 20 % sur les trains régionaux, sans diminution de la qualité de service. Pourquoi faire payer 20 % plus cher aux contribuables français ? Je soutiens une concurrence maîtrisée, régulée, au bénéfice des usagers. Comment envisagez-vous l'ouverture à la concurrence, qui est une orientation de fond ? Deuxième point : la gouvernance ferroviaire. En 1997, notre pays en a inventé une version ubuesque, kafkaïenne unique au monde... Mais cela ne peut plus durer. Aussi bien la Cour des comptes que l'IGF, les associations d'usagers ou l'autorité de régulation des activités ferroviaires (ARAF) réclament une séparation claire des responsabilités. Le mode d'organisation n'est pas prioritaire face à la question de la compétitivité. A minima, il f...
...u aller trop vite : ils ont confié les infrastructures au privé et ont fait sombrer British Railways. Inspirons-nous plutôt du modèle de concurrence raisonnable et maîtrisée des Allemands, où Keolis, votre filiale, décroche de nombreux marchés. Une question : la SNCF est montée à 70 % dans le capital de Keolis : quelles en sont les conséquences pour la SNCF ? Où en est le dossier des Opérateurs ferroviaires de proximité (OFP) ? Ils pourraient assurer des liaisons à partir des ports, en particulier, pour desservir l'arrière-pays industriel. Beaucoup d'entreprises et de chargeurs se plaignent des sillons précaires. Combien de temps cela va-t-il durer ? Que prévoit-on pour les TGV omnibus qui sont nombreux, ou les TGV qui desservent les fonds de vallée ? Est-ce vraiment nécessaire ? Veut-on plus de co...
Tout le monde ne prend pas le TGV, chers collègues. Les élus normands n'ont, hélas, pas ce plaisir ! Le rapport de la Cour des comptes sur l'entretien du réseau ferroviaire montre qu'au cours des trente dernières années, on a entretenu 500 kilomètres de voies par an au lieu des 1 000 nécessaires. On a collé des rustines ici et là, sans aborder l'entretien dans sa globalité. Comment va-t-on remonter la pente, dans la conjoncture budgétaire et financière actuelle ? Il y a deux ans, vous avez annoncé un plan d'urgence pour douze lignes « malades ». Je vous ai écrit, Mo...
...prix. Paris-Morlaix en train aller-retour, pour une famille avec deux enfants, sans carte de réduction, coûte 537,80 euros. Le même trajet en voiture revient à 180 euros : l'écart est impressionnant. Certains rêvent d'un confort à la suisse, pour ma part je me contenterais du confort français, mais moins cher. Je soutiens la position de M. Teston sur la concurrence. Sinon, il en ira du transport ferroviaire comme du très haut débit : aux opérateurs privés les zones rentables, aux collectivités locales le reste du territoire. Mais elles n'ont plus d'argent. Si on veut un aménagement du territoire équilibré, il ne faut pas ouvrir le ferroviaire à la concurrence. A Morlaix, zone de production légumière, nous avons un projet de plateforme rail-route sur longs trajets. Mais à certaines saisons, le volume...
Le train est un mode de déplacement utile et intelligent et la qualité du service ferroviaire français est, à mes yeux, un motif de fierté nationale. Mais on a toujours tendance à croire que l'herbe est plus verte chez le voisin. La concurrence n'est pas une solution à tous les problèmes. Cessons de considérer qu'elle est l'alpha et l'oméga de tout système économique ! Pas plus que M. Teston je ne crois aux vertus de l'ouverture des marchés. Si l'on veut séparer les activités, les salar...