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L'opposition vous semble-t-elle en mesure d'assurer la transition et l'après Bachar al Assad ? Sir Peter Ricketts, ambassadeur du Royaume-Uni - Elle n'est pas vraiment en mesure aujourd'hui de prendre le relai et de gouverner le pays. C'est pourquoi nous travaillons à la constitution de véritables formations politiques capable de diriger et réformer la société civile. Aujourd'hui il n'existe pas de structure alternative ; il nous faut la construire, travailler avec l'opposition pour créer une structure capable de gouvern...
Quelle est la perception de la crise par l'opinion publique anglaise ? En particulier, après plusieurs mois, certaines évolutions comme la situation des femmes, a pu éroder l'image positive qu'avaient à leurs débuts les printemps arabes. Sir Peter Ricketts, ambassadeur du Royaume-Uni - Au début la perception de ces soulèvements était extrêmement positive : la population aspirait à plus de liberté, plus de démocratie, plus de choix. Il n'y a pas un seul « printemps arabe » ; mais plusieurs, tant la situation est différente entre le Maghreb, l'Égypte, la Lybie, le Yémen, les pays du Golfe, ou encore la Syrie. Dans le Maghreb il s'agissait d'une volonté d'ouvertur...
L'opposition n'est pas encore prête à gouverner la Syrie. L'ambassadeur de Russie soulignait ce matin qu'il était impossible de négocier avec quelqu'un à qui on demande de partir. Ne vous semblerait-il pas plus réaliste dans le contexte actuel de nous résigner à une négociation entre le régime et l'opposition ? Sir Peter Ricketts, ambassadeur du Royaume-Uni - La transition peut arriver vite ou prendre plus de temps, personne ne peut le prédire. L'opposition est écla...
Les frictions entre la Syrie et la Turquie peuvent-elles dégénérer par ricochet, je pense notamment au Kurdistan : peut-il être un nouveau foyer d'affrontements ? Sir Peter Ricketts, ambassadeur du Royaume-Uni - Le danger de dispersion de la crise existe, même si nous estimons que la Turquie, notre alliée au sein de l'OTAN, a eu une réaction proportionnée et mesurée. Pour le moment les Turcs essaient de calmer le jeu, mais cette frontière reste fragile et sensible.
... régime n'est pas si impopulaire dans ces sphères d'influence : en conséquence peut-on craindre que le changement de dirigeant ne se traduise par le simple remplacement de Bachar Al Assad par une personnalité « neuve » mais qui incarne, en fait, la même coalition d'intérêts économiques et sociaux ? Dans ce cas la crise ne serait pas réglée, ses causes profondes demeureraient. Sir Peter Ricketts, ambassadeur du Royaume-Uni - Ce n'est pas une coïncidence si la crise syrienne s'est déclenchée à la suite des soulèvements dans les autres pays arabes puisque c'est partout la même aspiration qui s'exprime : ce sont les mêmes jeunes, qui cherchent l'accès aux mêmes droits, les mêmes possibilités de réussite économique et d'expression politique. Sauf qu'en Syrie, le régime s'y est brutalement opposé, faisant...
Qu'aurait changé exactement l'adoption d'une résolution ? Sir Peter Ricketts, ambassadeur du Royaume-Uni - Nous n'envisageons pas de recours à la force sur le fondement du chapitre 7 des Nations unies, mais un déblocage du Conseil de sécurité, en reflétant la cohésion de la communauté internationale, donnerait tout son poids aux tentatives de médiation engagées par les émissaires des Nations unies.