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Quelle est la perception de la crise par l'opinion publique anglaise ? En particulier, après plusieurs mois, certaines évolutions comme la situation des femmes, a pu éroder l'image positive qu'avaient à leurs débuts les printemps arabes. Sir Peter Ricketts, ambassadeur du Royaume-Uni - Au début la perception de ces soulèvements était extrêmement positive : la population aspirait à plus de liberté, plus de démocratie, plus de choix. Il n'y a pas un seul « printemps arabe » ; mais plusieurs, tant la situation est différente entre le Maghreb, l'Égypte, la Lybie, le Yémen, les pays du Golfe, ou encore la Syrie. Dans le Maghreb il ...
La plupart des analystes de la crise syrienne mettent en avant des facteurs politiques et religieux ; je suis quant à moi attentif à ses sous-jacents économiques et sociaux, et en particulier aux déséquilibres engendrés par la captation des richesses par le clan alaouite, et la communauté d'affaire chrétienne et druze autour des alaouites. Les aspirations de la petite bourgeoisie arabe ont sans doute été un facteur déclenchant sous-estimé. L'armée syrienne est particulièrement aguerrie, le régime n'est pas si impopulaire dans ces sphères d'influence : en conséquence peut-on craindre que le changement de dirigeant ne se traduise par le simple remplacement de Bachar Al Assad par une personnalité « neuve » mais qui incarne, en fait, la même coalition d'intérêts économiques et soci...