Interventions sur "d’électricité"

18 interventions trouvées.

Photo de Jean-Pierre ChevènementJean-Pierre Chevènement :

... surprendre, madame la ministre, car, en sous-titre, on peut lire : « La commission de régulation de l’énergie confirme ses estimations dévoilées début 2012. » De plus, il est précisé : « Le coût des énergies renouvelables explique plus du tiers de la hausse. » Mme Anne Feitz, auteur de l’article, débute ainsi son texte : « Les consommateurs français doivent s’attendre à voir bondir leur facture d’électricité dans les années à venir. Dans son premier rapport sur les marchés de détail de l’électricité et du gaz naturel dans l’Hexagone, la Commission de régulation de l’énergie (CRE) a confirmé les estimations sur les prix de l’électricité dévoilées il y a un an par son président, Philippe de Ladoucette. Compte tenu des investissements à réaliser dans les réseaux et du poids croissant des énergies renouv...

Photo de Jean-Pierre ChevènementJean-Pierre Chevènement :

La facture d’électricité « devrait selon les calculs de la CRE passer de 13, 50 euros par mégawattheure en 2013 à 21, 10 euros par mégawattheure en 2017. L’essentiel du surcoût est lié aux tarifs de rachat par EDF de l’électricité d’origine solaire, qui concerne 70 % des charges relatives aux énergies renouvelables. »

Photo de Jean-Pierre ChevènementJean-Pierre Chevènement :

… dans la production d’électricité de notre pays. Il y a là une rationalité qui m’échappe ! Chacun sait que les ressources pétrolières ne sont pas infinies – je viens de le rappeler –, mais il en ira différemment avec l’uranium, grâce à la surgénération. La feuille de route pour la transition écologique nous annonce la fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim en 2016.

Photo de Jean-Pierre ChevènementJean-Pierre Chevènement :

Apparemment, tel n’est pas votre choix, et je m’en félicite, madame la ministre. Alors, comment ne pas s’étonner de voir croître nos importations d’électricité en provenance d’Allemagne ?

Photo de Jean-Pierre ChevènementJean-Pierre Chevènement :

Ne serait-ce pas d’abord un effet des choix d’investissement malthusiens en France et, paradoxalement, du choix allemand de privilégier des énergies intermittentes ? Nous avons importé d’Allemagne 1 570 gigawattheures d’électricité en janvier 2013. Il s’agit d’un record depuis décembre 2010 ! Notre balance commerciale avec l’Allemagne – près de 30 milliards d’euros sur un déficit global de 66 milliards d’euros en 2012 – n’est-elle donc pas suffisamment déficitaire ? Selon Réseau de transport d’électricité, « la France affiche un solde mensuel déficitaire avec l’Allemagne depuis octobre 2011. L’Hexagone n’avait précédemmen...

Photo de Jean-Pierre ChevènementJean-Pierre Chevènement :

Ce paramètre est essentiel. J’en viens maintenant à la seconde question : combien cela coûte-t-il ? Le coût de la production de l’électricité retentit évidemment sur la facture d’électricité, y compris par le biais de la CSPE : 1, 6 milliard d’euros en 2009 ; 5, 1 milliards d’euros prévus en 2013 ; 10, 8 milliards d’euros estimés en 2020. Tels sont les chiffres fournis par la CRE. Ce n’est pas une paille ! J’observe que la question des coûts de l’électricité, selon l’énergie utilisée, est très peu traitée dans les documents officiels, qui excellent à en décrire la complexité, mais s...

Photo de Jean-Pierre ChevènementJean-Pierre Chevènement :

...elle respecter les engagements qu’elle a pris à l’égard de l’Union européenne quant à la réduction des ses émissions de gaz à effet de serre ? Dès aujourd’hui, celles-ci sont très supérieures à celles de la France, qui tire ainsi parti du nucléaire et de l’hydroélectricité. L’hydroélectricité est très compétitive, je l’ai déjà dit, mais parlons des autres énergies renouvelables. Le mégawattheure d’électricité éolienne terrestre revient à 90 euros, mais à plus du double, soit 200 euros, lorsque l’installation se trouve en mer. Ne parlons pas de l’énergie solaire photovoltaïque, que je distingue de l’énergie solaire thermique : le coût du mégawattheure solaire photovoltaïque atteint de 400 euros à 500 euros !

Photo de Jean-Pierre ChevènementJean-Pierre Chevènement :

...sont adaptées aux besoins de consommateurs isolés, mais elles ne le sont pas, ou pas encore, à ceux d’une production de masse. Peut-être, un jour, des panneaux solaires plus durables permettront-ils des gains de productivité considérables ? Je l’espère ! Mais à quelle échéance : dix ans ? Vingt ans ? En tout état de cause, le solaire comme l’éolien sont des énergies intermittentes : la production d’électricité cesse quand le soleil se couche ou quand le vent tombe ! Ces énergies dites renouvelables, parées de toutes les vertus, impliquent que soit maintenue par ailleurs une production de base, fournie par des centrales thermiques fonctionnant au charbon, au gaz ou à l’énergie nucléaire. Cet inconvénient n’existe pas avec la biomasse, le bois par exemple. L’éolien et le solaire supposent aussi un inves...

Photo de François FortassinFrançois Fortassin :

... parfois un peu éloignés du réseau, notamment lorsqu’il s’agit de bâtiments agricoles ou industriels. S’agissant ensuite de la géothermie, je vous rappelle que celle-ci est une source d’énergie à caractère permanent. Or nous sommes très loin d’en avoir exploité toutes les possibilités ! Il existe bien un peu de chauffage par géothermie en région parisienne, mais rien n’est encore fait en matière d’électricité : une seule unité de production existe, en Alsace ! Nous sommes donc très en retard. Là encore, nous ne devons plus perdre de temps. Madame la ministre, que prévoit le Gouvernement en ce domaine ? Comme le montrent les premiers travaux du Conseil national du débat sur la transition énergétique, ce processus suppose des changements très importants dans les comportements et les technologies, et la...

Photo de François FortassinFrançois Fortassin :

...urants, mais aussi aux dispositifs de soutien aux nouvelles filières, comme le photovoltaïque, domaine dans lequel nous avons malheureusement eu une politique bien trop erratique et insuffisamment réfléchie. Au-delà de ces évolutions, le processus de la transition énergétique suppose de favoriser réellement une contribution plus importante des énergies renouvelables, notamment pour la production d’électricité. Cela signifie, en particulier, qu’il faut faire preuve de plus de volontarisme dans le développement des boucles énergétiques locales, que ce soit pour l’électricité, la chaleur ou le gaz. Il conviendra aussi de réfléchir aux compétences des collectivités locales, car elles pourront être en première ligne pour favoriser la mise en œuvre de solutions adaptées et intégrées. Madame la ministre, me...

Photo de Ladislas PoniatowskiLadislas Poniatowski :

...ra de 200 térawattheures d’ici à 2050. Sur quels éléments se fondent-ils pour affirmer cela ? Mystère ! Or, si nous nous référons au niveau de notre consommation actuelle, qui stagne alors que nous sommes en pleine crise économique, ou au basculement mécanique des combustibles fossiles vers l’électricité, que nous devons favoriser, comme je viens de l’expliquer, nous constatons que notre demande d’électricité ne pourra pas diminuer à l’horizon 2050. Certains experts nous prédisent une demande d’électricité flirtant avec les 900 térawattheures annuels, même en se fondant sur des hypothèses de croissance faible, en tablant sur le respect d’une partie des objectifs du Grenelle de l’environnement et en omettant de prendre en compte le report de la consommation de combustibles fossiles sur la demande d’él...

Photo de Ladislas PoniatowskiLadislas Poniatowski :

… qui a dressé un inventaire précis des sites de production d’électricité par l’énergie de l’eau encore inexploités. Cette étude révèle l’existence d’un potentiel disponible représentant environ 10, 6 térawattheures, soit une augmentation potentielle de 16 % de la production hydroélectrique annuelle française. En d’autres termes, nos marges de progression, en matière de production hydroélectrique, sont techniquement très faibles. En outre, je ne suis pas sûr que ceux d...

Photo de Ladislas PoniatowskiLadislas Poniatowski :

...onsable politique, le futur mix énergétique de la France ne pourra être complété que par l’apport de deux énergies renouvelables : l’éolien et le solaire. Or – il s’agit non pas d’une conviction, mais d’un état de fait –, le solaire et l’éolien ne pourront à eux seuls compenser la réduction de la part du nucléaire dans le mix énergétique et l’accroissement mécanique de notre demande d’électricité, d’autant qu’il nous faut veiller à ce que le renforcement de leur part ne conduise pas à une explosion des prix, …

Photo de Ladislas PoniatowskiLadislas Poniatowski :

… comme le laisse craindre le dernier rapport de la CRE, qui table sur une hausse de 28, 2 % de la facture d’électricité des ménages d’ici à 2017.

Photo de Didier GuillaumeDidier Guillaume :

J’aborderai maintenant le sujet majeur de la filière nucléaire. Le nucléaire tient une place incontournable dans notre mix énergétique. Pendant la campagne présidentielle, François Hollande a fixé pour objectif de réduire la part du nucléaire dans notre production d’électricité de 75 % à 50 % à l’horizon 2025. Épargnons-nous les faux débats, mes chers collègues : quoi qu’il arrive, la part du nucléaire diminuera dans notre mix énergétique, parce que d’autres sources d’énergie monteront en puissance. Telle est la réalité !

Photo de Jean-Claude LenoirJean-Claude Lenoir :

...puisse être arrêtée, il faut non seulement que l’actionnaire qu’est l’État demande à EDF de ne plus recharger le réacteur en combustible, mais aussi que l’Autorité de sûreté nucléaire décide l’enclenchement du processus de démantèlement. En tout état de cause, chers collègues qui revendiquez une diminution de la part du nucléaire, c’est ce qui va arriver de toute façon, parce que la consommation d’électricité va continuer à augmenter, …

Photo de Delphine BatailleDelphine Bataille :

...a place, dans notre production d’énergie, de la filière nucléaire, à propos de laquelle votre collègue le ministre du redressement productif affirmait hier, dans cet hémicycle, à l’occasion du débat sur l’avenir de l’industrie, qu’elle est une filière d’avenir. Le Président de la République a fixé un objectif de réduction à 50 %, d’ici à 2025, de la part de l’énergie nucléaire dans la production d’électricité. Il semble aujourd’hui hors d’atteinte. En effet, si la recherche et les incitations au développement des énergies renouvelables sont à développer, celles-ci ne sont, pour l’instant, pas en mesure de remplacer en totalité nos sources d’énergie actuelles. L’Allemagne en a fait l’expérience, car, malgré ses efforts, les énergies renouvelables n’occupent qu’un rang modeste, inférieur d’ailleurs à c...

Photo de Delphine BatailleDelphine Bataille :

...rales. Un récent rapport de l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques, publié à la fin de 2011, préconisait de remplacer une centrale nucléaire arrêtée sur deux, afin de préserver notre potentiel tout en permettant à des énergies nouvelles et décarbonées de se développer sans précipitation, ce qui ramènerait à deux tiers la part du nucléaire dans la production d’électricité vers 2036.