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...ation comme des martyrs, des vaillants, des forts. N’y aurait-il que ce que je viens d’évoquer à l’instant, cela suffirait largement à mes yeux pour justifier la proposition de loi que j’ai l’honneur de vous présenter, dont l’article 1er instaure une journée nationale de la Résistance destinée à assurer la transmission de la mémoire de cette partie de l’histoire de notre pays, tout en rendant un hommage légitime et appuyé à ceux qui en ont été les acteurs, et dont certains vivent encore. Bien sûr, certains esprits chagrins, une fois de plus, ont estimé que l’adoption d’une telle proposition de loi ferait courir le risque d’un « encombrement » du calendrier mémoriel. À ceux-là, je réponds très facilement qu’aucune commémoration officielle, qu’il s’agisse de la journée nationale de la déportatio...
...la date marquant la fin de la guerre d’Algérie. La logique est la même, sur le plan tant symbolique qu’historique. Comme Jean-Jacques Mirassou, je suis intimement convaincu que l’instauration du 27 mai comme journée nationale de la Résistance constitue un devoir de mémoire, un devoir d’histoire, nous permettant d’assumer notre passé et de construire notre avenir en adressant un signal fort et un hommage de la nation à ces femmes et à ces hommes, à ces combattants de la Résistance. Souvenons-nous, parmi eux, 20 000 résistants des Forces françaises de l’intérieur tués au combat, 30 000 fusillés et plus de 60 000 autres déportés dans les camps, sans évoquer le grand nombre des anonymes. Il est utile de toujours faire écho publiquement de leur dévouement au service de la France, et surtout auprès d...
...es chers collègues, la proposition de loi dont nous débattons aujourd’hui tend à instaurer une journée nationale dédiée à la mémoire des résistants de la Seconde Guerre mondiale et des victimes de la déportation. Elle bénéficie du soutien de nombreuses associations d’anciens combattants et d’amis de la Résistance. Sur le fond, ce texte ne peut qu’emporter mon approbation, puisqu’il vise à rendre hommage à des hommes et à des femmes qui se sont battus, allant parfois jusqu’au sacrifice suprême pour libérer notre pays de la barbarie nazie et défendre les valeurs fondamentales de la République : la liberté, l’égalité et la fraternité. Ils étaient peu nombreux, à cette époque, à risquer leur vie pour la France et pour les idéaux auxquels ils croyaient. Souvent jeunes, ils étaient la France et ils on...
...nt à tous les Français. Il ne doit pas disparaître, il ne doit pas s’effacer de nos mémoires. Alors que seuls 23 des 1 038 compagnons de la Libération sont encore en vie, il est de notre devoir de transmettre cet héritage aux générations futures, de léguer les valeurs de la Résistance et, à travers elles, l’esprit d’indépendance et de liberté qu’elles traduisent. Il est de notre devoir de rendre hommage à l’armée des ombres. § Disons-le, la présente proposition de loi a une portée plus pédagogique et incitative que contraignante. La journée du 27 mai, commémorant la première réunion du CNR, laquelle s’est tenue à deux pas du Sénat, au premier étage du 48, rue du Four, ne sera ni fériée ni chômée. Je m’en réjouis car, si j’approuve ce texte, je considère que nous devons prendre garde à ne plus ...
...iter de nombreuses ambiguïtés, puisque l’histoire nous a malheureusement appris que ce système de répression et de persécution n’a pas été employé par le seul régime nazi. Ainsi rédigée, cette proposition de loi ne peut faire l’objet d’aucune polémique. Aussi, je souhaite qu’elle soit adoptée. Le groupe UMP votera ce texte à la quasi-unanimité. Je profite de cette occasion pour rendre un vibrant hommage à la Résistance française. §
...un. Tels sont le sens et la portée de cette journée. Avec ce texte, il s’agit évidemment de ne jamais oublier celles et ceux qui ont fait, au péril de leur vie, le choix de la liberté et de la dignité. Par leur engagement, ces femmes et ces hommes ont permis d’offrir un avenir à leurs concitoyennes et leurs concitoyens, c'est-à-dire à nous tous. Si chacune et chacun d’entre eux mérite certes un hommage pour leurs qualités personnelles inestimables, c’est également la force du collectif que nous honorons. En effet, cette période de notre histoire nous enseigne la leçon suivante : aucune destinée personnelle ne peut s’extraire d’une construction collective partagée. J’irai même plus loin : par leur engagement, les résistants ont traduit le principe simple en vertu duquel « l’avenir des hommes ap...
C’est à l’aune de ces principes fondamentaux de notre République que l’action des pouvoirs publics doit, aujourd’hui encore, être évaluée. Pour l’ensemble de ces raisons, il est important que la date du 27 mai 1943 demeure comme un repère parmi les commémorations officielles. Mes chers collègues, en adoptant cette proposition de loi, nous rendrons un bel hommage à Stéphane Hessel, qui a consacré une grande partie de sa vie à entretenir la flamme de la Résistance. §
...ples qui forcent le respect et méritent la reconnaissance permanente de la France ! Oui, nous devons parler au nom de cette France que nous aimons, porteuse des richesses de l’idéal, de la solidarité et de la fraternité. Jean Moulin a accepté les risques, a mis sa vie en danger, a subi des souffrances psychologiques et physiques exceptionnelles. Aujourd’hui, nous n’avons pas le moindre mérite. L’hommage que nous lui devons doit être exceptionnel, à la mesure de son engagement. Aujourd’hui, la France doit être rassemblée dans le cadre de l’action à la fois antiterroriste et humanitaire qu’elle mène au Mali ; c’est cela aussi la force d’un grand pays. En 1943, elle avait peur. Aujourd’hui, ses enfants et ses petits-enfants, comme les derniers survivants de cette époque, doivent la reconnaissance...
Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, la proposition de loi relative à l’instauration du 27 mai comme journée nationale de la Résistance ponctuera le calendrier commémoratif national d’un nouvel hommage, légitime et très attendu, envers tous les combattants de l’ombre qui ont été et resteront pour toujours l’honneur de la France. Au cours de ces dernières années, le Parlement a adopté plusieurs textes destinés à entretenir la mémoire collective. À l’occasion de leur examen, j’ai pu apporter tout mon soutien et celui du RDSE à des initiatives exprimant la reconnaissance de la nation envers toute...
...turel survive à l’extinction progressive de celles et de ceux qui en furent les humbles et glorieux acteurs. Un à un, en effet, celles et ceux qui avaient survécu à la déportation et aux camps, au combat forcément inégal face à l’occupant, aux sévices de la torture ou encore aux blessures et aux souffrances subies finissent par disparaître. Il y a un peu plus d’un an à cette tribune, je rendais hommage à Stéphane Hessel, à ses combats passés et à ceux qu’il continuait de mener avec une ténacité hors pair. Cet homme exceptionnel, avec qui j’ai eu la chance d’échanger souvent au cours des dernières années, nous a, depuis, malheureusement quittés. Avant lui, il y eut aussi le départ d’autres grands noms de la Résistance. Je pense à Lucie et Raymond Aubrac, Lise London, Maurice Voutey, Germaine Ti...
Monsieur le président, monsieur le ministre, madame la présidente de la commission des affaires sociales, monsieur le rapporteur, mes chers collègues, cette proposition de loi est d’une importance capitale. Sur l’initiative de Jean-Jacques Mirassou, nous allons rendre hommage à ceux qui se sont battus dans les maquis avec les forces françaises de l’intérieur et les forces françaises libres réunies par le général de Gaulle. Nous allons rendre hommage aussi à ceux qui, à côté de ces combats journaliers, ont eu le courage, l’audace et la vision de préparer l’avenir. Il convient de leur rendre hommage parce que les avancées sociales dont nous avons le bonheur de bénéfici...
...itiers des sans-culottes de Valmy. Ils luttaient dans les mêmes conditions de précarité d’armement, mais ils avaient au cœur une flamme : la volonté de défendre la liberté. Rappelons-nous la fameuse chanson : « […] Ami, entends-tu les cris sourds du pays qu’on enchaîne ? » Justement, ils ne voulaient pas qu’on enchaîne le pays et ils se battaient pour lui rendre la liberté ! M. Guillaume a rendu hommage aux maquis du Vercors. Permettez-moi d’avoir une pensée pour les maquis d’Auvergne, les maquis du mont Mouchet. Ils furent fidèles à notre dicton auvergnat : on est d’Auvergne, on lâche pas ! Les résistants étaient imprégnés de cette maxime : on ne lâche pas ! Pour ne pas lâcher, il fallait aussi s’organiser. C’est pourquoi l’œuvre de Jean Moulin fut fondamentale. Il fut en quelque sorte l’organ...
Je remercie Jean-Jacques Mirassou de sa proposition de loi. Ce texte est un hommage à ceux qui, sous la torture, n’ont pas parlé, à ceux qui ont choisi de ne pas se soumettre, à ceux qui ont choisi, tout simplement, de lutter. Ce texte est un hommage et sa portée est immense. Non, nous ne pouvons pas oublier. Non, nous ne devons pas oublier. Non, nous ne voulons pas oublier. Non, nous ne pouvons pas oublier Jean Moulin, Pierre Brossolette, Lucie et Raymond Aubrac, Hessel, Arago...
... réseau extraordinaire, riche de plusieurs milliers de Français et d’étrangers, derniers gardiens d’une France qui se devait immortelle, nous ne pouvons tolérer que leur bravoure et le service qu’ils ont rendu à la nation tombent dans l’oubli. Que la République répare enfin l’injustice faite à ces hommes et ces femmes, qui font l’honneur de nombreuses familles de France mais n’ont jamais reçu les hommages de la nation ! En vertu de cette proposition de loi due à l’initiative de mon collègue Jean-Jacques Mirassou, chaque 27 mai, les Français pourront, via des commémorations nationales et locales, des manifestations d’associations du souvenir et d’anciens combattants, et grâce au rôle majeur joué par l’éducation nationale, rendre hommage aux milliers d’oubliés qui ont fait la France d’aujou...
...de leur défense de l’idéal républicain. Marcel Langer est mort guillotiné comme un détenu de droit commun à la prison Saint-Michel de Toulouse. Et quels furent ses derniers mots ? « Vive la République ! ». Jean Moulin et Marcel Langer, tous deux sont, en quelque sorte, associés à notre préoccupation de ce matin à travers l’examen de cette proposition de loi, au-delà de l’aspect mémoriel et de l’hommage que nous devons rendre à toutes celles et tous ceux qui ont résisté, à savoir engager ce formidable élan pédagogique que nous souhaitons, afin que, à partir de l’acte fondateur que j’évoquais tout à l’heure, la création du Conseil national de la Résistance, nous puissions collectivement faire vivre et progresser cette République moderne que nous appelons toutes et tous de nos vœux. Le 27 mai ser...