Interventions sur "poutine"

31 interventions trouvées.

Photo de Joël GuerriauJoël Guerriau :

En 2017, M. Macron a reçu M. Poutine à Versailles et celui-ci avait évoqué la réinvention d'une architecture de sécurité et de confiance. Or les années suivantes ont montré combien cette confiance était fragile, avec la situation en Syrie, au Mali, etc. Comment retrouver un dialogue positif ? Sur les sanctions, la Russie est le deuxième producteur de gaz après les États-Unis et certains pays européens en sont très dépendants : l'Al...

Photo de Jean-Marc TodeschiniJean-Marc Todeschini :

La Russie joue ses cartes dans de nombreux pays, l'Union européenne se concerte, mais elle apparaît comme désunie, en particulier en raison de la question du gaz. La Russie de Poutine semble donc dérouler son jeu et se place au rang des superpuissances, et nous semblons désarmés. Les opinions publiques ne comprennent pas : l'OTAN s'éloigne de l'Ukraine, donc l'Ukraine n'est plus un État libre de ses choix, sinon c'est la guerre. Quelles sont les possibilités réelles de négociations ? Ne nous décrédibilisons-nous pas ainsi ? Ne sommes-nous pas dans une situation dans laquelle...

Photo de Joëlle Garriaud-MaylamJoëlle Garriaud-Maylam :

Ne pensez-vous pas que la Russie ne fait que du bluff ? Son PIB est fragile, sa démographie chute, prendrait-elle le risque de perdre des milliers de jeunes ? Cette démonstration de force de M. Poutine me semble liée à l'image que celui-ci veut renvoyer à l'intérieur. Certes, une étincelle pourrait faire exploser la situation, et il est important de poursuivre le dialogue, que nous soyons unis et solidaires et que nous le montrions au sein de l'OTAN, qui a été affaiblie de plusieurs manières depuis les propos du Président de la République à son endroit. Des voix se sont élevées ici pour affirm...

Photo de Pierre LaurentPierre Laurent :

... la position de la France sur une éventuelle adhésion de l'Ukraine à l'OTAN ? Chaque pays est souverain et libre de mener sa politique de sécurité comme il l'entend, mais cela n'épuise pas le sujet. La France a-t-elle intérêt à appuyer l'adhésion de l'Ukraine à l'OTAN ? Il me semble que ce serait très malvenu, mais nous devons avoir une position sur cette question. Des échanges ont lieu entre MM. Poutine et Macron, que disons-nous à la Russie à ce sujet ? Peut-être devons-nous être plus clairs ? Considérons-nous que l'OTAN est la réponse à la question de la sécurité européenne ? Si tel était le cas, alors les discussions de sécurité ne devraient être menées qu'entre l'OTAN et la Russie. N'y a-t-il pas pourtant d'autres cadres à envisager ? Enfin, quel est l'état de nos discussions avec les États...

Photo de Jean-Pierre ChevènementJean-Pierre Chevènement, envoyé spécial du Gouvernement pour la Russie :

...n des malentendus auraient pu être évités si nous avions fait cet effort de compréhension mutuelle. Ainsi, pour les Russes, la fin du communisme est leur affaire. Ce sont eux-mêmes qui y ont mis fin, quand Boris Elstine a dissous l'Union soviétique, laissant la place à une quinzaine de républiques indépendantes. Je commencerai mon propos par une présentation de la situation politique. Vladimir Poutine a été réélu en mars 2018 avec une forte majorité, 73 %, je crois. À la Douma, équivalent de l'Assemblée nationale - le Conseil de la Fédération, équivalent du Sénat, représente les entités fédérées -, Russie unie, le parti de Vladimir Poutine, dispose de 343 sièges, me semble-t-il, sur 450. C'est une démocratie limitée ; certaines manifestations sont interdites et les candidatures ne pas toujours...

Photo de Cédric PerrinCédric Perrin :

...ur nous, l'ennemi n'est pas à l'est mais au sud ; à force de pousser les Russes vers l'extérieur, on les précipite dans les bras des Chinois... Emmanuel Macron a affirmé que la France n'était ni prorusse ni antirusse, mais qu'elle était pro-européenne. Qu'en pensez-vous ? Cette affirmation est-elle bénéfique pour la France ? Quelle est la réalité sur le terrain ? Par ailleurs, en août 2019, MM. Poutine et Macron affirmaient l'appartenance de la Russie au monde européen et son adhésion au libéralisme politique. Quel est le sentiment du Gouvernement russe sur son appartenance européenne ?

Photo de Yannick VaugrenardYannick Vaugrenard :

Merci de votre éclairage, monsieur le ministre. Je partage votre point de vue sur la présence de Vladimir Poutine à l'anniversaire du débarquement de Normandie et sur l'absence coupable du monde occidental à Stalingrad. Certaines mauvaises habitudes n'auraient-elles pas été conservées ? La Russie est intervenue dans des élections d'autres pays, notamment françaises, au moyen de nouveaux moyens de communication. Par exemple, lors de notre dernière élection présidentielle, Vladimir Poutine a montré sa préfére...

Photo de Ladislas PoniatowskiLadislas Poniatowski :

Ne serait-il pas temps de lever les sanctions européennes contre la Russie ? On en connaît les raisons politiques, au premier plan l'annexion de la Crimée. Mais ne rêvons pas : jamais les Russes ne quitteront la Crimée ! Une raison annexe est la situation en Ukraine, même si les relations entre M. Poutine et le nouveau président ukrainien sont en voie d'amélioration. Ces sanctions coûtent plus cher à notre pays qu'à d'autres. L'Allemagne commerce dix fois plus que la France avec la Russie, et celle-ci continue à exporter à hauteur de 55 % de son activité économique en Europe. Ces sanctions étant bafouées et contournées, le moment est peut-être venu d'entreprendre des négociations. En automne der...

Photo de Olivier CadicOlivier Cadic :

Le soutien actif de la Russie au régime Maduro, au Venezuela, est préoccupant. Ses forces armées permettent à ce dirigeant de se maintenir et de poursuivre l'exploitation minière dans des conditions dénoncées par une large partie de la population. Que penser de cette présence permanente, de l'implication de M. Poutine, et comment faire évoluer ce positionnement ?

Photo de Jean-Pierre ChevènementJean-Pierre Chevènement, envoyé spécial du Gouvernement pour la Russie :

...assé. Je suis d'accord avec M. Perrin, nous devons faire de l'Europe un continent de paix, ce qui implique un dialogue poussé avec la Russie. Le Président de la République a eu le grand mérite d'avoir employé des mots forts - « les réticences de l'État profond » - lors de la Conférence des ambassadeurs. Sur l'Ukraine et la Crimée, les Russes n'ont pas la même vision que nous ! Ainsi, en 2014, M. Poutine m'avait expliqué qu'un accord avait été signé, avec la caution des ministres des affaires étrangères allemand, français et polonais, qui visait à prolonger le mandat du président ukrainien Ianoukovytch. Or la Rada l'ayant ensuite révoqué, celui-ci est parti à Donetsk, avant de se réfugier en Russie. On parle de coup d'État, mais ce président était élu ; on dit qu'il était corrompu, mais c'est le ...

Photo de Jean-Pierre ChevènementJean-Pierre Chevènement, envoyé spécial du Gouvernement pour la Russie :

...à en acheter. Pour toutes les centrales qu'ils vendent à l'exportation, la partie conventionnelle est française. Au total, cela représente 1 à 2 milliards d'euros : nous ne sommes donc pas perdants sur tous les tableaux. Nous avons maintenu le contact, et j'y ai personnellement veillé, avec les autorités russes, pour que les équilibres soient préservés. S'agissant de la dénatalité, le président Poutine, dans son discours du 15 janvier dernier, a fixé l'objectif de revenir à un taux de fécondité de 1,87, c'est-à-dire exactement le nôtre actuellement, à l'horizon 2024. La natalité russe était tombée très bas ; aujourd'hui, la Russie a un excédent naturel très faible, dû au vieillissement de la population. En France, notre natalité est passée de 820 000 naissances par an au début de la décennie 20...

Photo de Gisèle JourdaGisèle Jourda :

... les grandes puissances de la planète ? On a beaucoup parlé des probables incursions russes dans les élections américaines. Mais comment analysez-vous les rapports entre la Russie et la Chine, et l'Inde ? En Syrie, la Russie montre toute son ambition à redevenir un Etat-puissance de premier plan sur la scène internationale. La course aux armements est inquiétante. Le 1er février dernier, Vladimir Poutine a évoqué la montée en puissance des armements laser ou hypersoniques. Faut-il prendre cela pour argent comptant ? L'effort budgétaire traduit-il une puissance militaire retrouvée ? Est-ce un défi à l'égard des Américains, avec lesquels les relations se sont détériorées après les interventions en Ukraine, en Syrie, ou avec l'ingérence présumée dans les élections américaines ? En décembre dernier, ...

Photo de Olivier CigolottiOlivier Cigolotti :

 « Si les élections pouvaient changer quelque chose, elles seraient interdites depuis longtemps », déclarent nombre d'observateurs. Vladimir Poutine a été réélu avec un score sans appel. Mais ne sera-t-il pas contraint d'inscrire son quatrième mandat en rupture avec les précédents, je songe à la politique familiale ou aux retraites, et au problème démographique, donc au manque de main d'oeuvre ?

Photo de Cédric PerrinCédric Perrin :

...égard de la Russie, dressée en épouvantail. Cette attitude entretient une paranoïa antirusse dans les pays de l'Est. Notre ennemi est pourtant plus au Sud qu'à l'Est...Comment la France se positionne-t-elle par rapport à la politique de l'OTAN, qui a contribué à isoler la Russie et son président, à les tourner vers la Chine ? Cette paranoïa n'est-elle pas dangereuse à terme, ne poussera-telle pas Poutine à des décisions dommageables ?

Photo de Hélène Conway-MouretHélène Conway-Mouret :

J'ai du mal à comprendre l'intérêt politique du pouvoir russe dans les tentatives d'assassinat d'un ex-agent double et de sa fille à Londres. Il en résulte une crise diplomatique exacerbée entre l'Union européenne et la Russie. La prégnance des questions de politique extérieure, en Russie, s'explique-t-elle par un besoin de stature internationale de Vladimir Poutine ? S'agit-il de faire oublier les mesures prises - ou non - au plan intérieur ? Ou est-ce un esprit collectif qui s'exprime, la grandeur de la Russie passant avant toute chose ?

Photo de Ladislas PoniatowskiLadislas Poniatowski :

J'ai des doutes sur le boycott à l'encontre de la Russie et sur son efficacité. Comment conditionner sa levée au départ des Russes de Crimée ? Cela ne tient pas debout ! « Cela fait mal à Vladimir Poutine », affirment certains. C'est plutôt la chute des prix du pétrole qui lui pose problème ! En revanche, ce boycott fait mal à nos producteurs. Et cela n'a pas empêché le président russe d'inviter dans sa résidence particulière à 20 kilomètres de Moscou douze dirigeants français d'entreprises, non pas les habituels Thalès, Dassault ou Total, mais Danone, Leroy-Merlin, Air Liquide, et leurs dossiers ...

Photo de Marie-Françoise Perol-DumontMarie-Françoise Perol-Dumont :

Contrôle de tous les médias, forces de sécurité omniprésentes, verrouillage des instances dirigeantes des grandes entreprises, fraudes électorales : comment s'étonner du raz-de-marée électoral lors du scrutin de dimanche ! Mais comment le président Poutine va-t-il mettre à profit son nouveau mandat, au service de son pays ? Il a tracé très peu de perspectives pendant la campagne. La nomination du premier ministre donnera des indications sur ses intentions. Vous parlez de fenêtre de tir pour les réformes, mais en veut-il ? Les oligarques ne continueront-ils pas à concentrer toutes les richesses, alors que le niveau de vie général stagne ? La fractur...

Photo de Pascal AllizardPascal Allizard :

J'étais à Moscou de mercredi dernier à lundi, comme observateur de l'OSCE. Je ferai mon rapport à la commission des affaires européennes cet après-midi. Les 2 500 observateurs ont noté très peu de difficultés majeures dans les bureaux de vote. Tout s'est joué en amont... Quant à la succession de Poutine, dans un scénario à la Eltsine, que pensez-vous de l'hypothèse Piotr Tolstoï, personnalité montante ?

Photo de Josette DurrieuJosette Durrieu :

Vous avez appelé de vos voeux, monsieur Grand, un positionnement sur le processus de Minsk et le Format Normandie ; mais semblé aussi évoquer un conflit gelé... Poutine veut se positionner en rival stratégique, avez-vous dit ; l'est-il en réalité ? La vision de l'Europe s'appuie encore largement sur les accords d'Helsinki ; n'est-il pas temps de revoir les négociations passées sur les frontières européennes ?