Interventions sur "l’histoire"

15 interventions trouvées.

Photo de Jean-Jacques MirassouJean-Jacques Mirassou :

...on poème Hymne, a célébrés par anticipation comme des martyrs, des vaillants, des forts. N’y aurait-il que ce que je viens d’évoquer à l’instant, cela suffirait largement à mes yeux pour justifier la proposition de loi que j’ai l’honneur de vous présenter, dont l’article 1er instaure une journée nationale de la Résistance destinée à assurer la transmission de la mémoire de cette partie de l’histoire de notre pays, tout en rendant un hommage légitime et appuyé à ceux qui en ont été les acteurs, et dont certains vivent encore. Bien sûr, certains esprits chagrins, une fois de plus, ont estimé que l’adoption d’une telle proposition de loi ferait courir le risque d’un « encombrement » du calendrier mémoriel. À ceux-là, je réponds très facilement qu’aucune commémoration officielle, qu’il s’agiss...

Photo de Ronan KerdraonRonan Kerdraon, rapporteur :

...nos jours des valeurs auxquelles nous devons nous référer et que nous devons transmettre. Chacun doit en effet pouvoir se retrouver autour de la défense de la démocratie ou de la préservation de la paix, en ces temps où le mot « conflit » résonne et frappe malheureusement sur tous les continents. Le temps passe, mais la reconnaissance de la nation est toujours aussi vive et doit demeurer ainsi. L’Histoire n’est-elle pas la reconnaissance du passé ? Aussi, le message de la Résistance, loin de s’épuiser, doit persister – et nous devons l’encourager –, et la proposition de loi de notre collègue Jean-Jacques Mirassou répond à cet objectif d’une façon qui ne peut que faire consensus parmi nous ! Montesquieu écrivait : « Il faut éclairer l’histoire par les lois et les lois par l’histoire. » La créatio...

Photo de Bernard FournierBernard Fournier :

...degré sont concernés. Ces derniers sont désormais « invités » à organiser cette journée : il ne s’agit donc pas d’une injonction. Les programmes scolaires seront moins bouleversés que dans la première version, et le champ étudié mieux défini. Enfin, j’approuve la suppression du terme « Déportation », qui était trop large et non qualifiant. Il aurait pu susciter de nombreuses ambiguïtés, puisque l’histoire nous a malheureusement appris que ce système de répression et de persécution n’a pas été employé par le seul régime nazi. Ainsi rédigée, cette proposition de loi ne peut faire l’objet d’aucune polémique. Aussi, je souhaite qu’elle soit adoptée. Le groupe UMP votera ce texte à la quasi-unanimité. Je profite de cette occasion pour rendre un vibrant hommage à la Résistance française. §

Photo de André GattolinAndré Gattolin :

...c, Lise London, Maurice Voutey, Germaine Tillion et bien d’autres encore. Toutes ces femmes et tous ces hommes n’ont eu de cesse de consacrer jusqu’à leur dernier souffle l’énergie souvent impressionnante qu’il leur restait à témoigner toujours et encore des moments à la fois terribles et remplis d’espoir qu’ils avaient vécus. Pour la plupart d’entre eux, le message ne se limitait pas à rappeler l’histoire ou à transmettre leur expérience incroyable et singulière aux nouvelles générations ; il visait aussi à actualiser en permanence et à faire vivre au présent et au quotidien l’esprit de la Résistance, qui un jour les avait emportés et ne les avait jamais quittés depuis. Disons-le sans détour, leur disparition laissera à tout jamais un vide qui ne pourra être comblé. Plus le temps passera, plus le...

Photo de Gisèle PrintzGisèle Printz :

...t au respect de la parole donnée, tout ce qui a fait la « Résistance ». Arrêté le 21 juin 1943, Jean Moulin est conduit au siège de la Gestapo à Lyon, où il est interrogé et torturé. Puis emmené en Allemagne le 8 juillet 1943, il meurt durant son transfert en gare de Metz, où une stèle est érigée à son nom. Pour toutes les raisons que je viens d’exposer, le 27 mai s’impose comme une exigence de l’histoire pour être celle de « la journée nationale de la Résistance ». Cette journée, non fériée, non chômée, aura pour objet de rappeler l’héritage légué par le CNR, dont le rôle est allé bien au-delà de la libération de la France. Elle permettra également de faire mieux connaître aux écoliers, collégiens et lycéens tout un pan de leur histoire, une page glorieuse de notre pays, qui vit sa jeunesse se s...

Photo de Didier GuillaumeDidier Guillaume :

Monsieur le président, monsieur le ministre, madame la présidente de la commission des affaires sociales, monsieur le rapporteur, mes chers collègues, je remercie M. Jean-Jacques Mirassou d’avoir déposé la présente proposition de loi, qui nous permet non pas de revisiter l’histoire, mais tout simplement de la mettre en lumière pour que l’avenir de notre pays ne ressemble pas au passé qu’il a connu.

Photo de Didier GuillaumeDidier Guillaume :

... que la flamme de la Résistance continue de vivre et que notre pays se libère du joug de l’occupation. Le Conseil national de la Résistance a un visage : celui de Jean Moulin. Premier parmi les premiers, il a voulu unifier la Résistance. C’est lui qui nous permet aujourd’hui d’être ce que nous sommes. Mes chers collègues, comment ne pas se rappeler l’appel du 18 juin du général de Gaulle ? Dans l’histoire de notre pays, ces quelques phrases qui résonnent encore ont été une ligne directrice essentielle. Comment ne pas se rappeler l’œuvre de Jean Moulin, et quelle a été sa fin ? Comment ne pas se rappeler les femmes et les hommes célèbres qui, à l’image de Lucie et de Raymond Aubrac, se sont battus pour refouler l’envahisseur ? Comment ne pas évoquer la mémoire de Stéphane Hessel, résistant et dépor...

Photo de Didier GuillaumeDidier Guillaume :

Ne serait-ce qu’en souvenir de ce qui s’est passé dans ces lieux, Jean-Jacques Mirassou a eu raison de nous proposer de faire du 27 mai la journée nationale de la Résistance. Je le répète : nous ne voulons pas revisiter l’histoire. Nous voulons préparer l’avenir. De ce point de vue, il est heureux qu’il reste encore des femmes et des hommes qui, sans cesse, dans les écoles et les collèges de nos départements, transmettent, expliquent et font vivre le devoir de mémoire. §Car si nous oublions, rien demain ne sera comme aujourd’hui. Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, je renouvelle mes remerciem...

Photo de Alain NériAlain Néri :

… remettent en cause l’histoire de la Résistance. On sait bien que les crises économiques sont toujours le terreau fertile sur lequel prospèrent les théories les plus réactionnaires. Aujourd’hui, à la faveur de la crise, on écoute des propos populistes de plus en plus inquiétants, qui nous rappellent les périodes de notre histoire antérieures à la Résistance.

Photo de Roland CourteauRoland Courteau :

...un peuple sans identité, un peuple sans avenir. Gardons-nous de l’oublier, ceux qui effacent leur passé sont condamnés à le revivre. Un enfant d’une classe de sixième me disait avec beaucoup d’à-propos : « Le plus grave défaut de l’homme, celui qui lui cause tant de malheurs, c’est sa mémoire courte. » On ne saurait mieux dire. Voilà pourquoi il faut que toujours et sans cesse souffle le vent de l’histoire, afin que nul n’oublie sa vérité, celle qui a été écrite par le monde de la Résistance, par le monde combattant, que certains voudraient occulter ou travestir. Oui, il faut que toujours et sans cesse souffle le vent de l’histoire pour rappeler le sacrifice de ceux qui perdirent leur vie et les souffrances endurées par ceux qui survécurent. Oui, mes chers collègues, il faut que toujours et sans ce...

Photo de Frédérique EspagnacFrédérique Espagnac :

...ifice de leur vie, permirent à la France de garder la tête haute ? Combien peuvent aujourd’hui encore entonner Le Chant des partisans, qu’ils furent pourtant si nombreux à l’époque à murmurer comme un chant de complicité ? Naturellement, il y a des raisons à tout cela. Tout d’abord le temps, qui, implacablement, poursuit son œuvre et efface mémoires et témoignages. Ensuite, les lacunes de l’histoire : outre le fait que certains ont voulu restreindre son enseignement, ne lui trouvant plus d’utilité, elle n’a permis, ne pouvant qu’être parcellaire, de ne retenir que quelques noms. Pour autant, conscients que ces individus que rien ne prédestinait à une telle charge n’auraient jamais pu réussir sans un réseau extraordinaire, riche de plusieurs milliers de Français et d’étrangers, derniers gard...

Photo de Jacques BerthouJacques Berthou :

...e Jean-Jacques Mirassou, s’adresse à eux, à tous ceux qui ont cru en des lendemains meilleurs, à ceux qui ont vibré et repris espoir lors de la défaite de l’armée nazie à Stalingrad, à ceux qui ont écouté clandestinement les messages de la France libre, et qui ont espéré des jours meilleurs en entendant les nouvelles favorables venues des différents fronts. Le 27 mai 1943, ce n’est pas seulement l’histoire d’une réunion secrète qui se tient dans un petit appartement. En unissant leurs actions, en réalisant leur unité, les réseaux de la Résistance ont écrit ce jour-là ce qu’allait être la France du lendemain. L’un des deux collaborateurs de Jean Moulin, Robert Chambeiron, présent lors de cette réunion, l’exprime avec des mots simples : « Les conséquences de ce 27 mai 1943 sont considérables : en mé...

Photo de Jacques BerthouJacques Berthou :

… parce que la force de la Résistance dépasse nos divergences et nos différences, nous avons tous, à l’égard de ceux qui nous succèdent, un devoir de mémoire à poursuivre, pour que la vigueur des témoignages de cette époque ne s’évanouisse jamais. Mais cette période illustre également formidablement le fait que, dans les moments les plus terribles de l’histoire de notre pays, il y a toujours eu des Français pour s’opposer, au péril de leur vie, à la soumission et à la confiscation de la liberté de penser et d’agir. Là est, selon moi, le sens de cette proposition de loi. Par ailleurs, il faut constamment le dire, le Conseil national de la Résistance a forgé la France de l’après-guerre. Le Gouvernement provisoire de la République Française, emmené par le...

Photo de Didier GuillaumeDidier Guillaume :

... de combattants du feu ne leur succédera –, le devoir de mémoire doit perdurer et nous devons continuer à expliquer régulièrement notre histoire à notre jeunesse. C'est la raison pour laquelle je salue mon collègue et ami Jean Boyer, qui a déposé un amendement très important, car il visait à rappeler que, si aucune date n’est instituée pour que les enfants de la République, les jeunes, apprennent l’histoire de la Résistance et travaillent sur ce sujet, nous risquons – la France risque – d’oublier un jour cette période. Je remercie également Jean Boyer d’avoir retiré son amendement, dans la mesure où il était difficile de l’insérer dans cette proposition de loi. Monsieur le ministre, le travail que vous réalisez au nom du Gouvernement, en relation avec le ministre de l’éducation nationale, pour fair...

Photo de Didier GuillaumeDidier Guillaume :

...nymes – qui ont résisté sont de vraies figures de notre histoire. Il est de notre devoir de rappeler cette période et de nous rassembler autour des valeurs de la Résistance, car ce sont les valeurs de la République. Il est également de notre devoir de tracer des perspectives pour les générations futures, parce que notre histoire, celle de nos grands-parents, celle de nos parents, doit aussi être l’histoire de nos enfants. En faisant du 27 mai la journée nationale de la Résistance, nous ne revisitons pas le passé, nous écrivons l’avenir. §