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...d à ce point de l’étranger. Et si la voix de la France est aussi affaiblie en Europe, n’allez pas chercher plus loin ! Un pays qui ne tient ni sa dette ni ses comptes est une nation qui ne peut pas tenir son rang et dont la voix s’affaiblit dans le concert international et particulièrement en Europe. Je voudrais aborder le sujet de l’agriculture, dont il a beaucoup été question. Le malaise des agriculteurs vient tout simplement du fait qu’on les a mis dans une tenaille impossible, qui pousse un trop grand nombre d’entre eux au suicide : toujours plus d’ultralibéralisme à l’extérieur et toujours plus de dirigisme à l’intérieur ! Ce sont les noces barbares du dirigisme en France et du libre-échangisme avec l’étranger. Voilà ce qui crée aujourd’hui un tel mal-être. Vous avez dit : « Je veux créer un...
...omme le général de Gaulle ! Pratiquez la politique de la majorité nationale ! Rendez à la France sa capacité d’action, sa liberté, son école, une école qui instruit et ne déconstruit pas ! Rendez à notre pays le travail, au-delà de la seule désmicardisation ! Rendez-lui sa souveraineté ! Rendez aux maires leur liberté ! Car les maires ne demandent pas l’aumône. Ils souffrent du même mal que les agriculteurs : l’overdose de normes.
...truction de logements, en maîtrisant l’envolée des prix du foncier, généraliser l’encadrement des loyers, ne serait-ce que dans les zones tendues, et, enfin, réévaluer les aides personnelles au logement (APL). Oui, notre pays s’enfonce dans une fracturation de la société qui atteindra bientôt un point de non-retour. Le monde agricole nous en donne une nouvelle illustration : la mobilisation des agriculteurs est l’expression flagrante d’une colère qui gronde, une colère qui trouve ses origines dans une crise structurelle appelant des réformes d’ampleur. Une nouvelle fois, votre gouvernement manque d’une vision d’ensemble et d’un projet mobilisateur. Nous proposons une véritable transition de notre modèle agricole vers davantage de durabilité et de reconnaissance du travail rendu, conditions indisp...
...mement » de notre pays. Permettez à un vieux matou né en 1954 §de vous proposer un autre terme, bien plus classique, mais plus important à mes yeux : celui de « justice ». Réarmer est sans doute nécessaire, mais in fine cela doit servir la justice. C’est, en effet, le sentiment d’injustice et d’iniquité qui fragilise aujourd’hui notre société. La colère agricole en est la caricature. Les agriculteurs sont au carrefour d’une quadruple injustice : injustice territoriale, d’abord, dont témoigne l’opposition accrue d’un monde rural qui se sent abandonné et déclassé ; injustice économique, bien sûr, les agriculteurs étant les parents pauvres du partage de la valeur ; injustice sociale et culturelle, encore, celle que ressentent les travailleurs qui se lèvent tôt et font face aux injonctions de co...
D’ailleurs, si des textes ont été votés depuis deux ans, c’est bien parce qu’il y a eu des compromis, des accords, des constructions qui ont permis d’aboutir ! Face à notre impuissance, nous n’avons plus les moyens de chercher des responsables, que ce soit au Conseil constitutionnel, à Bruxelles ou dans les institutions judiciaires. Nous devons supporter 3 000 milliards d’euros de dette, les agriculteurs bloquent les routes, l’inflation ronge le pouvoir d’achat, la guerre frappe aux portes de l’Europe, efface peu à peu l’Arménie de la carte et embrase le Proche-Orient, avec l’ombre inquiétante de l’Iran et le possible retour de Donald Trump… Nous pensons que le dialogue avec le Parlement – et singulièrement avec le Sénat – doit être fertile. Nous devons nous écouter mutuellement et rechercher l...
...r et d’apprentissage pour permettre à nos enfants de réussir leur vie. Que répondez-vous aux enseignants qui exigent, par la grève massive qui aura lieu demain, des moyens pour l’école publique ? La violente crise agricole croise finalement toutes les autres crises. Elle est le symptôme d’une mondialisation et d’une financiarisation effrénées, de la domination de grands groupes qui étouffent les agriculteurs. Il faut simplifier et repenser l’accumulation des normes, mais il faut aussi s’attaquer au libre-échange, qui promet de livrer par cargos entiers de la viande ovine de Nouvelle-Zélande ou bovine du Brésil. L’urgence, c’est aider les jeunes agriculteurs, avec le retour des prêts bonifiés à l’installation. Le premier volet de la loi Égalim doit être respecté et l’État doit être le garant du re...
À cela, deux conditions. La première est de réussir les douze travaux d’Hercule qui vous attendent, dans un pays taraudé depuis toujours – c’est sa grande faiblesse – par le doute, la hantise du déclin et le pessimisme : relever le niveau de l’école, guérir le système de santé, redonner de l’espoir aux agriculteurs, poursuivre la baisse du chômage, réindustrialiser le pays, réduire le déficit, construire l’Europe-puissance, réformer l’État, restaurer l’autorité au sein de la société, maîtriser l’immigration, assurer le développement durable à la française. Je n’insiste pas, monsieur le Premier ministre : vous avez, comme tous les orateurs précédents, détaillé ce constat. La tâche est immense. Je n’ai tout...
... contre le dérèglement climatique nécessite une large planification, des réflexions transversales et beaucoup d’innovations. Voilà certainement l’un des défis les plus difficiles à relever. La crise que traverse le monde agricole en est l’illustration. Le RDSE a toujours défendu une agriculture durable, mais pas au prix du sacrifice de milliers d’exploitants, car c’est bien cela qui se joue. Les agriculteurs vous le disent partout : dans l’Hexagone comme, depuis quelques jours, dans les outre-mer. Ils se meurent, quand ils ne meurent pas au sens propre, sous le poids des normes, d’une concurrence étrangère déloyale et de la pression des distributeurs. Ils doivent franchir une vraie haie d’obstacles pour toucher, finalement, des revenus indécents. Oui, nous comprenons leur colère et nous serons atten...
...se écologique ont achevé de démontrer l’impasse de la mondialisation et de votre dogmatisme néolibéral. Or sans lui, monsieur le Premier ministre, vous n’avez aucun cap. Vous vous contentez de gérer les crises, toujours de la même manière : réactionnaire, autoritaire et, depuis peu, populiste. Emmanuel Macron avait promis que chacun pourrait vivre de son travail. Sept ans après son élection, les agriculteurs bloquent le pays, étouffés par la concurrence mondiale déloyale et la rapacité de la grande distribution. Face à une crise structurelle, dont votre idéologie est la cause fondamentale, vous vous engouffrez dans une dérive populiste qui fait de la protection de l’environnement et de la biodiversité l’épouvantail des difficultés du monde agricole. Vos premières mesures n’apportent aucune réponse...
...se agricole, lancinante et menaçante depuis des décennies, vous saute à la figure. Elle témoigne des ravages du libre-échange, d’une politique bruxelloise déconnectée des réalités du monde paysan et de celle d’un gouvernement resté sourd aux cris de colère et de désespoir. Tous ces maux, que le Rassemblement national dénonce depuis longtemps, vous semblez les découvrir aujourd’hui, alors que nos agriculteurs convergent vers Paris dans un mouvement pacifique et pleinement soutenu par les Français. Monsieur le Premier ministre, vous avez appuyé, d’une manière ou d’une autre, tous ceux qui ont échoué depuis dix ans, qu’ils soient de gauche ou de droite. Vous avez été incapable, par idéologie et par conformisme, de résister à un libre-échange délirant. Comment peut-on encore vous croire en sachant que...