Interventions sur "métropole"

14 interventions trouvées.

Photo de Thani Mohamed SoilihiThani Mohamed Soilihi, rapporteur pour avis de la commission des lois constitutionnelles, de législation, du suffrage universel, du règlement et d'administration générale :

...née. Nos collègues Jean-Pierre Sueur, Christian Cointat et Félix Desplan ont, d’ailleurs, présenté cette problématique dans leurs deux rapports, à la suite de la mission qu’ils ont conduite dans ces deux derniers départements au mois de mars 2012. Dans son avis du 8 septembre 2009 sur le commerce de détail outre-mer, l’Autorité de la concurrence estimait que les écarts de prix en magasin avec la métropole étaient supérieurs de 55 % pour plus de 50 % des produits retenus pour l’étude ! L’INSEE a confirmé cette analyse dans une enquête de 2010. Si elle estime que le coût général des prix à la caisse est supérieur de 6 % à 13 % dans les DOM par rapport à ceux qui sont pratiqués en métropole, ce qui peut paraître peu élevé, l’écart est en revanche de 34 % à 49 % pour les produits alimentaires. Ces d...

Photo de Jean-Claude RequierJean-Claude Requier :

...vie chère ». En effet, le niveau des prix de la plupart des produits de grande consommation y est très largement supérieur à celui de l’Hexagone. C’est un constat. Pour les produits alimentaires, les prix sont 30 % à 50 % plus élevés ! Dans l’excellent rapport de notre collègue Serge Larcher figure un relevé de quelques prix : ainsi, un pack de six bouteilles d’eau de source, vendu 1, 08 euro en métropole, est au prix de 3, 60 euros en Guyane, 2, 64 euros en Guadeloupe et 3, 85 euros à La Réunion, et je passe sur l’eau de javel et la lessive ou encore le chocolat, déjà cité. Cette réalité est d’autant plus préoccupante qu’elle frappe de plein fouet les ménages modestes, qui sont nombreux outre-mer. Les effets de la crise économique et financière mondiale ont donc été pour un grand nombre de nos ...

Photo de Michel MagrasMichel Magras :

...ion des affaires économiques, qui ont notablement fait évoluer le texte sur des points qui le méritaient. En effet, les dispositions du projet de loi destinées à agir sur le fonctionnement du marché liaient très explicitement la cherté de la vie au comportement des entreprises. Or il est incontestable que les relations économiques exclusives qu’entretiennent les collectivités d’outre-mer avec la métropole et plus généralement avec l’Europe pour l’approvisionnement de leurs marchés ne peuvent qu’entraîner un enchérissement du coût de la vie, du fait, en premier lieu, du coût du transport des marchandises. Il est en outre indéniable que l’étroitesse de ces marchés engendre une propension naturelle à l’établissement d’oligopoles, voire de monopoles sur bien des segments. Cela s’explique par la diffi...

Photo de Joël LabbéJoël Labbé :

...s d’outre-mer doivent permettre à la France de vivre une mondialisation ouverte, avec de nombreux atouts pour l’avenir. Les outre-mer sont une chance, une richesse pour la France ; il est donc de notre devoir de nous en préoccuper. La situation économique et sociale dans ces territoires est particulièrement préoccupante. Alors que les ménages des territoires ultramarins sont plus modestes qu’en métropole, avec des revenus inférieurs de 38 %, les prix des produits alimentaires sont, quant à eux, entre 30 % et 50 % supérieurs à ceux que l’on trouve dans l’Hexagone. Les mouvements sociaux, notamment depuis 2009, nous ont rappelé que nos concitoyens ultramarins souffraient du coût anormalement élevé de la vie. Ces prix élevés sont le résultat d’économies particulièrement tributaires de la métropole ...

Photo de Yves Pozzo di BorgoYves Pozzo di Borgo :

...ouffrent d’un mal sérieux en matière de pouvoir d’achat. Nous sommes réunis aujourd'hui pour examiner un projet de loi qui tente d’y apporter un remède. Le revenu médian par unité de consommation est de 800 euros outre-mer, soit près de 40 % de moins que le revenu médian métropolitain. Or les prix des produits alimentaires sont plus élevés de 20 % en Guadeloupe et de près de 40 % en Guyane qu’en métropole. Quant aux produits laitiers consommés tous les jours, ils sont souvent deux fois plus chers en outre-mer que dans l’Hexagone. Bien que sénateur de Paris, je suis aussi un îlien et, à ce titre, sensible à ces problèmes. Certes, la Guyane n’est pas une île, sinon une île dans la grande Amazonie ! § Peut-on imaginer que des tomates puissent coûter 6 euros le kilo ailleurs que dans le septième arr...

Photo de Éliane AssassiÉliane Assassi :

...ux, ont augmenté, s’agissant notamment des produits alimentaires, qui représentent un des premiers postes de dépense des Réunionnais. En effet, les prix de ces produits ont augmenté plus vite à la Réunion qu’en France métropolitaine : l’écart, qui était de 30 % en 1992, s’élève à 36, 6 % en 2012. Pour sa part, l’étude d’impact du projet de loi fait état d’un écart moyen de 24 % entre les prix en métropole et les prix à la Réunion. Elle fait en outre référence à l’avis de l’Autorité de la concurrence selon lequel, sur un échantillon de 100 produits, les écarts pouvaient atteindre 50 % entre les prix affichés en France continentale et ceux pratiqués à la Réunion. Pour la moitié de ces 100 produits, l’écart pouvait atteindre 55 % ! Depuis 2007, l’indice des prix à la consommation a tendance à être pl...

Photo de Robert LaufoauluRobert Laufoaulu :

...voir des prix bas pour le timbre et les communications, par exemple, jusqu’à ce que Bruxelles impose à notre pays d’y mettre fin. Dans quelques rares cas, des monopoles privés peuvent tourner à l’avantage du consommateur, mais, presque toujours, ce dernier devient la victime des entreprises en situation de monopole. Ainsi, le coût de l’électricité est six fois plus élevé à Wallis-et-Futuna qu’en métropole et presque trois fois plus qu’en Polynésie française. Pourquoi ? Entre autres raisons, parce que Total Pacifique est la seule compagnie disposant d’un bateau pouvant entrer dans la passe de Wallis afin de livrer le fioul utilisé pour la production d’électricité. Elle en profite pour prendre une marge de 30 %. Monsieur le ministre, le Gouvernement ne pourrait-il faire pression sur Total pour que c...

Photo de Karine ClaireauxKarine Claireaux :

...le, du financement à 100 % de certains projets structurants, ainsi que de diverses mesures à caractère social, qui, reprises à la demande des parlementaires par le Gouvernement – je l’en remercie au passage –, permettront enfin l’application de certaines aides au logement, ou encore le développement de l’action sociale et familiale dans l’archipel : une certaine équité entre ma collectivité et la métropole se trouvera ainsi rétablie. En matière d’affichage, j’attire votre attention sur un point qui peut s’avérer particulièrement handicapant pour mon archipel : le calcul de son PIB. Ce calcul est faussé, car certaines données habituellement prises en compte dans les autres départements manquent. En effet, nous n’entrons pas « dans les cases ». Par défaut, le principal facteur retenu est celui des ...

Photo de Abdourahamane SoilihiAbdourahamane Soilihi :

...s est d’ouvrir le marché mahorais aux pays voisins pour une liste de produits de première nécessité. La deuxième est de diminuer les taxes d’importation sur les produits de première nécessité, tout en augmentant celles sur les produits dits « de luxe ». La troisième est d’assurer pour les consommateurs la transparence dans la formation des prix, de faire connaître les prix des mêmes produits en métropole et de sanctionner, le cas échéant, les entreprises qui pratiquent des marges trop élevées. La quatrième est d’engager rapidement une réflexion sur les solutions qui permettraient de limiter le poids des monopoles à Mayotte et, plus généralement, dans les outre-mer. Enfin, la cinquième est de favoriser la consommation des produits locaux. Dans ces conditions, comment déposer des amendements sur...

Photo de Maurice AntisteMaurice Antiste :

... la constitution de monopoles ou d’oligopoles et de rester sourds au désarroi grandissant d’une population ultramarine au bord de l’explosion sociale. En effet, la cherté de la vie, accentuée ces dernières années par la crise économique mondiale, a déclenché depuis 2008-2009 des crises sociales récurrentes. Les consommateurs domiens ont protesté contre les écarts de prix entre l’outre-mer et la métropole pour les produits alimentaires de première nécessité, qui atteignent souvent de 30 % à 50 %. Cependant, l’exiguïté des marchés en question et leur éloignement ne suffisent pas à expliquer le niveau élevé des prix. En effet, l’organisation des marchés de gros et de détail a aussi sa part de responsabilité dans le manque de concurrence sur les marchés domiens. Selon l’Autorité de la concurrence,...

Photo de Jean-Étienne AntoinetteJean-Étienne Antoinette :

Monsieur le président, monsieur le ministre, chers collègues, 49 %, c’est le différentiel de prix pour un panier de produits alimentaires de base entre la métropole et la Guyane. Un Guyanais réaliserait une économie de 23 % s’il s’installait en métropole. Faut-il le rappeler, ces chiffres s’inscrivent dans des territoires qui subissent de lourds retards infrastructurels, dans des collectivités locales confrontées aux défis du rattrapage et aux contraintes de la mise aux normes européennes, et dont la population gagne beaucoup moins qu’en métropole tout en p...

Photo de Jean-Étienne AntoinetteJean-Étienne Antoinette :

... à une économie de marges, à laquelle il faut s’attaquer. Je présenterai un amendement ayant cet objet. J’invite le Gouvernement à ouvrir une perspective d’intégration des territoires d’outre-mer dans leur environnement régional, tout en veillant, bien sûr, à la production locale. La structure des prix met trop souvent en relief cette aberration absolue consistant, par exemple, à importer de la métropole vers la Guyane des produits brésiliens. Il faut, et c’est le jeu de la concurrence, faciliter l’accès du consommateur ultramarin à ces produits presque locaux. Cela consistera, hélas, à encadrer, au bénéfice de la sécurité du consommateur, une pratique déjà existante, tant la débrouillardise, sinon la contrebande, est la réponse la plus courante à la vie chère. Cela étant, si le jeu de la concur...

Photo de Félix DesplanFélix Desplan :

...tramarins sont, en moyenne, inférieurs de 35 % à ceux des ménages hexagonaux –, les prix non seulement de l’alimentation et de l’essence, mais aussi de produits devenus indispensables aujourd’hui, comme l’accès à internet ou la téléphonie, restent exorbitants. Dans le secteur de la grande distribution, selon l’Autorité de la concurrence, pour un échantillon de soixante-quinze produits importés de métropole, les prix relevés en magasin dans les DOM sont supérieurs d’au moins 55 % à ce qu’ils sont dans l’Hexagone, dans la moitié des cas ! L’encadrement de certains prix, et tout particulièrement ceux des produits de première nécessité, apporte, certes, un apaisement dans l’immédiat. C’est pourquoi le Gouvernement, tout en privilégiant la négociation avec les organisations professionnelles, a décidé d...

Photo de Jacques GillotJacques Gillot :

...tter contre la vie chère en facilitant le jeu de la concurrence, afin d’améliorer la chaîne de formation des prix dans les outre-mer. L’Autorité de la concurrence a d’ailleurs observé à plusieurs reprises, au travers de ses différents avis rendus depuis 2009, que les frais de transport et l’octroi de mer ne justifient pas à eux seuls des écarts de prix pouvant aller jusqu’à plus de 55 % entre la métropole et les marchés ultramarins. Les mesures envisagées, conformes au droit européen, vont dans le sens d’un renforcement de la régulation, au niveau tant des importateurs grossistes que des détaillants. La boîte à outils mise en place au travers de ce texte renforcera l’arsenal juridique dont disposent les pouvoirs publics pour remédier aux atteintes au principe de liberté des prix et de la concurre...