Interventions sur "mariage"

759 interventions trouvées.

Photo de Jean-René LecerfJean-René Lecerf :

... l'absence ou l'empêchement du maire ou des adjoints. Cette obligation n'est jamais respectée ; et, à bon droit, car le maire n'a aucune raison valable de refuser à un conseiller municipal de marier des proches ou des amis, même si, dans les faits, cette possibilité est parfois déniée aux élus de l'opposition. Certains maires, en particulier dans les petites communes, sont résolument hostiles au mariage des couples de personnes de même sexe. Imaginons qu'ils se détournent lorsque des mariés, désireux de manifester leur amour devant la société, s'échangent un baiser. Ce sera vécu comme une humiliation, un comportement discriminant. Pourquoi l'imposer aux mariés ? Autant accorder au maire la possibilité de recourir à la délégation.

Photo de Jacqueline GouraultJacqueline Gourault :

Je suis maire. Lorsqu'un conseiller veut marier des proches ou des amis, je ne m'y oppose pas. La loi doit être appliquée, celle sur le mariage pour les couples de personnes de même sexe comme les autres. Pourquoi ne pas en profiter pour régler le problème des délégations dans tous les cas ? Monsieur le rapporteur, évitez de prêter de mauvaises intentions à tout le monde...

Photo de Jean-Patrick CourtoisJean-Patrick Courtois :

En principe, le maire doit être absent ou empêché pour déléguer le mariage à un conseiller municipal. Si bien qu'il s'absente entre 14h31 et 14h47 de la mairie... Personne n'est dupe. Pour éviter toute automaticité de la délégation, il faudrait ajouter que la délégation est octroyée à la demande du conseiller municipal pour un mariage particulier. La précision est indispensable, surtout dans les villes, sinon on détournerait la loi.

Photo de Jean-René LecerfJean-René Lecerf :

Tout à fait. Mon amendement pourrait être ainsi rédigé : « Pour célébrer un mariage, le maire peut donner délégation à un conseiller municipal qui le lui demande, même dans le cas où lui-même ou ses adjoints pourraient procéder à la célébration. ».

Photo de Patrice GélardPatrice Gélard :

Nous rectifierons également notre amendement n° 20 rectifié bis pour la séance comme suit : « Le maire peut déléguer par arrêté à des conseillers municipaux, à leur demande, la célébration de mariages, sous sa surveillance et sa responsabilité, sans qu'il soit besoin de justifier de l'absence ou de l'empêchement du maire et des adjoints. »

Photo de Patrice GélardPatrice Gélard :

Nous ne pouvons pas accepter des mariages prononcés à l'étranger qui seraient différents de ceux prononcés en France. De là l'amendement de suppression n° 21 rectifié bis.

Photo de Jean-Yves LeconteJean-Yves Leconte :

La France, parce qu'elle doit respecter ses engagements internationaux, ne peut pas procéder, dans certains cas, au mariage des couples de même sexe dans ses ambassades et ses consulats. Cela dit, à partir du moment où nous ouvrons un droit pour les couples homosexuels de se marier en France, tous doivent en bénéficier. C'est une question d'égalité.

Photo de Jean-Pierre MichelJean-Pierre Michel, rapporteur :

Je maintiens ma position. Les couples de personnes de même sexe résidant dans un pays qui accepte leur mariage pourront se marier dans ce pays ou au consulat. Quand cela est impossible, ils se marieront en France. L'exception se justifie pour eux seuls.

Photo de Jean-Yves LeconteJean-Yves Leconte :

Mon amendement n° 79, s'il est un cavalier, pose une question importante : celle des certificats de capacité à mariage. Trop souvent, à cause des délais de délivrance, ils empêchent la célébration du mariage dans des délais raisonnables. De plus, ils sont superfétatoires puisqu'un contrôle est exercé dans tous les cas lors de la transcription du mariage.

Photo de Jean-Yves LeconteJean-Yves Leconte :

Celui-ci vise le coeur du texte : rien ne sert d'ouvrir un droit s'il n'est pas effectif. Depuis 2006, il faut parfois plusieurs années à un étranger avant d'obtenir un visa pour mariage. La moindre des choses serait d'encadrer les refus de délivrance de visas pour mariage.

Photo de Cécile CukiermanCécile Cukierman :

Qu'on le veuille ou non, le mariage a trait à l'adoption et à la famille, donc à la PMA et à la GPA. Un débat est nécessaire. Ces amendements ne sont pas hors sujet.

Photo de Jean-Yves LeconteJean-Yves Leconte :

La loi a pour objet le mariage pour tous et l'adoption. N'anticipons pas sur les évolutions de la science ou de l'éthique. Il est sage de conserver le périmètre actuel de ce texte.

Photo de Hugues PortelliHugues Portelli :

La position de Mme Benbassa est cohérente. Le mariage pour tous est indissociable de la dimension parentale. C'est bien pourquoi je suis hostile à ce texte !

Photo de Jean-Pierre MichelJean-Pierre Michel, rapporteur :

J'ai déposé une proposition de loi allant dans le sens de cet amendement, mais comme rapporteur j'émets un avis défavorable au n° 127 car le présent texte est consacré uniquement au mariage. Même avis pour l'amendement n° 205, similaire.

Photo de Jean-Jacques HyestJean-Jacques Hyest :

Cela ne colle pas ! Nous dissocions la discussion sur le mariage et celle sur l'adoption. Résultat : le texte n'est ni cohérent, ni clair, encore moins lisible ! Comment légiférer sur le mariage sans évoquer la PMA, la GPA, la filiation ? C'est impossible !

Photo de Christian CointatChristian Cointat :

Je suis favorable à l'union civile que j'ai proposée. En cas de rejet de celle-ci, toutefois, je soutiendrai le mariage pour tous, car il vaut mieux que rien du tout. Donc, dans un premier temps, je voterai les améliorations proposées par le groupe UMP.

Photo de Patrice GélardPatrice Gélard :

Les mariages de couples de même sexe formés à l'étranger avant l'entrée en vigueur de ce texte ne sauraient être transcrits en droit français. D'où notre amendement de suppression n° 53 rectifié bis.

Photo de Jean-Pierre MichelJean-Pierre Michel, rapporteur :

Le droit français admet dès à présent que des mariages entre étrangers, valablement célébrés à l'étranger, produisent des effets sur le territoire national. Il serait paradoxal de ne pas faire de même pour les mariages de Français célébrés valablement à l'étranger avant l'entrée en vigueur de la loi. Avis défavorable aux amendements de suppression n°53 rectifié bis et n° 186 rectifié, ainsi qu'au n° 234.

Photo de Christian CointatChristian Cointat :

L'amendement n° 101 n'est pas identique aux précédents : il ne substitue pas l'union civile au mariage mais ajoute l'une à l'autre.

Photo de Esther BenbassaEsther Benbassa :

L'amendement n° 129 évite de confondre mariage religieux et mariage civil en renommant le texte « projet de loi ouvrant le mariage civil aux couples de même sexe ».