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... à tous les niveaux et un conseil d'administration où les Chairmen ont le pouvoir de direction exécutive à la place des présidents exécutifs. Il a précisé que cette gouvernance bicéphale avait été la condition de création d'EADS, dans la mesure où, sans ce compromis de préservation des intérêts nationaux dans un secteur hautement stratégique, cette entreprise n'aurait pas vu le jour. Il a ensuite jugé que la troisième cause de dysfonctionnement résidait dans des erreurs graves de management, marquées par des rivalités franco-françaises pour la direction du groupe EADS et des erreurs industrielles non décelées dans la chaîne de contrôle. La quatrième cause était la faiblesse du dollar par rapport à l'euro. En effet le dollar, monnaie de facturation dans l'aéronautique, défavorise Airbus dont l...
...erait la création d'une action préférentielle (golden share), possible du fait de la soumission de l'entreprise au droit néerlandais, ou une modification du pacte d'actionnaires permettant aux Etats de s'assurer que la majorité du capital ne basculerait pas entre les mains d'investisseurs n'offrant pas les garanties suffisantes au regard des intérêts essentiels français et allemands. a également jugé indispensable que la gouvernance soit simplifiée, avec un seul président du conseil d'administration (Chairman) et un seul président exécutif (CEO), qu'elle permette une meilleure intégration pour dépasser les logiques nationales et que l'exécutif du groupe soit dans les mains du CEO, et non des Chairmen. Il a enfin estimé qu'avec une gouvernance efficace et une organisation restructurée, EADS p...
...s syndicats lors de leur audition, et la nécessité de dispenser une formation commune aux Allemands et aux Français. S'agissant du retournement de cycle, il a estimé qu'il n'était pas certain, au regard de l'important potentiel de développement en Chine et en Inde. Relevant que le plan Power 8 était incontournable, notamment du fait de l'insuffisant investissement en recherche technologique, il a jugé indispensable de trouver des partenaires maîtrisant déjà la technologie. Enfin, il a approuvé l'idée que les régions participent au financement par le biais des pôles de compétitivité et a estimé que les syndicats n'avaient pas suffisamment réagi en amont des dysfonctionnements constatés dans l'entreprise, se trouvant ainsi à ses yeux en quelque sorte coresponsables du désastre.
En réponse, M. Jean-François Le Grand, rapporteur, a jugé que la restructuration opérée chez Boeing constituait une prise de risques importante pour cette entreprise, alors qu'Airbus continue pour sa part à produire la plupart des éléments. M. Roland Ries, rapporteur, tout en récusant l'idée de prendre Boeing pour modèle, a jugé intéressant de développer les concepts d'entreprise étendue et de partenariat industriel. En réponse à M. Gérard César, il a p...
...abord le plan Power 8 de « mesure idéologique », il a relevé qu'il ne pouvait l'approuver, d'autant que celui-ci ne permettait de réaliser qu'un milliard d'économies par an, ce qui était insuffisant au regard des pénalités de retard. En outre, il a estimé que la présence de l'Etat au capital impliquait une moralisation de l'entreprise, notamment s'agissant des « parachutes dorés ». Il a également jugé nécessaire de créer un établissement public d'initiative économique pour gérer les participations de l'Etat. S'agissant de la parité euro/dollar, il a souligné qu'il revenait à la Banque centrale européenne (BCE) d'intervenir, ce qu'elle ne faisait pas actuellement et qu'il convenait en tout état de cause de ne pas en faire un prétexte pour justifier des délocalisations. Enfin, il a contesté la p...
...s de délocalisation vers la zone dollar. Enfin, il a relevé que l'A380 présentait, outre un intérêt économique dont attestait l'ampleur des commandes, un avantage écologique certain, puisque la consommation de carburant par passager était plus faible. A ce sujet, il a indiqué que l'intention affichée par Boeing de faire voler ses avions avec des biocarburants ne lui paraissait pas réalisable et a jugé préférable de disposer, à l'horizon 2050, d'avions de plus en plus économes en carburant.
...ns de transport, comme le TGV. S'agissant des parachutes dorés, il a estimé que cette question avait beaucoup pesé dans les négociations, de même que celle d'éventuels délits d'initiés, et a précisé que ce point figurait dans le rapport. Il a également, au sujet de la parité euro/dollar, cité un passage du rapport préconisant une meilleure prise en compte par la BCE de cette question. Enfin, il a jugé que l'idée de créer un établissement public ne tenait pas compte de la réalité, notamment du fait que les Allemands n'y étaient pas prêts.