Interventions sur "malien"

17 interventions trouvées.

Photo de Jean-Louis CarrèreJean-Louis Carrère :

...eule, car elle n’agit pas pour son propre compte. La force africaine, la MISMA, est en cours de constitution – vous venez de nous le rappeler, monsieur le ministre des affaires étrangères. Après l’urgence de l’intervention, la priorité doit être de l’amener à son niveau opérationnel le plus rapidement possible. L’Union européenne doit jouer un rôle central pour la mission de formation de l’armée malienne, qui devrait aussi être accélérée. Monsieur le ministre, peut-être nous donnerez-vous des éléments de calendrier ? La sécurité de l’Afrique doit être, bien sûr, assurée par les Africains. Je me félicite donc de l’action de l’Union africaine et de la CEDEAO. Nous touchons du doigt l’importance de notre coopération de défense structurelle avec les pays africains, de nos écoles de maintien de la ...

Photo de Christian CambonChristian Cambon :

... les pays voisins, pour la France et pour l’Europe tout entière. Alors que s’organisait avec difficulté la mise en place de la force africaine de stabilisation prévue par la résolution 2085 du Conseil de sécurité, les mouvements djihadistes ont opéré une convergence et se sont mis en mouvement afin d’empêcher la stratégie des Nations unies. Face au peu de résistance opposée par les forces armées maliennes et à l’instabilité politique qui règne au sein du régime malien depuis des mois, le risque était grand d’assister à l’implosion brutale du Mali tout entier et de voir s’installer, au cœur même de l’Afrique, un régime terroriste menaçant l’ensemble du Sahel, une partie du continent africain et, à terme, l’Europe. Dès lors, c’est à bon droit que le Président de la République a pris la difficile...

Photo de Michelle DemessineMichelle Demessine :

... les haines. Ces propos ne sont pas tenus par une pacifiste béate ou idéaliste ; ils sont le résultat de l’analyse lucide de l’histoire ancienne ou récente. Oui, nous pensons toujours que la guerre n’est pas une fatalité et que la résolution des conflits devrait être le résultat d’un travail diplomatique considérable effectué en amont pour négocier, débattre, désamorcer les tensions. L’exemple malien est édifiant. C’est le résultat d’une catastrophe annoncée, qui a mené un pays, longtemps présenté comme une réussite démocratique africaine, à se déliter, son État à s’effondrer, la misère à s’y développer plus encore. Faut-il rappeler que le Mali est l’un des pays les plus pauvres du monde ? Peut-on penser que tout a vraiment été entrepris pour construire une alternative à la déferlante islami...

Photo de François ZocchettoFrançois Zocchetto :

... reviennent d’une opération difficile en Afghanistan, longue de dix années et lourde de dizaines de pertes d’hommes irremplaçables. Le nom du lieutenant Boiteux figure désormais sur la liste de nos concitoyens disparus lors du combat que la France a toujours mené pour la liberté. Depuis son indépendance, le Mali est un ami indéfectible de la France. Nous comptons plus de 100 000 ressortissants maliens sur notre territoire et nombre de citoyens français restent attachés, par le biais de leur famille ou de leurs amis, à ce pays. Le Mali s’est également imposé depuis de nombreuses années comme la terre d’accueil d’un nombre important de nos concitoyens, qui se sont installés à Bamako ou ailleurs. Forte de ces liens profondément enracinés, la France ne pouvait que répondre vigoureusement à l’ap...

Photo de François ZocchettoFrançois Zocchetto :

En dépit du mandat confié aux forces internationales dans le cadre de la résolution 2085 du Conseil de sécurité de l’ONU, la France est bien à ce jour la seule puissance militaire engagée dans le déroulement opérationnel du conflit malien.

Photo de François ZocchettoFrançois Zocchetto :

Les forces de la CEDEAO tardent à se rassembler, et, quand bien même elles se rassembleraient, elles ne représentent que 2 900 hommes issus de bataillons et d’armées différents. Or il s’agit, je le rappelle, de couvrir au sol un territoire plus vaste que la France. Plus grave encore, les troupes maliennes sont désorganisées, mal équipées et parfois même, pour certaines d’entre elles, tentées de rejoindre les rangs nordistes. Nous l’avons bien compris, l’issue militaire du conflit restera incertaine tant que la France ne parviendra pas à réunir la coalition la plus large possible. Certes, l’Algérie nous a ouvert son espace aérien. Certes, les États-Unis, le Royaume-Uni et le Canada ont donné de...

Photo de Jean-Pierre ChevènementJean-Pierre Chevènement :

...oix d’Ansar Dine, groupe touareg fondamentaliste, et de son chef, Iyad Ag Ghaly, de rompre toute négociation avec le MNLA et de se joindre aux groupes terroristes que sont AQMI et le MUDJAO, pour menacer Bamako et mettre à bas la république et l’État du Mali, a rendu caduque une telle perspective. Il n’était tout simplement pas possible de laisser se constituer sur les décombres de la république malienne un sanctuaire du terrorisme au cœur de l’Afrique. La réactivité exceptionnelle des forces armées françaises doit être saluée et hommage doit être rendu à nos soldats tombés dans l’accomplissement de leur devoir, au service de la France. À l’occasion de ces évènements, on mesure l’intérêt des forces françaises pré-positionnées et, soit dit en passant, l’erreur d’appréciation, que j’avais signal...

Photo de Jean-Pierre ChevènementJean-Pierre Chevènement :

...nce, a-t-il ajouté, n’a pas vocation à rester au Mali. Son but est de préparer la venue d’une force africaine, encadrée et soutenue par la communauté internationale, afin qu’il y ait au Mali des autorités légitimes, un processus électoral et plus de terroristes quand nous partirons. » Constatons cependant que, pour le moment, la France se trouve seule en ligne avec ce qui reste des forces armées maliennes combattantes. C’est une réalité. C’est dans des moments comme celui-ci que se révèle la réalité sur la base de laquelle les politiques doivent être construites. Les troupes de la CEDEAO mettront un certain temps pour monter en ligne. Cela dépendra beaucoup des moyens logistiques disponibles ou mis à disposition par nos alliés. Une partie de ces forces sera peu opérationnelle. La majorité d’en...

Photo de Jean-Pierre ChevènementJean-Pierre Chevènement :

...ectif est la refondation démocratique du Mali. Celle-ci sera d’autant plus facile que le rapport des forces aura évolué au détriment des groupes terroristes. Une certaine autonomie territoriale des provinces du Nord serait alors souhaitable. Je me réjouis que la déclaration gouvernementale ait évoqué ce problème et le souci de le voir abordé dans la feuille de route que va adopter le gouvernement malien. C’est le cœur des populations qui doit s’exprimer en faveur d’une telle refondation démocratique, au Nord comme au Sud. Nul ne peut ignorer que la répression des précédentes rébellions n’a pas laissé de bons souvenirs aux populations du Nord. Les ressentiments existants n’excusent cependant en aucune manière le massacre récent et sauvage de soldats maliens. Le problème touareg n’est pas propre...

Photo de Joël LabbéJoël Labbé :

... mesdames, messieurs les ministres, mes chers collègues, j’interviens aujourd’hui non seulement en tant que parlementaire écologiste, mais également en tant que président délégué pour le Mali du groupe d’amitié France-Afrique de l’Ouest de notre assemblée, et aussi parce que je suis membre du Mouvement des citoyens du monde. La France intervient militairement au Mali en soutien aux forces armées maliennes, à la demande du président par intérim de cet État. Si le recours aux interventions militaires n’est évidemment jamais souhaitable, il peut se révéler nécessaire. L’offensive sur la ville de Konna, qui a eu lieu au début du mois, et le risque de voir ces groupes armés déstabiliser davantage le pays, avec les conséquences que l’on imagine pour les populations civiles de l’ensemble de l’Afrique...

Photo de Joël LabbéJoël Labbé :

..., attise les convoitises. Malheureusement, nous le savons, ces exploitations ne profitent quasiment pas aux populations locales. Il se trouve que le département du Morbihan a une relation privilégiée avec l’ensemble de la région de Kidal. Voilà deux ans, nous avons reçu une délégation d’élus de la nouvelle génération de cette région dans le cadre de la décentralisation voulue par le gouvernement malien de l’époque. Nos interlocuteurs, notamment l’ancien président de l’assemblée régionale de Kidal, Abdoussalam Ag Assalat, qui nous a quittés accidentellement, nous avaient affirmé leur volonté, en tant que Touareg, de s’autodéterminer, d’avoir une certaine autonomie, tout en se reconnaissant Maliens. À l’époque, ils nous avaient mis en garde contre le risque représenté par les mouvements terrorist...

Photo de Jean-François HussonJean-François Husson :

... le processus de conquête du Sud clairement engagé par des groupes terroristes en vue de la prise du pouvoir central et de l’instauration d’une république islamique. Je reconnais sa légitimité, d’autant plus forte qu’il s’agit du Mali, pays avec lequel la France entretient des relations étroites pour des raisons historiques, culturelles et communautaires, au regard de l’importance de la diaspora malienne sur notre territoire. Cette légitimité est aussi d’ordre géostratégique, car, ne l’oublions pas, le territoire du Mali a une position toute particulière sur le continent africain. Mon soutien s’explique aussi par le fait que l’intervention de nos militaires, dont nous devons saluer l’engagement et le courage à s’exposer pour défendre les valeurs qui sont les nôtres sur ce nouveau théâtre d’op...

Photo de François RebsamenFrançois Rebsamen :

Monsieur le président, monsieur le ministre des affaires étrangères, mesdames, messieurs les ministres, mes chers collègues, depuis le 11 janvier dernier, sur décision du Président de la République, à la demande du président du Mali, M. Traoré, et dans le respect de la charte des Nations unies, la France s’est engagée pour appuyer l’armée malienne face à l’agression terroriste. En cet instant, je tiens moi aussi à rendre hommage à la mémoire du lieutenant Damien Boiteux, tué le premier jour des combats, ainsi qu’à celle des soldats tombés samedi au cours de l’opération en Somalie. Au nom des sénateurs socialistes et, plus largement j’en suis certain, au nom de tous mes collègues, j’exprime à leurs familles, à leurs proches, à leurs comp...

Photo de Gérard LarcherGérard Larcher :

... total. Mobiles, surentraînés, ils savent utiliser ce désert au climat hostile, enclavé et escarpé, propice à tous les trafics. Dans cette immensité, ils peuvent se diluer et s’abriter. Ils ont fait du désert leur sanctuaire et leur base arrière. Ils y ont leurs camps d’entraînement, ils y établissent leurs connexions avec d’autres réseaux terroristes, la secte Boko Haram au Nigéria, les shebab somaliens, Ansar al-Sharia en Tunisie, AQMI en Algérie... Ils constituent progressivement, en toute impunité, un vaste arc djihadiste de l’Atlantique à la mer Rouge, dans un continuum de trafics et d’exactions qui va du Sahel à la Somalie. Vous le savez, monsieur le ministre des affaires étrangères, tout cela n’a pas commencé au début de l’affaire libyenne, mais bien avant. En 2010, un certain nombre de ...

Photo de Gérard LarcherGérard Larcher :

... en passant par les Songhaï ou les Bérabiches, ne partagent, en fait, que le fleuve Niger et un islam jusqu’à présent modéré. Cela a été évoqué, le Nord a, au fond, toujours été oublié : peu de routes, peu d’écoles, peu d’infrastructures médicales, peu de développement économique. Il a été, à chaque fois, fortement brutalisé, pour ne pas utiliser d’autres mots. La reprise des négociations inter-maliennes est une urgence, mais ces négociations ne doivent pas, une nouvelle fois, aboutir à des accords qui ne seront jamais respectés. Il faut une feuille de route, il faut reprendre le fil de la transition vers des élections démocratiques. Je conclurai, comme François Rebsamen et Christian Cambon, avec une pensée toute particulière pour nos otages et leurs familles, aujourd’hui dans l’angoisse. Mai...

Photo de Leila AïchiLeila Aïchi :

...la France. Il est donc urgent de nous conformer au droit international. Pour autant, la clarté de notre décision ne s’inscrit pas dans la simplification à outrance ou la caricature d’une situation géopolitique très complexe. « Faire la guerre contre le terrorisme partout où il se trouve» est une formulation trop stéréotypée, voire fausse pour appréhender de manière exhaustive une problématique malienne et régionale multifactorielle et, je le répète, complexe. Souvenons-nous du funeste exemple des néo- conservateurs américains et du concept plus que douteux de la « guerre contre la terreur ». Quelle a été la plus-value de cette stratégie en Irak en 2003 et en Afghanistan, en termes de sécurité ? Les populations civiles ne connaissent – hélas ! –que trop bien le coût exorbitant de telles idée...

Photo de Leila AïchiLeila Aïchi :

...iées pour l’essentiel, on le sait, au trafic de drogues et au trafic d’armes, ne peut en aucun cas tenir lieu d’argument sérieux. Le groupe écologiste et moi-même sommes favorables au principe d’une intervention immédiate, urgente, humanitaire et limitée dans le temps, et contre le principe d’une guerre s’installant dans la durée. Nous ne devons ni minorer les risques encourus par la population malienne, ni sous-estimer ceux qui pèsent sur les États de la région, ni encore ignorer les perspectives internes au Mali pour l’après-conflit. Quel sera le sort réservé aux réfugiés ? La possibilité d’exactions contre la population touareg est plausible, compte tenu de la faible formation de l’armée malienne et des forces de la CEDEAO. La situation explosive de la Libye, de la Côte d’Ivoire et d’autre...