Interventions sur "énergétique"

24 interventions trouvées.

Photo de Jean BizetJean Bizet :

Nous n’ignorons pas que la composition du bouquet énergétique d’un pays relève de sa seule décision, mais regardons la réalité en face : cette décision a entraîné la fourniture par la France de 55, 7 milliards de kilowattheures au cours de l’année passée ! Le hasard a fait que, en regardant la télévision ces quarante-huit dernières heures, j’ai appris que l’Allemagne avait réactivé quelques-unes de ses centrales pour faire face à l’épisode de grands froids...

Photo de Jean BizetJean Bizet :

Demain, cette décision pèsera davantage encore dans l’équilibre de notre économie énergétique et pèsera aussi sur nos engagements respectifs de diminuer nos rejets de CO2 pour éviter l’augmentation de la température de la planète. Cette décision de l’Allemagne pose, avec beaucoup plus d’acuité encore, la question de la mise en œuvre d’une vraie politique européenne de l’énergie. Je vous rappelle, mes chers collègues, et je parle sous l’autorité de Jean-Paul Emorine, que nous avons eu et ...

Photo de Jean BizetJean Bizet :

...je voudrais aussi rappeler combien la France a su, au travers de la loi de 2006, élever au plus haut niveau son exigence de sécurité et de sûreté avec la création de l’Autorité de sûreté nucléaire, l’ASN, que préside avec brio M. André-Claude Lacoste, sans oublier l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire, l’IRSN. Je souligne encore que le nucléaire est le pilier de notre indépendance énergétique - rappelons que la facture pétrolière et gazière française s’élève à 45 milliards d’euros pour 2010, soit 90 % de notre déficit commercial. Nous devons cette indépendance à ceux qui, dès 1978, ont construit la première centrale française, celle de Fessenheim, et nous la devrons à ceux qui continueront dans cette voie. Cela m’amène à évoquer le récent rapport de la Cour des comptes. Je tiens à s...

Photo de Jean BizetJean Bizet :

... et ce moment est arrivé. En effet, d’ici à 2022, vingt-deux réacteurs nucléaires sur cinquante-huit atteindront leur quarantième année de fonctionnement, si ma mémoire est bonne. L’avis de l’ASN sera déterminant. Cette décision conditionnera le vrai devenir de la filière, car, pour reprendre les termes employés dans le dernier rapport de l’Office, « temps politique » et « temps énergétique » ne sont pas identiques : si le premier n’est que de cinq années, éventuellement renouvelables, le second est de cinquante ans… Autant dire que les décisions qui devront être prises dans les mois à venir engageront notre pays dans ses choix stratégiques pour un demi-siècle, tant sur le prolongement éventuel de la vie de certaines centrales que sur la construction de centrales de nouvelle généra...

Photo de Ronan DantecRonan Dantec :

Madame la présidente, monsieur le ministre, mes chers collègues, le groupe écologiste est pleinement d’accord, je le souligne, avec le constat posé dans l’exposé des motifs de cette proposition de résolution : il y a bien remise en cause d’un consensus imposé, qui a fait du nucléaire, pendant un demi-siècle, la frontière indépassable de la politique énergétique française. J’avoue ne pas bouder mon plaisir d’intervenir dans ce débat, moi qui ai commencé ma vie militante du côté de Plogoff, face aux CRS de l’État giscardien ! La gauche rassemblée avait alors gagné le combat. De Plogoff au Carnet, nous avons repoussé tous les projets de centrale nucléaire en Bretagne. Je le confirme, il est question que la France sorte du nucléaire, notre pays s’apprête ...

Photo de Ronan DantecRonan Dantec :

...lliciter sa « réserve froide » pour nous fournir l’électricité dont nous avons besoin du fait d’une surconsommation liée à une utilisation excessive du chauffage électrique. Merci donc à l’Allemagne, merci aussi à l’Espagne, dont l’éolien nous a beaucoup aidés ces derniers jours, merci à l’Europe ! Il n’y a d’ailleurs que dans une France terrorisée par la montée en puissance de ce nouveau modèle énergétique que l’on croit encore à la réouverture, en Allemagne, d’un débat sur cette question. Ce matin, les Allemands ont d’ailleurs fermement démenti cette assertion et parlé de désinformation. Chez eux, le débat est clos, plus aucune perspective économique n’y est ouverte au nucléaire. Siemens s’est désengagé d’Areva, fleuron industriel du nucléaire français aux déficits abyssaux, et investit prioritair...

Photo de Didier GuillaumeDidier Guillaume :

Madame la présidente, monsieur le ministre, mes chers collègues, le débat sur la stratégie énergétique de notre pays est essentiel. Il dépasse la seule problématique de l’énergie nucléaire et doit reposer sur des réalités objectives, pour permettre d’établir un diagnostic partagé, sans a priori. J’en ai la conviction, un tel débat ne saurait être confisqué par les lobbies pro- ou anti-nucléaires.

Photo de Didier GuillaumeDidier Guillaume :

Dans nos propositions, dans les propositions de François Hollande, vous ne trouverez rien d’autre, mes chers collègues, que la marque d’une cohérence politique et économique, que la garantie de la tenue d’un débat apaisé sur l’avenir énergétique de notre pays. La stratégie énergétique de la France mérite mieux que des caricatures, des procès d’intentions, des faux arguments ou des tentatives de division, vouées à l’échec. J’ai constaté une grande différence entre le texte de cette proposition de résolution, que je peux approuver, et son exposé des motifs, qui relève d’une posture politicienne caricaturale. Si, demain, François Holland...

Photo de Didier GuillaumeDidier Guillaume :

...rité de sûreté nucléaire a d’ailleurs très justement souligné, dans ses recommandations, que « la surveillance des sous-traitants intervenant dans les installations nucléaires doit être renforcée et ne doit pas être déléguée par l’exploitant […] ». La transparence, enfin, n’est pas négociable. Il faut un grand débat national sur l’énergie, car il n’est plus possible que la définition de l’avenir énergétique de notre pays pour les cinquante prochaines années soit le fait de quelques-uns, fussent-ils compétents. Ce débat devra reposer sur des bases solides. Il faudra rappeler que les énergies fossiles se raréfient, que le prix des hydrocarbures explose, que l’exploitation des gaz de schiste fait débat, que les postulats sur lesquels repose la sécurité nucléaire ont été mis à mal, que l’énergie nucléai...

Photo de Didier GuillaumeDidier Guillaume :

... devons rattraper notre retard en la matière, en bâtissant une véritable filière industrielle des énergies renouvelables, créatrice d’emplois : c’est une urgence ! À la suite de la publication de son récent rapport sur la filière nucléaire, la Cour des comptes, avec sagesse, « juge souhaitable que les choix d’investissements futurs ne soient pas effectués de façon implicite mais qu’une stratégie énergétique soit formulée, débattue et adoptée en toute transparence et de manière explicite ». Il est urgent de déterminer une véritable stratégie énergétique de long terme pour notre pays. À ce propos, j’invite mes collègues de la majorité présidentielle à faire preuve de mesure. Quand nous parlons de stratégie énergétique et de nucléaire, nous parlons d’entreprises publiques, telles que EDF ou Areva, et ...

Photo de Aymeri de MontesquiouAymeri de Montesquiou :

...lypse » pour François Heisbourg, « atomes de la paix » pour l’Agence internationale de l’énergie atomique, l’énergie nucléaire est devenue un sujet idéologique. Faisons abstraction de toute idéologie et tenons-nous-en aux faits. Les perspectives à l’horizon 2050 sont préoccupantes, avec une démographie en hausse, une multiplication par quatre à six de la production annuelle mondiale, une demande énergétique plus que doublée… Comment faire face à ces enjeux ?

Photo de Aymeri de MontesquiouAymeri de Montesquiou :

... coûteuse est indispensable à leur industrie. Tous les pays en développement aspirent à l’amélioration du niveau de vie de leur population, ce qui implique une hausse de la consommation d’énergie. Aujourd’hui, 1, 4 milliard de personnes n’ont pas accès à l’électricité. L’énergie nucléaire, au stade actuel de la recherche, demeure un moyen essentiel de la leur fournir. Au regard de cette demande énergétique croissante, l’industrie française, très compétitive dans le domaine des technologies du nucléaire, constitue un atout essentiel pour notre économie. Il en va de même, d’ailleurs, de notre maîtrise des techniques de liquéfaction du gaz naturel, techniques qui permettent de donner à cette source d’énergie une dimension mondiale, et non plus uniquement régionale. Une action diplomatique visant à fa...

Photo de Dominique WatrinDominique Watrin :

...idente, monsieur le ministre, mes chers collègues, la proposition de résolution présentée par M. Jean-Claude Gaudin et les membres du groupe UMP rappelle à juste titre l’excellence de la filière industrielle nucléaire française. Cependant, dès les premières lignes de l’exposé des motifs, le ton se fait accusateur, nos collègues dénonçant la remise en cause d’un prétendu consensus sur la politique énergétique de notre pays. Il s’agit là d’une contre-vérité. En fait, ce sont les politiques libérales menées depuis des années qui ont trahi notre héritage national, bâti grâce aux investissements consentis en faveur du secteur énergétique par le général de Gaulle et par le ministre communiste Marcel Paul. Les politiques de droite ont contrevenu à l’intérêt supérieur de la Nation, en remettant en cause les...

Photo de Dominique WatrinDominique Watrin :

… afin de remettre à plat les choix énergétiques et d’envisager une autre voie. Un vrai débat national sur le nucléaire civil doit s’ouvrir. Les options possibles, multiples, comprennent la sortie progressive du nucléaire. Ce doit être au peuple, en dernière instance, de décider. Nous sommes totalement opposés à la présente proposition de résolution, car nous exigeons, dès maintenant, la sécurisation du nucléaire, une complète maîtrise publi...

Photo de Jacques MézardJacques Mézard :

Madame la présidente, monsieur le ministre, mes chers collègues, notre groupe, avec ses diverses sensibilités, considère depuis fort longtemps que le développement de la filière nucléaire industrielle française constitue une orientation très positive de la politique énergétique de notre pays, quels que soient les Présidents et les gouvernements qui se sont succédé. Je relève d’ailleurs que, dans l’exposé des motifs de la proposition de résolution, un hommage est rendu au général de Gaulle et à François Mitterrand. Le développement de la filière nucléaire a eu des conséquences importantes pour l’indépendance de notre pays en matière de production d’électricité, le coût ...

Photo de Jacques MézardJacques Mézard :

Cela n’exclut aucunement à nos yeux, bien au contraire, le développement d’un mix énergétique. Celui-ci est indispensable, à moins de faire le choix idéologique d’une politique de décroissance, qu’il faut alors assumer. Bien sûr, le choix de l’énergie nucléaire impose que l’on renforce toujours davantage la sécurité, sans aucune concession et dans une totale transparence, ce qui n’a pas toujours été le cas ! Or, le manque de transparence permet malheureusement à certains de spéculer poli...

Photo de Chantal JouannoChantal Jouanno :

...r fossiles. D’ailleurs, quelques grands noms de l’écologie ont exprimé leur préférence pour le nucléaire par rapport aux énergies fossiles : je pense à James Lovelock, l’inventeur de la théorie de Gaia, ou à Stephen Tindale, ancien secrétaire général de Greenpeace pour le Royaume-Uni. Si la première des priorités doit être d’économiser l’énergie, il convient également de développer le mix énergétique le plus décarboné possible. Or, il n’y a que deux filières qui permettent d’atteindre cet objectif : le nucléaire et les énergies renouvelables. Il n’est pas faux de considérer que le primat du nucléaire n’a pas été favorable aux économies d’énergie. En effet, l’électricité étant bon marché dans notre pays – elle est deux fois moins chère qu’en Allemagne, par exemple –, cela nous a amenés à déve...

Photo de Chantal JouannoChantal Jouanno :

...u et place de Mme Procaccia, qui ne pouvait malheureusement être présente parmi nous cet après-midi. Premièrement, il est indéniable que le recours au nucléaire a permis à notre pays de répondre, malgré l’épuisement de ses réserves d’énergie fossile, aux quatre priorités stratégiques suivantes : faire face au doublement, en trente ans, de la consommation électrique ; préserver notre indépendance énergétique ; favoriser le développement de notre tissu économique et industriel ; limiter les émissions de gaz à effet de serre.

Photo de Chantal JouannoChantal Jouanno :

Nous émettons deux fois moins de CO2 par point de PIB que nos voisins Allemands. En matière d’émissions de gaz à effet de serre par habitant, la situation est nettement meilleure en France qu’en Allemagne, pays qui possède des réserves considérables de lignite, couvrant ses besoins pour 350 ans et représentant ainsi pour lui un facteur de sécurité. Si la France réduisait à 20 % de son bouquet énergétique la part du nucléaire, elle ne pourrait qu’accroître massivement ses importations de gaz, ce qui, selon le rapport de l’OPECST, lui coûterait 100 milliards d’euros chaque année et engendrerait un recul de son indépendance énergétique.

Photo de Chantal JouannoChantal Jouanno :

...ière priorité citée dans le rapport de l’OPECST. Si cette problématique est aujourd’hui bien prise en compte dans le secteur du bâtiment, elle doit être considérée comme un enjeu fondamental au regard de la forte croissance des besoins en électricité induite par les évolutions technologiques, notamment le développement d’internet et de la voiture électrique, dont la définition de notre mix énergétique doit tenir compte. Je sais, monsieur le ministre, qu’un rapport sur ce sujet doit vous être remis. Mes chers collègues, emprunter un autre chemin que celui de la raison se paiera soit par une augmentation de nos émissions de gaz à effet de serre, soit par une perte de points de croissance. On ne peut nier cette réalité. Entre éthique de la conviction et éthique de la responsabilité, entre légit...